Derrière le rideau

Le rideau se lève sur une enfance. Une enfance qui pousse en 1937, en pleine montée de l’inhumanisme qui conduira au pire de cette 2de Guerre Mondiale.

Yaël a 8 ans, un âge qu’on aimerait être préservé des horreurs des adultes. Elle vit dans un village provençal avec sa petite sœur Emilie et sa famille. Une famille dont elle ne comprend pas encore les secrets ou du moins les non-dits.

Il est question d’un rideau qui cache une certaine vérité, de la signification d’être goy ou juif.

Il est question d’identité en construction qui va être confrontée à la violence et l’aveuglement idéologique.

Il est question d’une prise de conscience de la douloureuse réalité de cette période trouble et sidérante.

Il est aussi question d’étapes dans la vie d’une jeune fille, de fragilité et de forces, de peurs et d’espoir, d’injustices sanglantes.

Continue Reading

L’ile haute

Les dernières pages de 2022…


…pour cette histoire de premières fois, récit initiatique d’une grande densité sensorielle, d’émotions pures à travers le regard de Vadim/Vincent, aux frontières de l’enfance et de la dureté du monde adulte en guerre, face à la puissance magique de la montagne, territoire riche de secrets et d’expériences de vie intense.

Continue Reading

Les longueurs

Remettre ici en avant ce texte fort, tout récemment primé comme  Prix Vendredi 2022.


L’emprise d’un pédophile, cruauté pure, décrite avec une émotion déchirante par le talent de Claire Castillon. La voix de Lili, ses voix en alternance, celle de ses 15 ans, celle de ses 10 ans, 11, 12, 13, 14. « Un livre pour sauver des vies. »

En résonance avec les autres récits de ces autrices que j’affectionne tant, Séverine Vidal et Manon Fargetton.

Le résumé : «Tu es fermée comme une outre, me dit maman. Toute floue, Lili. Et puis fuyante. Il se passe quelque chose, dis-moi. On t’a fait un sal coup? Je peux t’aider? Je te dépose au collège?» Outre noire. Peinture. Soulages. Cours d’art plastique avec Mme Peynat en salle 2B. Concentre-toi, Lili. Trouve la solution. Il y a toujours une voie de réchappe. Les mamans savent, à peu près. D’instinct, elles devinent. À peu près. La mienne sait que dans sa fille quelque chose ne marche plus.

Continue Reading

Le plus bel été du monde

C’est de saison, alors replongeons dans ce doux album qui sent bon l’enfance.

C’est l’histoire de l’été d’un enfant, dans cette maison de famille avec sa mère, lieu de liens et de souvenirs.

C’est l’histoire de ces petites joies qu’on partage ou qu’on vit tout seul, l’insecte qu’on trouve et qu’on conserve comme un bijou ou ces bonbons oubliés qu’on retrouve dans un placard, la découverte d’un oiseau, la cueillette des mûres, l’araignée dans la salle de bains… 

Ce sont ces moments de passage des membres de la famille, des moments de joie comme des moments plus graves.

C’est l’histoire d’une enfance, génération après génération finalement, de ces découvertes estivales que l’on fait dans un paysage aquarellé qui vous absorbe par la beauté de sa simplicité. De cette éternelle capacité d’émerveillement de l’enfance.

Continue Reading

La Dame Blanche

Estelle est une jeune femme d’une trentaine d’année. Infirmière dans la maison de retraite « Les Coquelicots », elle accompagne les résidents, ceux en fin de vie comme ceux touchés par la maladie d’Alzheimer.

Attentive à leurs besoins au quotidien, elle jongle entre les soins, des parties de cartes et les patients qui s’éteignent dans la solitude. Avec beaucoup de douceur, de bienveillance et de dévouement, elle n’hésite pas à tisser des liens forts et intimes avec ces femmes et ces hommes fragilisés. Son investissement est de plus en plus fort chaque jour, un risque de se perdre elle-même ?

« On est les dernières personnes qu’ils vont voir avant de mourir ».

Après « Appelez-moi Nathan », écrit par Catherine Castro, c’est avec plaisir qu’on retrouve le travail sensible de Quentin Zuttion pour un sujet important, encore une fois traité avec beaucoup de justesse et de pudeur.
Qui sont ces Dames Blanches de l’ombre, celles et ceux qui s’occupent de nos anciens et qu’on considère parfois comme faisant partie du décor? Qui prend soin d’elles, d’eux ?  

Continue Reading