Julian au mariage

Quel plaisir de retrouver Julian !

Un mariage, c’est la fête de l’amour ! Mais c’est aussi une occasion de s’amuser et de rêver.

Julian et sa grand-mère sont sur leur 31 ! Costume mauve virevoltant pour lui et robe violette piquetée de touches de lumière pour l’élégante à son bras. Ils sont invités à un mariage dans un parc d’un quartier de Brooklyn. L’occasion pour Julian de retrouver son amie Marisol qui a revêtue une délicieuse robe à volants mandarine.

L’ambiance est joyeuse autour des derniers préparatifs du dîner. Lampions et bouquets de fleurs décorent tables et arbres, et les enfants rejoignent les mariées tout de blanc vêtues pour les couvrir de pétales de fleurs. 

À table, tout le monde discute, et comme souvent dans les mariages, les enfants jouent sous les tables où ils s’inventent des cabanes et échangent des secrets.

Julian et Marisol s’échappent un peu au calme près d’un grand saule pleureur qu’ils baptisent « arbre à sirène ». Julian est subjugué par ses feuillages enveloppants comme des étoles de plumes. Marisol, elle, se roule dans l’herbe avec Gloria, la chienne des mariées, si bien que sa robe est maculée de boue. Oups…

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Les Omniscients T.2

James, Jessica, Amber, Albert et Diego : 5 adolescents, 5 origines différentes et pourtant reliés par un pouvoir inédit, le savoir absolu. Une chance mais également une source d’un danger qu’ils n’auraient  jamais imaginé.

Après avoir découvert leur particularité qui les unit dans le Tome 1 et pour échapper à des agents du gouvernement qui veulent toujours les capturer pour les « étudier de près », nos 5 Omniscients quittent la villa du Professeur Schweitzer pour une maison isolée, cachée dans les bois du Connecticut.
Le groupe est soudé et prêt à faire face à toutes les situations. Mais une nouvelle menace rôde : un second groupe d’Omniscients s’est constitué et la bande de copains perçoit comme des ondes négatives. Amis ou ennemis ? Suspens…

Dans ce second tome, les personnalités des adolescents commencent à se distinguer, notamment Amber qui devient un pivot de l’intrigue. Leurs relations sont mises à l’épreuve et l’entraide comme le partage des connaissances seront nécessaires pour traverser les épreuves qui les attendent. Mais l’amitié qui s’est tissée entre eux est une force supplémentaire.

Construit comme une série TV, l’intrigue s’épaissit de tome en tome apportant de nouvelles informations sur les personnages, distillées au fur et à mesure.

Côté illustration, on retrouve cette ambiance très colorée, des personnages très expressifs et attachants, teintés d’un peu de manga, dans un décor soigné par la richesse des détails.

Vivement la suite !


Scénariste : Dugomier
Dessinateur : Renata Castellani
Edition : Le Lombard, 48 pages, 12,45 euros
ISBN : 9782803679775
Année : Mai 2021

Dans la même série :
– Les Omniscients T. 1

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T’as vrillé

« C’est une balafre, aimer »

Danaël, 17 ans, cheveux longs décolorés et oreille piercée par amour se consume pour l’insaisissable et enchanteresse Florine, son « égratignure ». Reliés par Polly de Nirvana : direct le coup de foudre. Illumination, aveuglement, désillusion. Car, même s’il est consommé, cet amour n’est pas réciproque. Danaël part en vrille, totale, fatale.

C’est l’histoire d’un premier amour, un crush obsédant, qui ravage et qui ronge. Une connexion hypersensible mais à sens unique, une passion déchirante qui fissure et laisse des traces, une dévotion aliénante qui vire à la possession, violente.

« T’es un peu perché. »

Au fil des pages, on suit les pas chaotiques de Danaël, papillon de nuit qui s’est brûlé le cœur. On respire à son rythme, avec difficulté parfois, tant l’atmosphère moite de cette brume environnante invite au malaise. C’est un monologue intérieur, une confession où le narrateur s’adresse directement à nous par intermittence, une voix envoûtante et dérangeante qui prend le lecteur/la lectrice par la main puis à la gorge.

Si l’on se laisse séduire au tout début par sa naïveté vulnérable devant cet amour non partagé, on glisse vite dans l’effroi face à la folie glaçante dans laquelle Danaël sombre, froid, détaché. Sidération.

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Décomposée

Piquée au vif
par l’arrivée de Clémentine Beauvais dans la collection L’iconopop,
ma curiosité fût plus que récompensée.

Harponnée par l’idée que la célèbre « Charogne »
décrite par Baudelaire dans ce poème fondateur puisse prendre la parole,
j’ai été envoûtée par cette voix profonde si incarnée.

Au détour de ce sentier, Charles et sa muse Jeanne croisent une carcasse en décomposition. Mais ce sont les mots de cette être pourrissant, dont les bêtes grignotent les miettes et que la nature avale inexorablement qui nous arrivent. Cette voix qui « dit » Grâce. Littéralement. La voix de cette femme déterminée, Grâce, qui, du fond du peu de chair qui lui reste, confie sa vie à cette âme sœur inespérée, Jeanne.

Jeanne écoute la voix de Grâce, dévouée à la cause des femmes, qu’elle a l’impression de comprendre, étape de vie après étape de vie. Depuis la brutalité de l’enfance où elle est un rempart pour ses petites sœurs, l’arrivée en ville dans une maison close où « ces amies sont comme des sœurs », ses talents pour manier l’aiguille en tant que couturière de tissus le jour et réparatrice de chairs la nuit, ou encore bouleversante faiseuse d’anges et grande griffue vengeresse des oubliées. Une vie de sacrifice. Une voix criante de liberté.

Il n’y a pas de plus intense voyage que celui que permet le pouvoir de l’imaginaire dans l’écriture. Quel point de vue brillant, quelle virtuosité dans l’enchâssement des récits : confidence personnelle, souvenirs, dialogues entre les personnages, mêlant roman, polar et théâtre. Le tout cadencé par le rythme des vers libres, dont les sonorités entrent subtilement en résonnance et dont la musicalité est renforcée par les jeux graphiques de la mise en mots. Jubilatoire ! Un texte habillement ciselé qui se lit, s’écoute et s‘admire comme une œuvre multisensorielle.

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Le chapeau charmant

Avez-vous pris le temps d’observer les nuages récemment, en marchant le nez en l’air ou allongé dans l’herbe ? Un plaisir d’enfance facilement ré-appropriable si vous vous laissez le temps de ce voyage imaginaire. C’est ce que fait cette petite fille pour chasser l’ennui, en cette fin d’été dans ce parc où la chaleur est assommante.

Quand soudain, zouim, elle glisse sur un chapeau. Etrange ce chapeau abandonné. Qui l’a oublié ? S’ouvre alors pour elle le champs des possibles pour cet objet anodin. Elle lui invente plusieurs vies : un grand-père l’aurait perdu pendant sa sieste ? Un gondolier de Venise en voyage à Paris l’aurait égaré en traversant le parc ? Une musicienne qui s’en servait pour récolter quelques sous l’aurait oublié pour rejoindre un admirateur ?


Le lendemain, le chapeau mystérieux est toujours à sa place, l’occasion pour elle de s’imaginer danseuse de claquette ou funambule le chapeau à la main. Elle le respire, et là par magie lui reviennent les mots de son oncle poète. Mais l’orage gronde bientôt. Que va devenir le chapeau sous la pluie ? Pour le savoir, il faudra lire ce roman court si touchant, qui dit combien notre part d’imaginaire fait notre richesse intérieure et que les surprises peuvent surgir au détour d’une branche de prunus.

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