Les enfants véritables

La lecture du précédent roman, « Il est juste que les forts soient frappés », m’avait profondément marquée, au point que la voix des personnages résonnaient encore dans mon esprit.

Une histoire d’amour troublante, familiale et intime, urgente et douloureuse, glaçante et lumineuse pourtant. Et cette voix, ce point de vue externe qui permet de faire le tour des situations, d’entrer dans le cœur des personnages comme de prendre de la hauteur pour mieux les comprendre. Un récit vibrant en somme. D’où le désir de retrouver rapidement Théo et ses proches.
Alors, ce fut une plongée auprès de ces « enfants véritables », un titre qui interroge chacun de nous finalement.

On retrouve Cléo qui a rencontré Théo, deux accidentés de la vie, bien décidés à lutter pour leur droit au bonheur. Chacun avec ses blessures et ses failles, chacun en reconstruction finalement. Il est question d’amour encore, forcément car il pulse au fil des pages, dans ce récit autour de la vie et des proches de Cléo et de Théo. Mais il est surtout question des liens entre parents et enfants, plus puissants que juste ceux du sang.

C’est une histoire de vie entremêlées, une histoire en 3 temps, avec chacune une voix différente, un narrateur externe, encore une fois, mais encore plus profondément intime. Les parents nous parlent de leurs enfants respectifs, de souvenirs marquants des étapes de leur vie, en tant que témoins externes car parfois absents de l’action rapportée, mais en totale connivence avec le lecteur/la lectrice afin de lui confier ses sentiments, ses parts d’ombres et de lumières, ses erreurs et ses succès. Ce qui fait et a fait la vie de ces deux familles recomposées, l’une après l’autre et l’une avec l’autre. Un rythme enlevé pour ce récit dense de confidences et de regards posés sur ces personnages si attachants. Une inextinguible soif de vie les anime tous.

Une ode touchante au lien maternel comme paternel qui parle au cœur. Forcément, j’ai aimé.

Il n’est jamais trop tard pour découvrir une écriture qui remue.


Auteur : Thibault BERARD
Edition : L’iconoclaste – 288 pages – 20 euros

ISBN : 979-10-329-1419-9
Année : Avril 2021

Du même auteur chez le même éditeur :
– Il est juste que les forts soient frappés (chroniqué ici)

 

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