Silencieuse

Alice a 11 ans et deux grands frères. Un soir de janvier, sa mère leur apprend qu’ils vont déménager. Les garçons protestent mais Alice ne dit rien.

C’est ainsi, depuis 5 ans, Alice est Silencieuse. Littéralement. Elle ne parle plus ou plutôt elle a arrêté de parler, depuis un bouleversement douloureux dans sa vie familiale. Et ce surnom est resté.

Quand Paul lui demande ce qu’elle pense du déménagement, Alice écrit sur un papier « rien ». Et pourtant, cette maison est pleine de souvenirs, des bons et des mauvais comme le dit Alice avec ses mots, à elle et en elle. Quitter cette maison, celle des moments avec son père qui ne s’occupe plus d’eux depuis le divorce, c’est compliqué.

Exprimer ce qu’on ressent, mettre des mots sur les maux, c’est également très compliqué.

Mois après mois égrainés selon les chapitres, un changement va s’opérer, lentement, jusqu’au déménagement. Enfermée dans son silence, Alice nous raconte ce qu’elle ressent intérieurement étape après étape.

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Interview : Fred Panoruzzi nous parle de son roman « Il faut sauver la lune » et son rapport à l’écriture

(c) DR

À l’occasion de la sortie de son nouveau roman, « Il faut sauver la lune« , Fred Paronuzzi a gentiment accepté de répondre à nos petites questions indiscrètes.

Bel échange avec un auteur de talent qui aime les mots et sait bien les servir.

(c) T. Magnier

Et si ma petite histoire pouvait amener certains jeunes lecteurs à s’interroger, à remettre en question le modèle qu’on nous impose, ce serait merveilleux !

 


La Licorne à Lunettes : Votre nouveau roman « Il faut sauver la lune ! » met en scène un duo de choc, deux enfants un peu différents, livrés à eux-mêmes, se révélant l’un à l’autre grâce à la force de leur amitié naissante. Tels pris dans un roadmovie haletant, Valentin et Aurore se retrouvent au cœur d’une intrigue pleine de suspens dont l’enjeu n’est rien moins que l’avenir de la Lune. Comment vous est venue l’idée de cette histoire ? Et le personnage de Valentin ?
Fred Paronuzzi : Grand rêveur moi-même, j’ai une profonde tendresse pour la Lune et il m’a semblé qu’il était intéressant d’aborder les maux infligés à la Terre à travers son merveilleux satellite. Quant à Valentin… la différence, le handicap, le rejet, sont des thèmes qui me sont chers. Rien ne me révolte davantage que la cruauté gratuite, le racisme, le sexisme, l’homophobie, le jugement hâtif, les a-priori bêtes et méchants. Rien ne me dégoûte davantage que la jouissance du pouvoir pour lui-même, que la main-mise du puissant sur le faible (j’anticipe un peu sur la question suivante).

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