La maison sous la maison

Dans un monde qui n’est pas toujours rose (franchement souvent rose méga sombre), on a la chance de pouvoir compter sur les livres pour s’évader, fuir la réalité moche-moche et voyager loin du nuisible.

Un livre, c’est une porte ouverte, une invitation à cheminer, un voyage qu’on accepte de faire depuis chez soi. Qu’est-ce qu’on risque à part un claquage de zygomatiques, un éblouissement de beauté, un tsunami de larmes, un serrage de cœur, un trouillomètre à zéro, un ouragan de tendresse ?

Une bonne dose de douceur et d’imaginaire enrobés d’un monde florissant mystérieusement vrombissant, ça vous dit ? Alors direction Barenbourg et la maisons (oui avec un s, vous comprendrez plus tard) que la sage vieille dame nommée Fiammetta Gordes donnera à la « famille qui saura l’aimer, l’écouter et en prendre soin ». Si ce nom et cette petite annonce ne sont pas déjà un sésame pour un conte fantastique, alors je ne sais pas ce qu’il vous faut. C’est au cœur de cette maisons énigmatique que va donc emménager la famille d’Albertine, 11 ans plutôt discrète et fragile, contrairement au reste de sa famille pleine de fantaisie, Vera Janvier, la mère, Pierrot le grand frère et Barnabé, le petit dernier de 2 ans.

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Tombée du ciel

Encore une fois la force d’une magnifique couverture séduit ma part d’enfance (qui est grande !)

Quelle est cette merveille multicolore qui est tombée du ciel, un jeudi, aux pieds du peuple de l’herbe ?

Que ce soit la coccinelle, le phasme ou la grenouille, ils sont tous d’accord pour dire que c’est la chose la plus incroyable jamais vue. L’araignée, roublarde, déclare que cette merveille lui appartient, et s’empresse de monter un spectacle payant. Sa fortune dépasse vite l’imagination mais un désastre pointe au loin…

Les illustrations en noir et blanc de l’univers des insectes contrastent avec celui des humains, et les mondes s’entrechoquent.

Une belle lecture à partager !

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Quand Dehors t’appelle

Plus que jamais aujourd’hui, nous ressentons ce besoin d’air, de renouer avec la nature, de s’emplir du dehors, si indispensable à nos vies.

« Autrefois, nous faisions partie du Dehors et le Dehors faisait partie de nous. Rien ne nous séparait ».

« Maintenant, parfois même quand tu es Dehors, tu es dedans. Tu oublies que le Dehors est là. C’est pourquoi le Dehors te rappelle sans cesse sa présence… »

Peut-être avez-vous l’opportunité de toucher du bout des doigts la nature chaque jour, une chance qu’on oublie trop souvent. Heureusement, cette nature se rappelle à nous régulièrement, elle nous entoure, nous parle, pour celles et ceux qui savent l’écouter et en prendre soin.

C’est ce que ce sublime album nous invite à faire : prendre conscience de l’environnement extérieur, présent dans notre quotidien et renouer avec l’origine naturelle des choses. Avec poésie, on suit le cheminement contemplatif de cette petite fille qui s’émerveille de découvrir la nature partout autour d’elle.

Pour profiter de ces instants, il faut savoir regarder avec des yeux d’enfants, admirer les jeux de lumière à travers la fenêtre, suivre la naissance d’un papillon, écouter le bruissement dans les branches comme une chanson ou les pas d’un oiseau qui sautille sur le toit, sentir ces effluves printanières qui nous transportent loin.

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Le poisson qui me souriait

Un peu de poésie, respiration nécessaire !

Devant un aquarium en ville, un homme remarque un poisson parmi d’autres, un poisson qui lui sourit. Jour après jour, à chaque passage, le poisson revient vers lui. Cette relation naissante interroge l’homme qui se sent étrangement proche de l’animal aquatique. Si bien qu’un jour, il le ramène chez lui.  Peu à peu, les deux êtres s’apprivoisent et l’homme se prend d’affection pour cet ami silencieux qui partage sa vie.

Mais une nuit, il rêve que le poisson s’envole avec son petit bocal et l’emmène loin de la ville vers la mer. Dans son périple, l’homme s’éveille aux beautés de la nature qui l’entoure. Quel bonheur de nager librement avec ce poisson dans la mer, sans entrave, croit-il, jusqu’à ce qu’il heurte la paroi d’un bocal géant. Le rêve devient cauchemar : prisonnier. À son réveil, le regard de cet homme sur le poisson a changé. Véritable prise de conscience que son bonheur égoïste s’écroule s’il n’est pas partagé avec ce/ceux qu’il aime.

Alors l’homme libère le poisson et le relâche dans l’océan. «Désormais, l’océan tout entier me sourit».

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Filles de la Walïlü

Je sème les livres que j’aime un peu partout et c’est toujours un plaisir qui réchauffe le coeur quand ma Licornette passe la main sur une couverture, retourne le livre pour en déguster le résumé et l’ouvre pour s’y plonger.

Le choix du jour se porte sur ce formidable roman de Cécile Roumiguière (sorti en février 2020) dont l’écriture me transporte à chaque fois, dans cette forêt où plane la Walïlü, auprès de Albaan, Lana, Soriane, Nanna, à Ann-ville, sur la presqu’île de lurföll où les femmes gouvernent.

Je me souviens encore de ce dernier moment d’échanges organisé par L’ecole des loisirs où l’autrice nous présentait son roman… Vivement les prochaines rencontres.

« J’attends que la littérature m’ouvre des portes, des forêts. C’est ce que j’essaye de faire : créer ces petites bulles pour réfléchir et permettre de trouver ses propres réponses. » Cécile Roumiguière

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