Quand il me prend dans ses bras, qu’il me parle tout bas, je vois la vie en ROoooooooseuh… Ah oui ? Vraiment ? Et bien ce n’est pas le cas de tout le monde !
Dans la famille Machin-Chose, il y a six garçons : Arnaud, Basile, César, Dagobert, Evariste et Fernand.
Une famille Machin-Chose ? Dont les prénoms suivent un ordre alphabétique ? Tiens, tiens, ça me rappelle les aventures d’une sacrée brochette de bananes irrésistiblement narrées par le talentueux Jean-Philippe Arrou-Vignod (que si tu ne connais pas, et bien je te prie de courir tout de suite chez ton libraire pour acheter et dévorer ce livre, s’il te plait !) : les fameux Jean-Quelquechose ! (Joly clin d’oeil Mme Fanny !)
Bref. Des garçons, ça bouge, ça crie, ça se salit. Ahlalalala ! Quand soudain, voilà-t-i-pas qu’une mignonne vient juste d’éclore (toute référence avec un certain P. de R. et une histoire de rose qu’il faut aller voir déclore est absolument fétexpré). UNE FILLE !!!!!!!
S’il suffisait d’un livre pour rapprocher les hommes, leur faire comprendre que les différences nous construisent et nous enrichissent, et non nous séparent et nous déchirent…
Noé a bien travaillé toute la journée dans sa ferme, et, ce soir, il a rendez-vous de l’autre côté de la rivière. Un rendez-vous très spécial, avec celle qu’il aime, Esther (mais chut, c’est un secret).
Mais voilà qu’en chemin, il rencontre un, puis deux, puis six, puis treize animaux qui vont l’accompagner sur sa route. D’où viennent-ils ? Peuvent-ils tous embarquer sur ce bateau si frêle ? Chacun d’entre eux semble fuir un grand danger.
La série Gudule, la collection La Fée Baguette, les enquêtes de Mirette et Jean-Pat, les aventures de Cucu la Praline, vous connaissez, évidement ! Quelques uns des centaines de titres phares de Fanny JOLY, une auteure passionnée et passionnante. À l’occasion de la sortie de son nouvel album Vingt Coeursillustré par Christine Davenier, aux éditions Clochette, nous avons poussé la porte de cette « fabriqueuse d’histoire » qui nous a confié ses impressions et souvenirs sur ce livre qui lui tient particulièrement à coeur.
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La Licorne à Lunettes : Ce nouvel album aborde tout en douceur des thèmes graves comme la méfiance de l’étranger, de l’autre, l’individualisme mais également la force de l’amitié et de l’entraide. Ces sont des sujets qui semblent vous tenir à cœur. Comment vous est venue l’idée de raconter cette histoire ? Quelles ont été vos sources d’inspiration ?
Fanny JOLY : Ce thème me tient à coeur, en effet. Je suis d’une famille nombreuse. L’entraide et la solidarité ont toujours été très présentes dans notre vie familiale. Les grands aident les petits. Et réciproquement parfois. Source de progrès et de joie. J’aime le travail d’équipe, communiquer, partager. Je crois être aidante et confiante de nature… J’enseigne depuis 10 ans le Français Langue Etrangère à des adultes du monde entier, en cours du soir, en tant que bénévole dans une association parisienne. Je suis pleine d’admiration pour mes « étudiants ». Ils quittent leurs racines d’origine pour de vraies raisons et l’espoir d’une vie meilleure. À mon modeste niveau VINGT COEURS est un hommage que je leur rends, une métaphore de ce que j’espère pour eux, de tout mon coeur…
Alors que vient de paraître en avril le dernier opus des aventures d’Angèle Chambar, « Cucu la Praline gagne le gros lot« , la Licorne à Lunettes a eu le grand privilège de poser quelques questions indiscrètes à Fanny JOLY, l’auteure de Cucu la Praline, bien sûr, mais également des enquêtes de Mirette et Jean-Pat, et de plus de 300 ouvrages déjà, dont le fameux « Gudule a un bébé ».
– La Licorne à Lunettes : Au fil des pages de Cucu la Praline ou de Mirette, qui ont toutes les deux 8 ans (tiens, tiens..), on aime à penser que c’est un peu de vous qu’on découvre, une part d’enfance conservée et que vous livrez avec humour, toujours. Justement, quel a été votre livre d’enfance préféré?
Fanny JOLY : Je suis incapable d’en citer UN SEUL. J’en ai trop lu et adoré. Massivement empruntés en bibliothèques. Dernière d’une fratrie de 8 enfants, j’ai été élevée sur le mode « treize à la douzaine » où la propriété personnelle d’un livre n’existait
quasiment pas. Je me souviens d’un album qui a dû être LE mien. Il s’appelait AU FEU DES POMPIERS et racontait l’histoire d’une fillette dont les nattes se transformaient en crêpes (!) tigrées ou peut-être était-ce l’inverse ? J’en conserve les lambeaux au fond de ma table de nuit. Je ne suis pas fétichiste et fuis toute forme de nostalgie. Mon domaine ce sont les pages blanches. Chez nous, les quelques livres « de la maison » étaient recouverts de kraft pour tenir 20 ans et passer de mains en mains…
– La Licorne à Lunettes : Qui vous lisait une histoire le soir et quel souvenir en gardez vous ?
Vous connaissiez Fifi Brindacier ? Vous connaissiez Le Petit Nicolas ? Mais connaissez-vous Angèle CHAMBAR ? Un asticieux mélange des deux, sorti tout droit de l’imaginaire – ou presque, on sent le vécu – de Fanny JOLY.
Angèle a 8 ans et 2 problèmes : ses frères, Jean-Maxime (Jean Max ou Mad Max) 11 ans et Victor 9 ans. Pas facile de se faire respecter au quotidien, la cohabitation, c’est une question de stratégie et d’organisation. Heureusement, il y a Machouillou (son lion-doudou), Chloé la super copine de classe et surtout Kévin Truffe, le garçon le plus génial de la terre. Si, si, c’est vrai, ce ne sont pas des bobards ! Il sent bon le citron et il écoute Angèle quand elle parle, CQFD !
Dans ce 9e opus (ehhh oui faut pas croire, mais à 8 ans on a des tas et des tas de choses à raconter dans son carnet secret, la vie est bien remplie), trois nouvelles histoires truculentes de Cucu la Praline – euh pardon, c’est interdit de l’appeler ainsi, sinon elle déclenche son alarme sanglots turbo.
Tout d’abord, Angèle se retrouve à la fête du TCR (Tricot Club de Rigoville) entraînée par Mémé Chambar « himself ». Tenue de circonstance oblige, tout le monde est habillé en costume tricoté, la trop-pas classe. Et qui gagne le super mega lot de la Tombola ? Dans le mille, c’est Angèle. Un Turbotrico… mouaip, pas très utile, ou alors pour se venger de ses crapauds de frères en leur tricotant les pires Ridipulls… Niark, niark, niark.
Ensuite, c’est la cata à l’école : avec l’arrivée de tous ces nouveaux Kévin, cette sale peste d’Edith lance un grand concours de surnoms débiles. Imaginez un peu LE Kévin – pièce unique, il fait du violon et il est super bien coiffé – se faisant traiter de Kévinounet Troudenet. AHHHH, c’en est trop, y a pu de respect non mais ! Heureusement qu’Angèle est là pour le défendre. Angèle la Rebelle n’est pas toujours un petit Ange…
Enfin, destination Stage de Cirque pour les enfants Chambard : super chouette car Angèle est naturellement douée (et gracieuse me dit-elle de rajouter) mais pour ses récalcitrants de frères qui trainent des savates, ça va barder s’ils ne s’appliquent pas !
Toujours autant d’humour dans les anecdotes racontées par Angèle face à ses terribles frères. Y a pas à dire, y des morceaux de vécu dedans. Fanny JOLY nous croque cette demoiselle dans un style tendre et drôle, proche de l’univers du Petit Nicolas, mais en plus moderne et en jupe (parfois). On a tous un peu d’Angèle Chambar en nous…
On a plaisir à retrouver les illustrations du papa de Emile (qui veut se déguiser…), Ronan BADEL, qui sait parfaitement mettre en avant les traits de (mauvais) caractère de notre Cucu Nationale (Zut, je l’ai encore dit).
Une collection d’histoires pétillantes et drôles à lire en famille pour réconcilier les frères terribles et leurs adorables sœurs… ou pas 🙂
L’avis de Théa : Elle un peu coquine quand même, mais ses frères n’arrêtent pas de l’embêter aussi. Alors elle a raison de ne pas se laisser faire, na !
Dans la même collection :
– Cucu la praline
– Cucu la praline est en pleine forme
– Cucu la praline s’envole
– Cucu la praline se déchaîne
– Cucu la praline met son grain de sel
– Cucu la praline mène la danse
– Cucu la praline n’a pas froid aux yeux
– Cucu la praline fait son cirque