Les cancres de Rousseau

(c) Sarbacane

Voici quelques temps déjà que j’ai fini Les cancres de Rousseau et l’histoire sort difficilement de mon esprit… Je décante encore…

Voilà une belle preuve que ce livre m’a touché et que je le tiens comme un bon livre. Une histoire et des personnages aux caractères bien trempés qui ne m’ont pas laissé indifférente. J’ai préféré ne lire aucune critique, sauf les titres majeurs de ce que j’ai vu passer sur les réseaux sociaux et la critique de Michel Abescat dans Télérama. Je n’ai pas voulu d’influence, juste faire une rencontre, vivre une expérience.

En résumé : « C’est l’année ou jamais pour Djiraël ». Il est en terminale avec ses amis de toujours : Armand, Sacha, Rania, Doumam et Jazz, et cette année doit être inoubliable, quite à se mettre l’administration du lycée à dos. Un prof principal engagé mais qui a besoin d’aide, une tentatrice nommée Tatiana, des promesses faites aux amis et la nécessité d’agir selon son devoir : Djiraël est confronté à des choix, et choisir c’est toujours renoncer… Mais pour lui, le bonheur, c’est maintenant !

J’y ai trouvé tout ce que j’aime dans une lecture : l’empathie, la découverte, le rêve, l’interrogation, le doute, l’impatience, l’étonnement, l’exagération, des sujets à débat…

Je me disais que ce ne serait pas pour moi, que le style me gênerait, que le vocabulaire très « oral » me choquerait ou m’empêcherait de me laisser embarquer par le récit, que le thème ou le lieu pourrait freiner mon infusion dans la narration.

« Putain, Djiraël… t’as foutu que de la merde ! » Un incipit aussi direct, aussi brutal, c’est à double tranchant : soit tu adhères et tu plonges, soit tu restes K.O. et tu jettes l’éponge. La stratégie du choc, c’est bien ça non ? 😉

Et bien non. Je n’ai pas refermé la couverture sur cette réplique. Quand on entre ainsi en effraction dans un livre, au beau milieu du quotidien des personnages, on se fait discret, on se planque dans un coin pour les observer, on attend le bon moment. Je suis montée dans le train de cette bande de jeunes aux abords du monde des adultes, ces sales gosses pourrait-on dire, et j’y suis restée. J’ai fait confiance, moi, la reine de la méfiance.

Et j’ai aimé.

Continue Reading

Le Journal de Gurty – Printemps de chien (T.4)

Y a d’la joie, bonjour bonjour les hirondelles, y a d’la joie, par dessus les bois, euh les toits…

Oui, euh pardon, ui, c’est le printemps ! Et ça se sent ! Une nouvelle aventure de Gurty vient d’arriver !

La campagne, les vacances, c’est la quête du calme, non ?

Et bien, pas facile de siroter une bonne gamelle de tranquillité quand on se retrouve au milieu d’une guerre explosive entre voisins. Ouais, c’est trop de la bouse !

Ces humains et leurs invraisemblables lubies continuent d’hérisser les poils de Gurty et ses amis à quatre pattes (et plus si affinités).

Imaginez un peu : la famille Caboufigues (les humains de ce traître félin, Tête de Fesses, le bien nommé) ont décidé de raser les arbres de leur terrain pour… une sinistre histoire de haut débit ?

Haut débit d’âneries, non ! 

Continue Reading

Balthazar Fox – L’héritier de l’entredeux monde

(c) J Fleury

Un jeune adolescent, un peu mal dans sa peau, un peu différent des autres, et qui se pose des questions sur son histoire et sa famille… Vous en connaissez sans doute beaucoup, ça pullule autour de nous… Mais, voilà, Balthazar, c’est un petit peu plus compliqué que ça…

Naître avec une queue de renard ce n’est pas donné à tout le monde, et c’est un secret un peu lourd à porter. De plus en plus lourd à porter au fur et à mesure que Balthazar grandit. Certes, il change de ville (et d’amis) régulièrement, mais c’est justement cela qui ne l’aide pas à mieux le vivre. Et ce n’est pas son père trop absent qui peut l’aider. 

Mais voilà qu’un jour, il est propulsé dans un monde parallèle hors du commun. Ce n’est pas un rêve, ça a tout d’un cauchemar et on en veut à sa vie. Heureusement, il va pouvoir compter sur l’aide de nouveaux compagnons pris au coeur d’une aventure extraordinaire qu’il était à des milliers de kilomètres d’imaginer : un ours intimidant, une renarde énigmatique et un chacal inhospitalier. Il va falloir faire marcher ses muscles et ses méninges pour survivre dans ce milieu hostile, car le destin de Balthazar est lié à celui de ce nouveau monde qui est sur le point de basculer.

Continue Reading

L’école de ma vie

(c) EDL

Les vacances, c’est sacré ! QUOI ? IL FAUT LIRE ? C’EST PAS JUSTE ! Pourquoi doit-on travailler pendant les vacances ? 

Eh oui, beaucoup d’entre nous l’ont prononcé cette phrase improbable, à 7 ans ou même 14. « Lire = travailler ». Et, en tant qu’adulte, on l’a également entendu, tout droit sorti de la bouche de nos bambins, à un moment ou à un autre. Non ? Allez, avouez !

Comment transmettre le plaisir de la lecture ? Parfois, on ne prend pas le bon chemin, et la force de persuasion s’apparente à de l’injonction, bien loin de l’apprivoisement. 

Fanta, fraîchement sortie du CP, est invitée chez une amie de sa mère, Sylvie, pour passer quelques jours à la campagne. C’est tout nouveau pour elle, et, elle compte bien en profiter. Mais Sylvie souhaite que la petite fille lise tous les jours.

Continue Reading

Le Génie de la lampe de poche

« Je m’appelle Vladimir Poulain, j’ai dix ans et je m’apprête à vivre l’été le plus atroce de toute ma vie ». Dès la première ligne, le ton est donné.

Les Vacances de la Comtesse de Ségur, vous voyez ? Classique.

Les Vacances du Petit Nicolas, vous connaissez ? Grand classique.

Les Jolies Colonies de Vacances de Pierre Perret ? Kolossal Klassik !

Et bien celles de Vladimir Poulain… Ça n’a rien à voir !

Jeune garçon intelligent (croisement improbable du Petit Nicolas pour ses réflexions personnelles et d’Agnan pour le look lunettes avec un petit soupçon de Harry Potter), Vlamidir se retrouve propulsé malgré lui dans une galère estivale : Le Camps de vacances « La joie dans les bois ».

Pas d’Hôtel Beau-Rivage, mais un vieux campement coincé entre l’autoroute, l’abattoir et la station d’épuration. Hmmm, du glamour glaglatant d’horreur…

Pas de Monsieur Mouchabière mais un certain Nicolas Fontanelle, le directeur psychopathe de la colonie complètement barré et tyranique (sans doute le fils caché d’Hannibal Lecter et d’Harley Quinn).

QUOI, UNE COLO ? MAIS JE PORTE DES LUNETTES, JE NE PEUX PAS (aurait pu répondre Vladimou). Une colo, le cauchemar de tout enfant introverti non ? Siiiiiiiiiiiii !!! Et c’est sa gentille maman chérie qui lui a réservé cette petite surprise ? Une punition oui !

Continue Reading