Mes grands

Savoir qu’on peut compter sur ses frères et sœurs pour avancer dans la vie, c’est une chance, non ?

C’est en tous cas l’avis de ce petit bout de bonhomme qui est assez fier de « ses grands ».

C’est très utile un « grand » quand on l’observe de près : ça vous aide marcher, courir, sauter, tomber et même pleurer. Ça vous apprend comment manger, parler, s’habiller. C’est très habile un « grand » quand on y pense.

Et c’est tout le ressort de cet album riche en couleurs et teinté d’humour qui part du point de vue du plus petit, observant ce que font ses frères et sa sœur. C’est tout simple et pourtant c’est essentiel. L’apprentissage passe par une phase de mimétisme.

Au fil des pages, on suit le petit dernier épaulé par les membres de la famille qui l’aident à grandir. Lui aussi aimerait bien être grand comme eux, la vie de grand, ça a l’air palpitant.

Mais, est-ce qu’ils n’aimeraient pas eux aussi redevenir petits parfois ? Il y a tout de même de sacrés avantages à être le plus petit, notamment pour se faire cajoler. Et ça les « grands » l’ont bien compris 😉.  

Déjà en librairie. Merci @ecoledesloisirs pour la réception.

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La maison sous la maison

Dans un monde qui n’est pas toujours rose (franchement souvent rose méga sombre), on a la chance de pouvoir compter sur les livres pour s’évader, fuir la réalité moche-moche et voyager loin du nuisible.

Un livre, c’est une porte ouverte, une invitation à cheminer, un voyage qu’on accepte de faire depuis chez soi. Qu’est-ce qu’on risque à part un claquage de zygomatiques, un éblouissement de beauté, un tsunami de larmes, un serrage de cœur, un trouillomètre à zéro, un ouragan de tendresse ?

Une bonne dose de douceur et d’imaginaire enrobés d’un monde florissant mystérieusement vrombissant, ça vous dit ? Alors direction Barenbourg et la maisons (oui avec un s, vous comprendrez plus tard) que la sage vieille dame nommée Fiammetta Gordes donnera à la « famille qui saura l’aimer, l’écouter et en prendre soin ». Si ce nom et cette petite annonce ne sont pas déjà un sésame pour un conte fantastique, alors je ne sais pas ce qu’il vous faut. C’est au cœur de cette maisons énigmatique que va donc emménager la famille d’Albertine, 11 ans plutôt discrète et fragile, contrairement au reste de sa famille pleine de fantaisie, Vera Janvier, la mère, Pierrot le grand frère et Barnabé, le petit dernier de 2 ans.

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Un monde si grand

Quand Séverine Vidal a commencé à évoquer une adaptation BD de son roman Peppö, tout l’univers de ce jeune garçon livré à lui-même dans ce camping un peu décati a ressurgit. C’était déjà un coup de cœur et il me tardait de le retrouver lui, les « dodus » et la brochette de personnages hauts en couleurs hyper attachants.

Ce qui m’avait le plus séduit dans le roman était déjà la plume de cette autrice que je suis depuis longtemps et qui sait si bien retranscrire les émotions à fleur de peau de cette adolescence qui bouillonne, qui pulse de doutes et d’envie de liberté à tous prix.

J’avais donc fait la rencontre de Peppö, adolescent un peu tombé du nid, confronté malgré lui à des responsabilités d’adultes. On suivait au fil des pages des tranches de vie dans un monde un peu bancal, un peu fouillis, où Pëppo surnage comme il peut.

En effet, si la vie est simple pour cet ado pas prise de tête, c’est-à-dire un coin de mer pour surfer, du travail à petites doses, quelques frites et un croissant de la veille, des voisins de caravane un peu cabossés par la vie, tout va basculer le matin où sa sœur Frida s’éclipse lui laissant ses bébés, des jumeaux, sur les bras. Pour combien de temps ? Qui sait ? Il va falloir grandir très vite.

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A un cheveu

On m’en avait dit du bien, et c’est un vrai plaisir de lecture. Emma est un personnage attachant dont la voix sonne juste. Beaucoup de rythme dans ces dialogues bien ciselés et punchlinesques. De l’humour et de la tendresse, pour parler d’alopécie sans tabou, d’acceptation de soi et de relations humaines fortes, qu’elles soient parfois toxiques ou salvatrices.

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19 jours sans Noa

Imaginez un soir d’été, quand la nuit approche doucement et que le temps des histoires commence.

Fermez les yeux. Imaginez un désert oriental avec le sable à perte de vue. Imaginez une tente isolée, quelques étoiles et une voix qui se confie.

Tendez l’oreille et écoutez l’histoire de Cosmo, de sa sœur Salma et de leur frère Noa. Ce dernier a disparu depuis 18 jours et toujours pas de nouvelle. Le soleil tape fort et il faut se protéger. Attendre et espérer. Mais avec cette chaleur, il faut se ravitailler en eau. C’est la tâche de Cosmo, allez au puit, sans se distraire sur le chemin, pas toujours facile quand on est un rêveur.

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