Lulu et le cheval qui danse

Magnard Jeunesse (c)
Magnard Jeunesse (c)

Non, ce n’est pas parce que cette petite tortue verte s’appelle Lulu qu’elle me plait… C’est pour bien plus de choses que ça, et tout d’abord son univers poétique et tendre !

Lulu a bien des secrets depuis quelques temps, elle se promène avec des sacs 3 fois plus gros qu’elle. Mais que manigance-t-elle se demandent Rien-ne-sert  le lièvre curieux, Belotte la belette, Vapo le putois ? Brico le castor le sait lui : elle transporte des navets. « Mais, tu les as toujours détesté ! » lui disent-ils. « J’ai changé d’avis, c’est toujours mieux que de changer d’amis. »

Non, ce n’est pas possible, ces navets sont des « salades », personne n’y croit.

Pour éviter les mauvais curieux, Lulu s’enfonce dans la forêt pour rejoindre un endroit très secret où se trouve son nouvel ami : Lipi, un magnifique cheval blanc comme neige, si beau qu' »on le croirait peint avec un pinceau de lumière dorée« . Cependant, ce bel étalon a le cafard, avec ta jambe boiteuse, fini « le cheval qui danse », ses maîtres l’ont abandonné. Et ce ne sont pas les purées de navets, même confectionnées avec amour par Lulu, qui vont lui remonter le moral. Lulu va voir besoin de l’aide de sa bande de copains pour trouver un remède magique afin de redonner le sourire et le goût des cabrioles à ce cheval voltigeur.

Un texte poétique du talentueux Daniel Picouly, dont les phrases riment en s’entrelaçant délicatement, et subtilement. Cet album donne la part belle à l’illustration onirique et un peu fantasmagorique de Frédéric Pillot (le papa de Thérèse Miaou, notamment) : la mise en page est ingénieuse avec des effets de zoom et plans larges, le souci du détail cocasse est bien travaillé afin de rendre parfaitement les situations et les expressions des personnages. On a l’impression d’être une petite souris cachée derrière une feuille en train d’épier les conversations de ces animaux un peu hors du commun.

Auteur : Daniel PICOULY
Illustrateur : Frédéric PILLOT
Edition : Magnard Jeunesse
Année : 2013 

Note : 14/20

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Du même auteur :
– La collection Lulu Vroumette
– La collection des Chabadas

Du même illustrateur :
– La collection Thérèse Miaou

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Les Chabadas : Course-poursuite dans le métro (5)

Belin Jeunesse
Belin Jeunesse

Vous connaissiez peut-être Lulu Vroumette ? Et bien, cette fois-ci, le talentueux joueur de mots, Daniel PICOULY, passe de la tortue aux chatons, en revenant avec une série « ébouriffante » : Les CHABADAS.

Petite présentation tout d’abord :
– les CHABADAS avec à leur tête Pym’s, Persan, Colette, Bogart, Blanche et Bébert,
– les MATOUVUS guidés par Z’yeux d’or, avec Accroche-coeur, Lagriff’, Poivre-et-sel, Tignasse et Zonzon.

Deux bandes de chats parisiens, plus ou moins de gouttières, qui se livrent quotidiennement une guerre de clans sans merci… enfin, presque, ils font la paix après chaque affrontement quand même…

Dans ce 5e épisode (il n’y a pas d’ordre chronologique, vous pouvez les lire indépendamment), une chose incroyable arrive : les Matouvus sont devenus gentils ! Ils ont offert à Blanche une invitation pour le grand événement parisien du moment: une exceptionnelle exposition sur les métros du monde entier. Vraiment bizarre ! Piqué par leur curiosité, la bande des Chabadas se rend Quai de la Rapée pour découvrir la plus vieille rame de métro qui semble prête à démarrer…

L’intervention d’un invité de marque est annoncée… Mais, à la plus grande surprise des Chabadas, c’est encore une ruse de Z’yeux d’or pour se faire mousser devant les invités. Certes, l’exposition est grandiose, et tous les détails des métros du monde sont bien mis en valeur, les Chabadas ne peuvent qu’admirer le travail de leurs ennemis préférés, même si ça fait rager intérieurement. Mais voilà qu’un événement inattendu bouleverse le triomphe de Z’yeux d’or en lui prenant la vedette : le plus vieux ticket du monde débarque de Londres dans un coffret prêté par Lors Chamallow et escorté par… Colette. Ahhhh, la rage des Matouvus est terrible et ils quittent l’exposition, écoeurés.

Mais la vengeance des humiliés ne tarde pas à venir et s’ensuit une folle course poursuite pour ce trésor de ticket… Qui l’emportera ? Qui des deux bandes se fera servir le fameux repas de paix par les perdants ?

Le texte est encore une fois de très haute qualité, un vocabulaire pointu, précis qui n’est pas donné de lire souvent dans les livres pour les enfants de cette tranche d’âge. Mieux vaut avoir un bon niveau de lecture et une bonne connaissance de la langue française. Côté images, un vrai régal, cette « Colonel Moutarde » est vraiment doué, c’est riche en couleurs et en détails cocasses. On aimerait bien les rencontrés ces chatons intrépides.

Le plus : une balade dans les rues de Paris pour les 5 premiers opus (dans les prochains numéros ce sera dans d’autres villes, à d’autres époques) où subtilement on apprend un peu d’Histoire. Ici l’histoire des métros du monde. On en ressort discrètement plus instruit. C’est malin. La dernière double-page reprend les lieux/chiffres clés plus en détails en y apportant un éclairage plus historique.

Auteur : Daniel PICOULY
Illustrateur : Colonel MOUTARDE
Edition : Belin Jeunesse
Année : 2015

Note : 16/20


Dans la même collection :
– Les Chabadas : Pym’s, Héros au grand coeur (1)
– Les Chabadas : Yeux d’or, Super star (2)
– Les Chabadas : Persan et les Nînchas volants (3)
– Les Chabadas : Bogart contre Charlock’omes (4)
– Les Chabadas : Love Story à Londres (6)
– Les Chabadas : Défi dans les arènes de Rome (7)
– Les Chabadas : Le Mystérieux Secret de Néfertiti (8)
– Les Chabadas : Branle-bas de combat chez les Gaulois (9)
– Les Chabadas : Les 4 chevaliers au grand cœur (10)

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