Il est des livres qui vous secouent par surprise, vous ouvrent le cœur et vous laissent sans voix, la gorge serrée et les yeux humides.
Ethan Claudel a 11 ans et c’est lui qui nous raconte son histoire, avec ses mots à lui, simples et directs, d’une manière totalement bouleversante. Dès la première page, le cadre est posé : une famille dysfonctionnelle où les parents démissionnaires abandonnent Ethan et son frère Yaël 16 ans, à leur propre sort. Très vite cette autonomie est rattrapée par la réalité et les deux frères sont placés en foyer, mais séparément.
« La vie n’est pas une ligne continue. »
Ethan souffre, profondément. Malgré les amitiés qu’il noue dans ce centre, notamment avec sa voisine de chambre Medeea toujours prête à l’aider ou Etienne l’éducateur moustachu sympathique, l’absence de Yaël mine Ethan mentalement et physiquement. Pour preuve, ces crises « d’excedemal » si justement nommées qui témoignent sous forme de plaques géographiques sur son corps combien il est mal dans sa peau. Et ce ne sont pas les séjours en famille d’accueil qui peuvent combler ce manque d’amour fraternel.