Haletant ? Evidement !
Depuis les premières lignes du T.1, on sait que l’on scelle pour quelques années un pacte avec l’orfèvre de la construction narrative.
Chaque chapitre ouvre une porte vers un ailleurs que l’on a hâte ou peur de découvrir. Inexorablement, on dévore les pages en ralentissant pourtant la lecture à chaque minute, pour faire durer le temps de l’aventure auprès d’Alma, Joseph, Lam et Brouillard, Amélie et Saint-Ange, Nao et Sirim, Jacques Poussin et Gabriel Cook et tant d’autres. De Saint-Domingue à Liverpool, de la Louisiane à Versailles en passant par Botany Bay en Australie, le vent de la liberté poussent les protagonistes à rechercher ce qui leur manque le plus.
Il est encore une fois question des bateaux de traite dans ce 18e finissant qui sillonnent les nouveaux mondes, de droits humains dont l’émergence d’une révolution intellectuelle et politique laissent émerger l’espoir de la fin de d’esclavagisme, de liens familiaux tissés si profonds et si forts qu’ils vous relient malgré les tempêtes et la folie des hommes, d’amitiés inestimables à la vie à la mort, d’un trésor secret qui attise les jalousies les plus furieuses, de destins croisés qui n’en finissent pas de converger au prix de terribles sacrifices, d’un amour pur qui chemine au plus profond de ces cœurs connectés malgré la distance et qui suit une destination connue de lui seul, d’une voix intérieure qui se libère et cherche la voie vers le bonheur.