Qui n’a pas déjà vécu cette scène ? Un enfant qui ne veut pas manger, un grand classique du conflit parent / enfant.
« Pierre, mange ta soupe ! Nan j’veux pas »
Et alors, quelle menace avez-vous trouvé, vous, pour vous en sortir et faire avaler la sou-soupe à bébé ? Le croque-mitaine ? Trop démodé. Le zombie de l’espace ? Trop futuriste. Le méchant ogre qui pue des pieds et des dents ? Vous y êtes presque. La trouvaille du père de Pierre, c’est la terrible sorcière Cornebidouille.
Mais Pierre est intraitable, il ne mangera pas sa soupe, et la menace d’une Cornebidouille ne lui fait pas peur… jusqu’à ce qu’elle entre cette nuit-là dans sa chambre ! « Horreur, malheur » ! Euh, non, Pierre ne se démonte pas face à la sorcière un peu stupide qui se fait berner au fur et à mesure de ses tentatives pour impressionner l’enfant.
Elle était laide, elle ne sentait pas bon, elle avait du poil au menton. Cornebidouille était son nom.
Qu’elle s’enfle à en devenir une montgolfière, qu’importe, Pierre reste impassible… Jusqu’à ce que la monstrueuse sorcière tente de s’en prendre à son doudou. L’heure est grave, il faut trouver une parade, et Pierre est un garçon malin. « Sorcière, sorcière, prend garde à ton « gros » derrière « fessu » aurait pu dire Pierre s’il avait lu La sorcière de la rue Mouffetard de Pierre Gripari (tiens, un autre Pierre).