Le prince Sauvage et la renarde

Ah mais quel sale gamin, ce prince ! Pourquoi est-il aussi méchant ? « PARCE QUE ! » pourrait-il tout simplement répondre. Violence gratuite, torture, carnage, tout pour lui n’est que jeu et recherche d’adrénaline, pour son unique et bon plaisir. Egoïste et insatiable, le Prince ne semble avoir aucune limite.

Prénommé Sauvage par le roi et la reine, ses parents, il porte bien son nom et sème la terreur autour de lui. Si bien que, ce prince à l’état brut, aveuglé et enfermé dans sa barbarie, est repoussé par les hommes et le femmes qui l’entourent, ne voyant en lui qu’un monstre, un animal...

Alors qu’il pourchassait un cerf dans la forêt enneigée, il fût désarçonné par son cheval mort de fatigue : sa jambe se prit dans un piège qu’il avait lui-même posé à l’automne. Coincé entre les mâchoires de fer, sa rage redoubla avec la douleur. Pris à son propre piège, allait-il mourir seul comme une bête ?

Tel est prit qui croyait prendre, n’est-ce pas M. de la Fontaine ?

C’est alors que toute la force fantastique du conte à l’ancienne opère : une renarde, comme allégorie de sa conscience, vient lui parler, l’invitant à réfléchir sur son sort et sur les terribles crimes qu’il a pu commettre pour le simple plaisir de tuer.

Jour après jour, le Prince, affamé et transis de froid, réfléchit sur sa condition et se transforme. Il commence à s’émerveiller de la beauté de la nature environnante et de la richesse des êtres qui la peuplent.

Face à lui-même, il apprivoise progressivement la part d’humanité en lui et la métamorphose se produit : né barbare et égoïste, voici le Prince qui s’éveille à la sagesse.

 

 

 

 

 

 

 

 

Que me manque-t-il pour devenir un homme ?
L’humilité et la patience.

À la croisée de la fable et du conte initiatique, le récit de ce Prince Sauvage devenu Sage invite à la réflexion humaniste, à la meilleure connaissance de soi pour vivre en harmonie avec les autres.

Une écriture plus classique et teintée des légendes médiévales, très différente des précédents ouvrages de Jean-Philippe Arrou-Vignod, mise en valeur par les tableaux de Jean-Claude Götting, l’illustrateur des Harry Potter chez Gallimard Jeunesse.

Auteur : Jean-Philippe ARROU-VIGNOD
llustrateur : Jean-Claude GÖTTING
Edition : Gallimard Jeunesse – 48 pages  – 16 euros
Année : Octobre 2017

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Lors de l’Atelier d’écriture « Ecrire pour la jeunesse » en automne 2016, nous nous sommes exercées à l’écriture du conte, à partir d’un extrait de ce livre, un beau souvenir (le lire en cliquant ici). 

 

 

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© Catherine Helie

 

Lire notre interview de Jean-Philippe ARROU-VIGNOD (en cliquant ici)

 

 

 

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Lire un extrait en feuilletant l’ouvrage : 

 
 
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Ecouter la chronique de Denis Cheissoux dans « L’as-tu lu, mon p’tit loup ? »  

 
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Du même auteur chez Gallimard Jeunesse (bibliographie sélective) :
– Une Famille aux petits oignons et Une belle brochette de bananes – Histoires des Jean-Quelque-Chose
– La série « Enquête au collège »
– La collection Rita et Machin avec Olivier TALLEC (chroniqué ici)
– Magnus Million
– Mimsy Pocket
– Agence Pertinax
– L’invité du CE2
– Bon Anniversaire
– Le collège fantôme
– Louise Titi
 

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2 commentaires

  1. Il est magnifique cet album ! Il a tout des histoires merveilleuses, je l’adore. À Noël, il a très bien fonctionné dans ma librairie ! Très jolie chronique, ca me donne envie de replonger mon nez dedans 😉

     

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