Quel morfal, ce Gwendal !

(c) Deux Coqs d’or

Vous connaissez l’expression « une faim de loup » ou « un appétit d’oiseau », mais « morfal comme Gwendal » ? Non ? C’est normal, ça vient de sortir, et ça va rester, je vous le promets !

Gwendal est un chien très affectueux mais un peu goinfre, du genre omnivore, ou plutôt n’importequoivore !

Il est super fort pour avaler des trucs qui ne se mangent pas.

Alors au premier abord, ça peut être très pratique pour ranger les affaires qui trainent ou éviter de sortir les poubelles, mais il y a quelques effets secondaires à ce type d’ingestions compulsives. Sa petite maîtresse, bien malicieuse, en profite pour dresser une liste de ces exploits gastriques, un peu à la manière de la Complainte du progrès de Boris Vian.

Des rots de plumes et de duvets = un coussin avalé. Un ventre qui sonne à heure fixe = un réveille-matin ingéré. Des prouts aux effluves florales = un flacon de parfum absorbé…

(c) EC & MG

Jusqu’au jour où la cravate de Papa a disparue. Et « elle est où, la cravate, elle est où ? », me direz-vous ? En pétard de tout le bazar causé par le glouton, il emmène ce sacré Gwendal chez le vétérinaire pour trouver une solution aux malheurs causés par ce chien qui dévore tout sans raison.

Le Docteur Matou est un médecin pour tous les animaux, de la coccinelle au chameau.
Il porte une blouse avec des tâches dessus. Peut-être de la morve de marmotte ou du pipi de zébu…

C’est la catastrophe ! Le ventre du vorace canin ressemble à la caverne d’Ali Baba… enfin presque. Ce serait plutôt la décharge d’Eddy le Boueux : une flûte à bec, le dentier de mémé Chantal, un jeu de 7 familles… Un traitement de choc et hop… reflux gastrique sur le carrelage de toutes sortes d’objets insolites mais pas de cravate… Au final, punition pour la coquine et corvée de vaisselle avec Cyprien… le chat lécheur d’assiettes sales. Non mais quelle famille !

Une tonne de talent concentré dans un si petit album : on ne peut qu’adorer ! C’est frais, c’est hilarant, c’est croquignolesque ! Un grand bravo à la plume d’Emilie Chazerand (lire son interview sur le blog Le Petit Livre d’Or) pour ce récit rempli d’humour et de poésie (ça rime à tous les étages, baby !), de situations cocasses, de trouvailles rocambolesques plus désopilantes les unes que les autres. Un brin de folie, ça fait du bien !

Un grand coup de chapeau aux illustrations à l’aquarelle de Maël Gourmelen (lire son interview sur le blog Le Petit Livre d’or) qui nous plonge dans un univers très dessin-animé années 50’s-60’s, un peu dans l’esprit Disney des 101 Dalmatiens ou des deux chiens des Aristochats (Napoléon et Lafayette) pour le style graphique, ou les Triplettes de Belleville pour les couleurs d’ambiance et le chien Bruno. Les expressions des personnages sont à se tordre de rire : grimaces et gags en série. Pour un premier album, c ‘est une réussite. Absolument jubilatoire !

Bonus : un QRcode à scanner pour écouter l’histoire lue et bruitée avec enthousiasme par Patricia Marmoras et Henri Muller.

Hachette (c)

Très chouette de découvrir des nouveautés de cette qualité dans cette collection mythique des Petits livres d’or, anciennement Petite Fleur quand j’étais enfant.

Pour preuve, mon fidèle « Youpi à l’école » qui est toujours avec moi.

Un très bon moment à partager en famille, et à consommer sans modération !

Auteure : Emilie CHAZERAND
Illustration : Maël GOURMELEN
Edition : Hachette – Deux Coqs d’Or – Collection Petit livre d’or – Album – 24 pages – 3,95 euros
Année : Février 2017


De la même auteure : 
– L’horrible Madame Mémé avec Amandine PIU chez L’Elan Vert
– Jean-Jean à l’envers avec Aurélie GUILLERET chez Sarbacane
– Un frère en bocal avec Aurélie GUILLERET chez Benjamin Media
– La petite sirène à l’huile

 

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