Écrire comme une abeille

Avoir une librairie de quartier spécialisée en littérature jeunesse qui propose régulièrement dédicaces, rencontres / lectures avec des autrices et auteurs (vivant.e.s 😉) est une grande chance.

Hier soir, la salle était comble pour écouter Clémentine Beauvais et son éditeur Thierry Laroche nous parler de ce qu’est la littérature jeunesse, à l’occasion de la sortie de cet ouvrage hybride aux 
croisements d’une master-class universitaire, d’un recueil de conseils  pratiques et d’un récit personnel ciselé par une plume brillante de justesse : « Écrire comme une abeille » La littérature jeunesse De la lecture à l’écriture. Un livre d’autrice avant tout !

Pas de meilleure entrée en matière qu’une lecture par l’autrice d’un extrait expliquant combien la littérature jeunesse, notamment pour le petit enfant dans un album, est à la fois simple et complexe, et non simpliste et compliquée. En cela que le moindre mot qui lui est lu convoque un univers d’émotions intensément plus puissant que ce qu’un adulte peut imaginer. C’est direct, c’est une résonance de son vécu quotidien empli de myriades de nouveautés à chaque instant.

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Le Musée imaginaire de Jane Austen

C’est encore une fois la couverture de ce grand format propre à ces imposants textes illustrés qui m’a fait de l’oeil. Et quelle rencontre !

« Viens te perdre dans l’imaginaire de cette grand autrice romantique, viens de retrouver dans ces évocations d’un monde sublimé et pourtant riche de contrastes » ai-je entendu le livre me murmurer quand j’ai ouvert la première page.

Une très belle surprise car la fluidité de la narration fonctionne comme une discussion, entre le narrateur, le lecteur et les personnages contemporains qui se promènent dans les allées des livres de Jane Austen.

Une bien belle balade que cette flânerie sensorielle entre les « pièces » de ce musée imaginaire. Une lecture comme une promenade en bonne compagnie où les souvenirs évoqués des oeuvres de Jane Austen opèrent selon une mélancolique et touchante confession, et toujours avec une douceur bienveillante. Une déclaration d’amour de Fabrice Colin à cette autrice qu’il admire tant et dont il sait transmettre la passion et le talent.

Un voyage paisible entre amis, à une allure presque nonchalante, dans des paysages aux couleurs vives peints à l’acrylique, notamment ces bleus lumineux et ces roses si chaleureux, que l’artiste peintre a voulu rendre au plus près de la réalité de l’époque.

 

 

 

 

 

 

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Une (r)entrée à la maternelle : les nouveautés Nathan

C’EST LA RENTRÉE ? Et bien pour nombre d’enfants, c’est surtout l’ENTREÉ : la première année à l’école maternelle, le premier plat d’un grand repas convivial et instructif : la scolarité.

Alors, pour bien accompagner cette étape cruciale pour les bambins, quelques nouveaux ouvrages concoctés par les éditions Nathan :

– se rendre à l’école, oui, mais attention sur la route : Mon premier permis piéton,
– l’école maternelle, kezako ? Mes premières questions/réponses sur l’école maternelle,
– accompagner les premiers apprentissages en toute sérénité : cahiers d’activités parascolaires méthode Montessori,
– ABCD et après ? Un recueil de contes pour découvrir le son des lettres et apprendre à les écrire méthode Steine Waldorf.

MAIS LA MATERNELLE, ON PASSE PAR OÙ POUR Y ALLER D’ABORD ?
Très bonne question ! Ah le chemin des écoliers… Pour ceux qui font leur première entrée à l’école en y allant à pied, quelques consignes et rappels sur la route. Avez-vous passé votre permis piéton, tout d’abord ? Non ? Alors, il n’est pas trop tard, avec « Mon premier permis piéton ».

Couleurs vives, primaires, dessins simples, pédagogiques : ce livre de 48 pages est conçu comme un grand terrain de jeux pour apprendre à traverser la rue, se déplacer sans danger en ville comme à la campagne, à pied ou à vélo, comprendre la signalisation, reconnaître les panneaux… 

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Interview : Joris Chamblain nous parle de son métier de scénariste et de ses lectures d’enfance

(c) J. Chamblain

Les Carnets de Cerise, les aventures d’Enola, Sorcières Sorcières et Lili Crochette, vous connaissez l’univers graphique de ces héroïnes attachantes… mais connaissez-vous l’homme qui se cache derrière ces scénarii incroyables ?

Joris Chamblain a très gentiment accepter de répondre à nos questions un peu indiscrètes. Il nous parle de son travail de scénariste en collaboration avec les illustrateurs ainsi que ses souvenirs de lecture d’enfance.

Allez hop, je vous emmène de l’autre côté du miroir…

 

 

La Licorne à Lunettes : Beaucoup vous connaissent par votre collaboration avec Aurélie Neyret sur les Carnets de Cerise, mais vous avez également publié d’autres ouvrages, comme les aventures d’Enola et récemment le « Journal d’un enfant de lune », un de mes coups de cœur de l’année dernière (lire la chronique ici). Entrons un peu dans les coulisses de votre métier de scénariste, parlez-nous de vos sources d’inspirations ?

Joris Chamblain : Ma source d’inspiration principale est la vie courante. Les gens, leur histoire, les flots d’émotions qu’ils traversent, les désirs qu’on refoule et qu’on cache sous des réflexes défensifs, les doutes, les espoirs, le découragement… je déteste la question « ça va ? », je lui préfère « comment ça va ? ». Elle nécessite une plus grande réflexion pour y répondre et suggère un réel intérêt de la part de celui qui la pose. Voilà mon inspiration. J’aime partager des parcours émotionnels, que je retranscris ensuite dans mes livres à travers des univers ou des situations inédites.

(c) AL Nalin

La Licorne à Lunettes : Se mettre à hauteur d’un enfant pour écrire et créer tout un univers, cela implique quoi exactement ?

Joris Chamblain : Cela implique une responsabilité. Vous voulez faire des livres pour enfants ? Ok ! Mais connaissez-vous réellement les enfants ? Leur psychologie, leurs besoins, leur façon d’apprendre et d’appréhender le monde. Si c’est non, prenez le temps de le découvrir et si vous avez envie de les accompagner là-dedans, alors allez-y. Mais si vous n’avez pas envie, que vous prenez les enfants pour des petits porte-monnaie sur patte, à qui il ne faut rien dire tant ils sont fragiles et ignorants, alors passez votre chemin. Sinon vous vous ferez du mal et vous en ferez à vos lecteurs.

Mais si l’envie de les accompagner est la plus forte, vous venez de franchir l’étape la plus importante. Maintenant, pensez à être bienveillant, humble et à l’écoute dans tout ce que vous entreprenez pour eux et n’ayez pas honte de grandir avec eux. C’est un beau voyage qui vous attend.

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Emilie Chazerand nous parle de son nouveau roman La Fourmi Rouge et de ses lectures d’enfance

(c) Sarbacane

Oyez, oyez ! À l’occasion de la sortie du futur bestseller « La Fourmi Rouge » (chroniqué ici) aux éditions Sarbacane (J-1 mon ami, si j’étais toi, j’irai de ce pas enlevé mais élégant commander ce fabuleux ouvrage chez ton libraire chéri), Emilie Chazerand nous parle de sa passion pour l’écriture, de son pétillant et impertinent personnage Vania Strudel (VANIA POWA !!!), ainsi que de ses lectures d’enfances. 

Quelques éléments de présentation : « Emilie Chazerand vit près de Strasbourg, où elle a été « trouvée dans un paquet de nouilles » en 1983. Petite, elle dévore les livres. Après avoir été infirmière, elle se met à écrire des aventures tarabiscotées et peu à peu, les livres reprennent la première place dans sa vie. Elle a une bicyclette hollandaise, deux matous dodus, trois francs six sous, quatre blagues rigolotes, cinq bonnes raisons de se lever le matin, six projets pour quand elle sera vraiment grande et sept vies, comme les chats. »

De la passion (une tonne), du talent (des tonnes), de l’humour (des exatonnes): un cocktail explosif qui va faire du bruit !  

Lâchez ce que vous êtes en train de faire et découvrez l’univers de cette auteure à la plume bien affutée ! 
 
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– La Licorne à Lunettes : La Fourmi rouge vient de sortir, un futur bestseller à coup sûr : quelles ont été vos sources d’inspiration principales ? Comment est née Vania Strudel ? D’où vous vient cet humour décapant qu’on décèle dans vos précédents ouvrages (Je suis fan de Quel morfal ce Gwendal ! et Suzon) et qui excelle encore une fois ici dans ce roman si désopilant et impertinent ?

Emilie Chazerand : J’ai écrit la Fourmi rouge pendant ma seconde grossesse. C’était une période où je pensais à mon passé, mon histoire personnelle, et à l’avenir de mes enfants. J’essaie souvent de visualiser l’adolescence de ma fille, par exemple. J’imagine les choses auxquelles elle sera immanquablement confrontée et je frémis déjà pour elle. Je crois que j’ai eu envie de lui fabriquer une bonne copine. Quelqu’un qu’elle pourra retrouver au chaud, dans des pages, et qui la rassurera. À cette période, elle ne viendra certainement pas chercher réconfort et consolation chez moi. Je serai bien trop vieille, débile et nulle à ses yeux. Mais elle aura Vania. Les livres peuvent être de merveilleux soutiens, je le sais pertinemment.     
  

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