Jeanne, Dieu, le Diable et les autres

Envie d’un roman d’aventures tumultueux où l’amour porte haut et loin ceux qui l’ont rencontré, au-delà des carcans sociaux et de la morale instituée ?

Envie d’un récit vif, rythmé où la quête est la défense de ses libertés à tout prix ? D’amitiés indestructibles et de sentiments nobles ?

Alors, laissez-vous porter par le style d’Hervé Giraud dans ce roman chevaleresque mais féministe, trépidant mais teinté d’émotions, historique et pourtant universel.

« Tout ce que je sais de l’amour, c’est qu’il est universel : il ne respecte rien, ni les distances ni les siècles. »

Un amour interdit et contrarié ? La liberté comme horizon ? On fonce !

Le narrateur plante le décor dès la première page, on va le suivre au fil des pages nous narrer le périple haletant de l’insoumise Jeanne, du téméraire Pierre, du courageux Artus et de son ombre fidèle et protectrice, You. De l’audace, des scènes d’actions parfois sanguinolentes, un humour décalé, une course poursuite à travers la France bouillonnante de la fin du 17e siècle, des rebondissements à foison, de l’espoir et de la détermination !

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Décomposée

Piquée au vif
par l’arrivée de Clémentine Beauvais dans la collection L’iconopop,
ma curiosité fût plus que récompensée.

Harponnée par l’idée que la célèbre « Charogne »
décrite par Baudelaire dans ce poème fondateur puisse prendre la parole,
j’ai été envoûtée par cette voix profonde si incarnée.

Au détour de ce sentier, Charles et sa muse Jeanne croisent une carcasse en décomposition. Mais ce sont les mots de cette être pourrissant, dont les bêtes grignotent les miettes et que la nature avale inexorablement qui nous arrivent. Cette voix qui « dit » Grâce. Littéralement. La voix de cette femme déterminée, Grâce, qui, du fond du peu de chair qui lui reste, confie sa vie à cette âme sœur inespérée, Jeanne.

Jeanne écoute la voix de Grâce, dévouée à la cause des femmes, qu’elle a l’impression de comprendre, étape de vie après étape de vie. Depuis la brutalité de l’enfance où elle est un rempart pour ses petites sœurs, l’arrivée en ville dans une maison close où « ces amies sont comme des sœurs », ses talents pour manier l’aiguille en tant que couturière de tissus le jour et réparatrice de chairs la nuit, ou encore bouleversante faiseuse d’anges et grande griffue vengeresse des oubliées. Une vie de sacrifice. Une voix criante de liberté.

Il n’y a pas de plus intense voyage que celui que permet le pouvoir de l’imaginaire dans l’écriture. Quel point de vue brillant, quelle virtuosité dans l’enchâssement des récits : confidence personnelle, souvenirs, dialogues entre les personnages, mêlant roman, polar et théâtre. Le tout cadencé par le rythme des vers libres, dont les sonorités entrent subtilement en résonnance et dont la musicalité est renforcée par les jeux graphiques de la mise en mots. Jubilatoire ! Un texte habillement ciselé qui se lit, s’écoute et s‘admire comme une œuvre multisensorielle.

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Lettre à toi qui m’aimes

« Regarde-moi clairement un instant :
entre nous, il y a un paquet de trucs qui n’arriveront jamais. »

Comment savoir si on se plait ? Et quand l’amour est à sens unique, que faire, que dire ? Faut-il briser le cœur dans l’œuf avant qu’il ne saigne ?

Pénélope, Dudley et Jobs recrutent un nouveau guitariste pour répéter avec leur groupe hors du lycée. Yliès, un ténébreux et énigmatique métalleux aux yeux de velours. Or l’amour s’invite dans cette bande de potes : Yliès aime Penny mais ce n’est pas réciproque. Si Penny joue avec les limites au début, elle sait vite que rien ne se fera. Yliès se pâme, Penny tente d’éteindre les feux mais le poids de ce amour obsessionnel et unilatéral est étouffant.

C’est une voix qui parle tout au long de ce récit hybride, entre roman épistolaire et journal intime, échanges sms ou mails, dialogues et réflexions intérieures. C’est la voix de celle qui n’aime pas, point de vue inédit qui démonte les archétypes du roman d’amour.

Quel rythme, quelle musicalité dans l’écriture où chaque phrase ciselée comme un poésie convoque les émotions, fait vibrer les cordes sensibles et percute avec justesse ! Une non-liaison dangereusement inflammable, une confession intime de celle qui n’aime pas vers celui qui se meurt d’amour, amante inaccessible et amoureux transi friendzoné. Je n’ai pas lu ce texte, j’ai écouté Penny me le murmurer avec sa voix de bourreau inconscient qui a pris tout l’espace sonore dans ma tête. Un récit en vers libres qui pulse, à vivre d’une traite.

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Et qui de mieux que les personnages du roman pouvaient poser des questions à l’autrice sur son ouvrage ? Impossible ? Carrément possible ! Une interview exclusive de Julia Thévenot par Pénélope, Yliès et Dudley en personnes.

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Ne m’oublie pas

En exergue, une citation du roman Les Années d’Annie Ernaux. Récit d’époques qui s’enchaînent, de morceaux de vie, de traces qu’on ne veut pas oublier et pourtant « s’annuleront subitement les milliers de mots qui ont servi à nommer les choses, les visages des gens, les actes et les sentiments ». Il est question de mémoire, de celle qui nous échappera.

Dès la couverture, l’émotion saisit. Des teintes de nostalgie et de douceur, et un titre tragique qui résonne, comme un appel au secours, comme une ultime requête.

Marie-Louise, la grand-mère de Clémence atteinte d’Alzheimer, vient de faire à nouveau une fugue depuis la maison de retraite où elle est prise en charge. Une de trop pour le centre qui annonce à Clémence et sa mère qu’un traitement chimique va lui être administré pour éviter qu’elle cherche à s’échapper afin de retrouver sa maison d’enfance en bord de mer. Insupportable décision pour Clémence qui entretient une relation très proche avec sa Mamycha. Une fois revenue au centre, Clémence constate que sa grand-mère est abrutie par les médicaments. Un véritable électrochoc qui la pousse, par désespoir, à l’embarquer dans une escapade en voiture loin de cet enfer. Changement de tonalité : un interrogatoire dans un commissariat, Clémence est accusée d’avoir enlevé sa grand-mère. Et les flash-back de ce road-trip imprévu se déroulent sous nos yeux page après page, dans un enchainement de situations plus émouvantes les unes que les autres.

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D’or et d’oreillers

Oyé oyé, le nouveau roman signé Flore Vesco est disponible dans vos librairies, dépêchez-vous !

De cape et de mots, on a aimé.
Louis Pasteur contre les loups-garous et Gustave Eiffel et les âmes de fer, on a aimé.
226 bébés, on a aimé.
L’estrange malaventure de Mirella, on a aimé.

Tu vois le concept ? On est fan !

Oui, tu vas aimer ce conte revisité par la talentueuse plume d’une autrice aussi brillante, et primée moult fois (Prix Vendredi, Prix Sorcières, Prix La voix des blogs).

Oui, tu vas aimer basculer dans cet univers inspiré de la princesse au petit pois mais complètement dépoussiéré, teinté de poésie et de sorcellerie, pour décrire les premiers émois amoureux.

Oui, tu vas aimer Sadima, une héroïne féministe qui prend sa vie en main.

Oui, tu vas aimer cette histoire d’amour et tout l’art des mots ciselés de Flore Vesco pour dire avec sensibilité la sensualité.

Et cette couverture illustrée par Mayalen Goust 😍😍😍 On rêve d’une version originale encadrée sur son mur…

Le coup de coeur est inévitable et je vous souhaite urgement de pouvoir vivre une telle expérience littéraire.

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