Que fait-on quand il pleut ?

C’est l’été et le soleil est bien accroché partout. Mais bientôt l’automne pointera son nez frais. Avant cela, le grand envol aura lieu pour les oiseaux migrateurs.

En pleine lecture de ce prochain roman à paraître fin août, aux côtés de Otto, cet oiseau attachant qui a raté le grand départ pour le Pays Chaud.

Que faire donc quand on se retrouve dans la grisaille de la ville alors qu’on rêvait de faire la fête avec ses amis sur les plages dorées du Sud ?

Un texte plein de sensibilité pour les jeunes lecteurices, rythmé comme un polar et agrémenté de belles illustrations réalisées par Julia Wauters en deux tons directs.

On se prend d’affection pour cet oiseau déstabilisé par ce départ manqué et qui découvre la ville en hiver selon un parcours semé d’arnaques mais également d’indications d’un mystérieux personnage au ciré jaune. Une écriture fluide et accessible qui emmène le lecteur / la lectrice sur une enquête étonnante !

Merci aux éditions Hélium pour cette découverte !

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La case 144

Je crois que c’est encore une fois la force d’une couverture qui m’a attirée et donné envie de lire cet album. Il est sorti en mars dernier mais c’est une histoire qui se passe en été, alors je vous invite à cheminer avec Lia vers la case 144 pour découvrir ce qui s’y passe.

Lia a huit ans et pour s’occuper pendant l’été, elle voulait une idée amusante : explorer la ville. Mais pour éviter de se perdre, elle décide de dessiner un long jeu de marelle sur les trottoirs. Ainsi, case après case, elle fera le tour de la ville.

Au fil des cases et des jours, Lia s’aventure toujours un peu plus loin, appréciant les vitrines odorantes du fleuriste comme celle de la galerie d’art, ou encore la confiserie. Sautillant de case en case, elle avait l’impression de posséder les trottoirs de son quartier. Mais plus qu’une craie et il faudra attendre pour que sa mère puisse lui en offrir à nouveau.

Pour éviter que son parcours disparaisse, Lia continue jusqu’à la case qui aurait dû porter le numéro 144, mais un vieil homme l’occupe sur un étrange tapis en carton qui ne semble pas volant pourtant. Intriguée, la petite fille décide d’attendre la journée que ce personnage mystérieux sans chaussures et dont la tasse sur le sol ressemble à une lampe de génie s’en aille de sa case à elle. Piquée par la curiosité, elle commence à lui parler même s’il ne semble pas la comprendre. Et si elle pouvait exaucer son vœu d’avoir de nouvelles craies ? Mais comment 
amadouer le génie ?

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Hématite – T.1 Sérénade

« Ne laisse pas la peur guider ta vie »

Sortie en avril dernier et dévorée tout de suite, il était temps de partager ici l’avis sur cette très chouette BD posté sur le blog il y a quelques temps.

Encore une fois, la couverture très réussie donne envie de découvrir ce personnage un peu torturée et si énigmatique.

Hématite – quel nom parfait – est une adolescente presque comme les autres à la différence près qu’elle est une petite vampire végétarienne passionnée de poésie. Issue d’une famille illustre de vampires, les Blackwood, elle vit dans un monde étrange où se côtoient humains et créatures fantastiques. D’un caractère sombre et rebelle, Hématite refuse d’accepter sa condition de vampire, préférant les soupes de légumes au sang chaud et être scolarisée dans une école mixe, la Wolven school et non à l’académie Diaemus aves ses congénères. Être différent et avoir du tempérament n’aide pas toujours à se faire des amis, mais Hématite peut compter sur Drunela, sa fidèle amie goule. En conflit avec ses parents et peu entourée, elle se réfugie dans l’écriture et la poésie, un penchant romantique fortement accentué par son amour secret pour Emile, un humain passionné de sciences occultes.

Mais Hématite est mal dans sa peau, partagée par des sentiments qui la submergent, soit qui accentuent sa timidité et sa solitude, soit qui déclenchent chez elle des accès de colère qui l’effrayent car elle ne peut en juguler la violence.

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Le Clan des Cabossés T.1

Jessie, 10 ans, n’a pas la langue dans sa poche. Son style, c’est la provoc sans chichis. Ce n’est pas le genre de fille à s’embarrasser de formules de politesse. Quand elle ne « sent » pas une personne, elle le dit en tout franchise, quitte à passer pour une peste. Elle voit souvent clair dans le jeu des autres, alors, bim, la vérité en pleine tête ! Odieuse mais perspicace. Forcément, cela lui attire des soucis, car les vérités toutes crues balancées en pleine figure, les gens n’aiment pas ça.

Pas simple de se faire des amis quand on est aussi directe. Et pourtant, l’été à Valras-plage va lui donner l’occasion de se constituer une petite bande de copains, un Clan des Cabossés comme elle l’appelle. Manuel, tout d’abord, qu’elle aborde sans détour. Il bégaie et a une jambe dans le plâtre ? Parfait ! Enrôlé dans le Clan ! Jessie ne se lie pas d’amitié, elle la décrète et Manuel, qu’on traite sans ménagement pour la première fois, est séduit par son culot. 

À bord d’un quadricycle à pédales, une rosalie des plages, Jessie et Manuel vont être vite rejoints par Arthur – isolé car son physique ne plait pas à tout le monde – et la belle Alice, handicapée par sa timidité. La fine équipe plante son quartier général dans une ancienne boutique de souvenirs. Après le jeu du « boomerang vérité » avec les passants, le Clan décide d’aider d’autres personnes « cabossés ».

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Selma et Samir

Toujours fidèle à la douceur des mots de Mymi Doinet, je me suis plongée dans l’histoire touchante de Samir et Selma.

Comme pour « Un piano pour Pavel », « Coco n’est pas zinzin » et « Ma vie de dico », Mymi donne la parole aux objets ou animaux pour raconter l’histoire des personnages d’un point de vue extérieur.

Souvent l’occasion d’aborder des sujets forts qui la touche particulièrement comme les errances de foyer en foyer d’un jeune orphelin, la maladie d’Alzheimer ou encore ici les conditions des migrants et notamment celles des enfants.

Samir a 12 ans et il raconte dans ses poésies son histoire, son voyage périlleux qui l’a amené en France, loin de sa « Nahéma » au Mali, sa grand-mère qu’il aime tant.

Selma a 11 ans et prend régulièrement des photos de son univers pour en montrer la beauté, jusqu’au jour où son appareil capture le regard profond et triste de Samir.

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