On m’en avait dit du bien, et c’est un vrai plaisir de lecture. Emma est un personnage attachant dont la voix sonne juste. Beaucoup de rythme dans ces dialogues bien ciselés et punchlinesques. De l’humour et de la tendresse, pour parler d’alopécie sans tabou, d’acceptation de soi et de relations humaines fortes, qu’elles soient parfois toxiques ou salvatrices.
Au nom de Catherine
Déjà fan du travail de Mayalen Goust, je suis tombée en admiration devant l’univers et l’ambiance qu’elle a créé dans ce roman graphique véritablement touchant.
À la fin du précédent tome adapté du roman de Julia Billet, « La guerre de Catherine », Rachel devenue Catherine part vivre avec Etienne, après le succès de son expo photos à Paris. Elle sait qu’elle va devenir photographe. Le début de ce deuxième volet voit le retour de Catherine dans sa famille, un an après. Avec Etienne, ce n’est pas ça, des rêves différents, des attentes différentes. La jeune femme se lance comme photographe professionnelle. Dans une France tout juste sortie de la Libération, elle enchaîne les reportages à succès. Mais les traumatismes de son passé continuent de la hanter. Un vent de liberté souffle sur les choix de Catherine. Elle s’ouvre progressivement au monde, par des rencontres décisives et des relations d’amitiés fortes. Une femme artiste est en train d’éclore, une femme engagée, une femme déterminée, une femme courageuse dans un monde qui demande encore de se battre pour ses idées et pour toujours plus de paix.
En couple
Être en couple, est-ce deux moitiés qui forment un tout ? Deux individualités qui en créé une troisième ? Quelle place le « Nous » laisse-t-il au « Je » ? Faut-il suivre un Code de la Route à deux ? « Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants » est-elle obligatoirement l’épitaphe du coup de foudre ? Y a-t-il seulement besoin d’une règle dans tout ça ?
Bahia a 17 ans. Féministe, passionnée de cinéma, indépendante et déterminée, elle rêve de devenir cinéaste. Au début de son année de terminale, elle vit une histoire d’amour avec Milosh, un des garçons de leur bande d’amis. Très vite, chacun semble avoir un avis sur leur couple. Mais Bahia est tiraillée entre ce qu’elle ressent, ce qu’elle rêve et ce que le fait d’être en couple semble impliquer. Peut-on s’aimer et ne pas vouloir être en couple ? Bahia a fait un choix : « Je t’aime mais je ne veux plus être avec toi ».
Chapitre après chapitre, Coline Pierré nous emmène au plus près de l’introspection de Bahia, sur cet amour qui la remplit mais qui semble aussi la définir, et la réduire d’une certaine façon. Assis sur ce banc entre Milosh et Bahia, on suit le cheminement de cette histoire qui s’est arrêtée. Je crois que c’est de suivre les hésitations de Bahia qui m’a le plus touché, c’est assez novateur de montrer d’autres formes de ressentis face à la définition de l’amour, de faire partager ces doutes, cette colère face aux modèles établis qu’on n’a pas obligatoirement envie de suivre, cette liberté d’être soi avant tout.
Voleuse
Une belle surprise pour ce roman graphique oneshot dont la couverture m’intriguait depuis quelques temps déjà.
On y suit Ella, une jeune lycéenne un peu rebelle, super pétillante et toujours prête à faire la fête plutôt qu’étudier. Ce qu’aime par dessus tout Ella, c’est regarder la mystérieuse et craquante Madeleine, sans se faire remarquer. Mais un brin timide finalement Ella la fêtarde.
Un matin, elle se réveille après une soirée bien (trop) arrosée avec une gueule de bois en teck massif. Balckout total, elle ne se rappelle plus de ce qui s’est passé la veille ni pourquoi son lit est jonché d’objets rares et luxueux qui ne lui appartiennent pas.
C’est là que Madeleine débarque chez elle. L’attirance est réciproque, ça sent le love ! Madeleine confie alors à Ella que la veille au soir, elle s’est fait voler des objets à la fête qu’elle avait organisée chez ses parents.
Oups…
À la place du cœur
Parce que c’est le mois de Janvier,
Parce que c’est Arnaud Cathrine,
Parce que c’est ce tome 3 que je n’avais pas encore lu.
Faut il vraiment d’autres raisons pour se replonger dans cette trilogie qui fait battre le coeur ?
Des étudiants bouillonnants de vie et d’amour nouveau
Des attentats qui déflagrent et sidèrent
Des espoirs de survie
Des envies de vibrer plus fortes
Des plages régénératrices
Des potes à la vie, à la mort
Des liens familiaux entre silences, cris et confidences
Des sursauts d’espoir malgré l’ombre et l’obscurantisme