Selma et Samir

Toujours fidèle à la douceur des mots de Mymi Doinet, je me suis plongée dans l’histoire touchante de Samir et Selma.

Comme pour « Un piano pour Pavel », « Coco n’est pas zinzin » et « Ma vie de dico », Mymi donne la parole aux objets ou animaux pour raconter l’histoire des personnages d’un point de vue extérieur.

Souvent l’occasion d’aborder des sujets forts qui la touche particulièrement comme les errances de foyer en foyer d’un jeune orphelin, la maladie d’Alzheimer ou encore ici les conditions des migrants et notamment celles des enfants.

Samir a 12 ans et il raconte dans ses poésies son histoire, son voyage périlleux qui l’a amené en France, loin de sa « Nahéma » au Mali, sa grand-mère qu’il aime tant.

Selma a 11 ans et prend régulièrement des photos de son univers pour en montrer la beauté, jusqu’au jour où son appareil capture le regard profond et triste de Samir.

Leurs objets personnels et un goéland attentionné nous racontent chacun à leur tour, et de leur point de vue, leur rencontre et cette amitié naissante autour de l’histoire de Samir.

Il est question de famille, d’entraide et de solidarité, d’acceptation des différences et de ces liens invisibles qui nous relient tous, quelles que soient nos origines. Comment savoir si les proches de Samir vont bien, pourra-t-il les retrouver ? Comment l’art, la musique et l’amitié permettront-ils de l’aider dans ses recherches avec Selma ?

Il faudra aller lire ce roman illustré pour jeunes lecteurs pour le découvrir ! Vous y retrouverez toute la poésie de Mymi qui sait si bien jouer avec les mots et les sonorités pour mêler humour et réalisme, les exemples de mots-valises inventés par Selma en sont autant d’exemples : « feu d’artifruits », « libellune » ou « merveillable ».

On retrouve le graphique tout en douceur de Nicolas Trève qui avait illustré « Coco n’est pas zinzin » et qui s’accorde parfaitement avec les mots de Mymi.

Déjà en librairie !

Là-bas, Grand-Mère,
à l’autre bout de la Terre,
respires-tu encore ?
Parfois, j’en doute fort…
Oui, ma douce Nahéma,
es-tu toujours là ?
As-tu survécu à la misère
et à la plus révoltante des guerres ?
Je crains d’apprendre le pire,
et pour tenter de m’endormir,
je comptes tes rides à distance
et j’implore la chance…

Merci à Nathan pour la découverte de cet ouvrage !


Autrice : Mymi Doinet
Illustrateur : Nicolas Trève
Edition : Nathan – Premiers romans – 64 pages – 7,20 euros
ISBN : 9782092492970
Année : Juillet 2021

De même duo :
– Coco n’est pas zinzin (chroniqué ici)

De la même autrice (sélection) chez Nathan (bibliographie sélective) : 
– Ma vie de Dico (chroniqué ici)
– Un piano pour Pavel illustré par Amandine Laprun (chroniqué ici
– La collection Les Copains du CP illustrée par Nathalie Choux
– La série Les animaux de Lou et Les Docs de Lou illustrés Mélanie Allag (chroniqué ici)
– La série Les aventures d’Anouk et Benji illustrée par Glen Chaperon (chroniqué ici)
– La collection La Tour Eiffel illustrée par Mélanie Roubineau (chroniqué ici)
– Pas touche à Charly ! illustré par Glen Chaperon
– Sauve qui pou avec Gaétan Doremus 
– Vive la pluie illustré par Marc Boutavant (chroniqué ici)

Chez Rageot :
– Tu cherches l’embrouille, Nina Panzanouille ! (chroniqué ici)

 

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