Qui es-tu Alaska ?

Rattrapage pour moi avec Alaska suite à la lecture du guide de littérature ado de Tom et Nathan Lévêque : « En quête d’un grand peut-être ».
Ce titre fait directement référence à ce roman où le narrateur explique à ses parents la raison de son départ en citant les derniers mots de François Rabelais sur son lit de mort : “Je pars en quête d’un Grand Peut-Être.” Voilà ma raison. Je ne veux pas attendre d’être mort pour partir en quête d’un Grand Peut-Être. »

Citons @lavoixdulivre : « Dans le « grand » peut-être de Miles, il y a toute l’intensité — voire l’arrogance ! — de l’adolescence.
Les personnages de John Green en traduisent l’essence : ce sentiment de grandeur et d’invincibilité que l’on ressent à cet âge-là. La vie doit être à 100 % ou ne pas être : c’est l’heure des grands sentiments, des grands drames, des grandes histoires d’amour et d’amitié, des grandes premières et dernières fois. »

Voilà.👌

Continue Reading

Proxima du Centaure

Il faut rendre à César ce qui n’appartient pas d’autres, donc merci à Julia Thevenot (allezvousfairelire) pour ce paragraphe lu il y a maintenant un temps certain dans un de ces fameux billet « C’est le 1er, je balance tout ».

En effet, le pitch est simple et brutal : Wilco, 15 ans, aime celle qu’il a nommée « Apothéose » et la regarde passer tous les matins sous ses fenêtres jusqu’au jour où il tombe. Bilan : tétraplégique et amoureux.

La couverture m’avait, à sa sortie, mal renseignée, je pensais à un roman de science-fiction… Argh que j’étais bien cruche-nouille, me direz-vous (ou pas).

Car pas de voyage dans l’espace dans ce récit vif, drôle, bouillonnant de survie sauf dans l’espace mental du narrateur qui vous alpague dès les premières lignes et vous prend par le cœur jusqu’à la dernière ligne. Il ne faut pas trop en dire car le parti pris est fort et la voix mentale de Wilco, ses pensées, ses sensations, ses rêves, ses fantasmes, ses souvenirs, ses espoirs, ses amis, ses parents, sa sœur vont vous transporter au-delà de ce que vous pouviez imaginer.

Continue Reading

Nuit étoilée

« Je lève la tête pour regarder le ciel étoilé,
Et le monde devient immense… »

Plongée dans les souvenirs d’une jeune personne, quelque part dans le monde, cela pourrait être moi, cela pourrait être toi. L’adolescence, ces moments où tout bouge, tout secoue, tout interroge et où le sentiment de solitude peut vite glisser vers le mal-être. On se sent différent, incompris, seul et sans voix souvent pour expliquer ce qui assombrit le cœur et l’esprit. C’est tout cela qui palpite dans cet album d’une grande sensibilité et d’une bouleversante poésie.

La narratrice se souvient de ce temps amer où ses parents la délaissaient, où la disparition des grands-parents qui l’avaient élevé était si douloureuse, où l’école était un lieu de brimade.

Elle se souvient de la rencontre avec ce garçon solitaire qui fut un déclencheur, un éclairci dans son existence à la dérive. Lui aussi est seul, harcelé parce que différent, et leur solitude commune va les rapprocher. Ensemble, ils sont plus forts, leur imagination les emmène loin des maux, sans obligation de parler, comme s’ils s’étaient reconnus l’un l’autre. Enfant de marin, ce garçon sans attache aimerait vivre libre comme un poisson. Elle, rêve de s’envoler loin de la ville oppressante.

Continue Reading

En quête d’un grand peut-être

Ce guide de la littérature ado est une des bonnes nouvelles qui a réussie à percer dans cette année compliquée. Un travail impressionnant par Tom et Nathan Lévêque qui nous prennent par la main dans ce cheminement littéraire au coeur des bouillonnements de l’adolescence.

Il s’agit ici avant tout de littérature car les frontières sont poreuses.

Les analyses sont pointues, illustrées et agrémentées de nouvelles inédites tout au long du recueil. On peut donc lire en picorant un thème après l’autre, une nouvelle après l’autre ou bien suivre le sommaire pour s’immerger complément dans cet univers riche et inventif.

C’est juste, c’est éclairant, c’est nécessaire.
Et un grand bravo pour la mise en page et les illustrations, ainsi que pour la qualité de fabrication. Un bonheur ce dos carré cousu collé 😉

Et hop, ce fut donc le cadeau tout trouvé pour la documentaliste passionnée de mon collège. À mettre entre toutes les mains ! Vous pouvez le commander chez votre librairie !

Continue Reading

La nuit de la fête foraine

En cette fin d’année, on a tous envie de s’émerveiller, de remplir nos yeux pleins d’étoiles et de rêves. Alors, si on ne peut pas déambuler dans un parc d’attractions et faire des tours de manège sous la lune dans la vraie vie, on peut toujours s’offrir une parenthèse enchantée en se plongeant dans ce merveilleux album sans texte, plein de poésie et de tendresse.

Imaginez un peu. Voilà… pas loin là-bas, dans le grand pré, une fête foraine s’est installée, vous la voyez ? Les animaux de la forêt, oui. Et ils observent minutieusement tous ces humains qui s’amusent sur les chevaux de bois en dégustant des barbes-à-papa. Tentant n’est-ce pas…

Et que se passe-t-il la nuit, selon vous, lorsque la fête foraine a fermé ses grilles ? Chuut, approchez-vous doucement. À la tombée de la nuit, ours, lièvres, ratons-laveurs et sangliers pénètrent dans le parc. Ils testent la grande roue et grimpent dans les montagnes russes ! Il s’enivrent de sensations fortes et de plaisirs sucrés jusqu’au lever du jour où, un peu sonnés, ils regagnent leur clairière.

Cet album est magique ! Les illustrations de MariaChiara Di Giorgio sont fabuleuses, les scènes présentées sont riches de détails et le traitement des couleurs est très réussi. Les éclairages de la fête foraine sont particulièrement bien rendus, offrant des jeux d’ombres et de lumières saisissants. Les cadrages sont variés pour rendre le rythme des différentes attractions et immerger le lecteur dans les sensations extrêmes que vivent les personnages.

Continue Reading