Au nom de Catherine

Déjà fan du travail de Mayalen Goust, je suis tombée en admiration devant l’univers et l’ambiance qu’elle a créé dans ce roman graphique véritablement touchant.

À la fin du précédent tome adapté du roman de Julia Billet, « La guerre de Catherine », Rachel devenue Catherine part vivre avec Etienne, après le succès de son expo photos à Paris. Elle sait qu’elle va devenir photographe. Le début de ce deuxième volet voit le retour de Catherine dans sa famille, un an après. Avec Etienne, ce n’est pas ça, des rêves différents, des attentes différentes. La jeune femme se lance comme photographe professionnelle. Dans une France tout juste sortie de la Libération, elle enchaîne les reportages à succès. Mais les traumatismes de son passé continuent de la hanter. Un vent de liberté souffle sur les choix de Catherine. Elle s’ouvre progressivement au monde, par des rencontres décisives et des relations d’amitiés fortes. Une femme artiste est en train d’éclore, une femme engagée, une femme déterminée, une femme courageuse dans un monde qui demande encore de se battre pour ses idées et pour toujours plus de paix.

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Le cœur en braille

Enfin heureuse de pouvoir découvrir le nouveau travail de collaboration entre Joris Chamblain et Anne-lise Nalin ! Leur premier duo avec le Journal d’un enfant de lune avait touché au cœur, pour le sujet d’une maladie rare empêchant dès l’enfance d’être au contact du soleil traité avec beaucoup de sensibilité et de pudeur, dans la forme comme dans le fond.

Ici à nouveau dans cette adaptation, on plonge au cœur des aspérités de l’adolescence et de tout ce qui en constitue cette alchimie bouillonnante.

Victor et le collège, ça fait deux. Ce qu’il préfère, c’est répéter avec son groupe de rock, discuter avec son copain Haïçam entre deux loukoums et tenter de caler son père sur les petits secrets de sa Panhard préférée. Le CPE l’a à l’œil jusqu’à ce contrôle de maths aux côtés de la mystérieuse et troublante Marie-josé où tout va basculer. Etrangement, un courant semble passer entre le soi-disant cancre de la classe et l’intello violoncelliste que tout oppose. Il est question d’un pacte secret, de la naissance d’une amitié étrange basée sur la confiance qui va chambouler leur vie respective.

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Un meilleur meilleur ami

« Avoir un bon copain, voilà c’qu’il y a d’meilleur au monde » chantait autrefois l’artiste ou plus récemment un monstre bleu tout poilu « Je n’aurai rien si je ne t’avais pas toi » 😉.

Avoir un ami, c’est une chance, un trésor inestimable. Mais un meilleur ami, un BFF, c’est encore plus fort, unique et cela tient parfois même à des petits riens, « parce que c’était lui, parce que c’était moi ». Est-ce que cela tombe du ciel ou des arbres les meilleurs amis ou les meilleures amies ? Est-ce que c’est caché derrière un rocher ou entre le feuillage ? Comment le reconnait-on ? Est-il d’ailleurs possible d’avoir plusieurs meilleurs amis ou meilleures amies ?

Ahlala quel dilemme ! C’est ce qui taraude notre désopilant petit écureuil égocentré dans ce 4e opus créé avec toujours autant de talent par Olivier Tallec. On retrouve ce facétieux animal à poils roux et au fier panache en plein questionnement existentiel sur l’amitié. Depuis peu, celui-ci a trouvé un meilleur ami, Poc. Cela faisait longtemps qu’il en cherchait un.

Rappelez-vous d’ailleurs dans les précédents épisodes, ce n’était pas vraiment gagné qu’il partage ce qu’il aime le plus avec quelqu’un. Il y a eu du progrès 😉 Il lui a montré ses endroits secrets dans la forêt, « son arbre » préféré, partagé avec lui des instants de grâce en regardant tomber les feuilles ou les flocons. C’est ce qu’on vit avec un meilleur ami. Mais voilà que Momo est arrivé, et avec lui, il profite également de moments privilégiés. Alors lequel des deux est le meilleur meilleur ami ?

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Les demeurées

Encore une fois, un excellent conseil de lecture de Marine Carteron  ! Tellement merci de glisser régulièrement ces petites briques d’émotions intenses qui nous construisent toujours un peu plus à chaque fois.

Je connaissais la plume de Jeanne Benameur, pour sa poésie, pour ces nouvelles et cette collection D’une seule voix qu’elle a dirigée chez Actes Sud Jeunesse (ex Junior) et que j’aime tant.

Je savais que ce voyage entre les lignes serait donc sensible.

Difficile de résumer ce petit bijou que beaucoup ont sûrement déjà lu.

Il y a La Varienne, la mère. La petite, Luce. « Un bloc d’amour ». L’institutrice, Mademoiselle Solange, qui cherche l’éveil.
Il s’agit d’amour, de lien maternel plein de pudeur, de différences qui dérangent, du mystérieux pouvoir secret des mots, d’apprentissage émouvant de la lecture et de non-dits qui serrent la gorge.

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La souris qui portait sa maison sur son dos

Envie d’une bouffée de douceur ? Alors, comme moi, faites la connaissance de Vincent !

Comme le titre l’indique, Vincent, une petite souris avec des bottes aux pieds et un chapeau sur la tête, porte sa maison sur le dos. Mais regardez plus près. Un détail va vous surprendre : une découpe de la forme de la maison apparaît dès la couverture, comme une petite fenêtre ouverte qui invite au voyage. Forcément, intriguée, je suis partie sur la route aux côtés de Vincent.

Un jour, alors que la tempête se lève, Vincent s’installe sur une colline. Le mauvais temps est préoccupant mais il est confiant. Peu à peu, une grenouille fatiguée, un chat affamé et une famille de hérissons tout mouillés se présentent à sa porte sans pour autant oser entrer, tant la maison semble minuscule. Mais Vincent a toujours le sourire et de la place pour qui en a besoin. Même pour l’ours, aussi grand et effrayant soit-il !

Au fil des pages et des rencontres, la découpe en forme de maison s’agrandit et laisse voir tantôt le visage de ceux qui ont besoin d’aide, tantôt l’intérieur de la maison qui se remplit au fur et à mesure. Un choix judicieux qui permet de jouer sur les cadrages interne/externe.

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