J’avais déjà craqué sur la couverture et sur le thème de la sorcière qui va voir ce qui arrive à son derrière… Donc forcément, j’ai adoré ce livre !
Gilles Bizouerne renouvelle la fameuse histoire du petit « galopin » qu’on met en garde et à qui on explique que la sorcière viendra le croquer si il n’est pas sage. Et c’est réussi : un conte modernisé, dans le ton, le style et le trait.
Un texte chantant et enjoué, très drôle et vraiment rythmé. Pierre est craquant de narquoisité (si, si j’ai le droit) quand il nargue la sorcière…
J’aime découvrir de nouveaux livres et surtout être surprise lorsqu’ils apportent de nouvelles émotions.
Dès la couverture, j’avais été touchée par la lumière de l’illustration et la représentation un peu fantasmagorique de l’écrivain créant devant son clavier : un monde fourmillant de personnages et de lieux les plus extravagants les uns que les autres, les plus fantastiques, les plus oniriques… Du rêve en pages !
Beurk beurk et rebeurk, ces deux affreux sont vraiment bêtes, sales et méchants ! Le pire du pire ! Gare à vous si vous êtes un oiseau ou un singe… Compère et Commère Gredin pourraient bien vous transformer en tarte pour leur repas hebdomadaire…
À ma droite, Compère Gredin, le terrible, l’odieux, le repoussant. Une barbe dégoûtante version garde-manger périmé, garnie de miettes de ses « monstrueux festins », parfois vivant comme ces spaghettis aux verres de terre. Son objectif, outre dévorer des oiseaux chaque semaine en tarte, enquiquiner au possible son hideuse femme.
À ma droite, Commère Gredin, pas mieux, voire pire, un oeil de verre qui a la bougeotte et du fiel à revendre ! Si la méchanceté n’existait pas, elle l’aurait inventée. Plus laide, tu meurs. Et plus les années passent, plus sa mocheté se bonifie.
Voilà donc que ce couple redoutable (qui se ressemble s’assemble ?) et craint des environs a une passion : se faire les pires misères possibles. C’est souvent grinçant mais hilarant, au deuxième degré, bien sûr…
Et bien voilà, encore un grand coup de coeur ! Et ce n’est pas uniquement parce que je suis fan de l’univers graphique tout en rondeur et en détails minutieux d’inspiration BD de Laurent AUDOUIN.
C’est aussi parce que le concept de cette nouvelle collection qui rappelle les films de séries B sortis de « La dernière séance » et les aventures burlesques de Scoubidou & Samy me touche particulièrement. Du monstre en plastique plus vrai que nature pour se faire peur, façon grand guignol. Du fantastic-toc, un régal !
Un joyeux mélange de références pour les connaisseurs et un univers à découvrir – très vite attachant – pour les plus jeunes. Pas besoin d’être cinéphile pour comprendre l’histoire, on entre dans l’intrigue facilement. Les mots de Stéphane TAMAILLON sont crépi-palpitant (on y reviendra plus tard…)
J’avoue, j’ai acheté ce « beau » livre pour sa couverture ! Quel travail sur la lumière, on aurait dit une toile de maître, cela a tout de suite attiré mon regard. Un peu magique, un peu onirique et la promesse d’un voyage hors du commun au coeur des carnets de cette malicieuse Cerise.
Cerise est une petite fille âgée de 10 ans et demi et qui vit seule avec sa mère. Elle rêve de devenir romancière. Son sujet favori : les gens, et plus particulièrement, les adultes. Elle adore les observer pour tenter de deviner leurs secrets.
Le livre s’ouvre sur le journal intime de Cerise qui nous emmène immédiatement au coeur de son quotidien avec ses amis Line et Erica, sa mère, et surtout sa relation avec sa voisine romancière Mme Desjardins, au travers d’écrits manuscrits, de dessins, de collages, d’anecdotes… Un recueil de pensées et de rêves en images… Puis, au fil des pages, la vraie vie de Cerise se met en marche sous la forme d’une bande dessinée aux contours doux.
On est projeté dans un univers proche des codes du dessin animé japonais tout en gardant des références aux contes de fées. Le trait de crayon d’Aurélie Neyret est saisissant. C’est véritablement captivant ! Avec son chapeau d’explorateur et son petit air gavroche, Cerise me fait penser à Huckleberry Finn, le copain de Tom Sawyer, toujours en quête d’aventures et de mystères à décrypter.
Dans ce tome 1, Cerise a repéré depuis quelques temps un vieil homme qui s’engouffre dans la forêt, tous les dimanches, avec de gros pots de peinture à la main. Qu’y fait-il donc toute la journée ? Et pourquoi a-t-il l’air si triste quand il rentre le soir ? La petite détective en herbe, aidée de ses 2 amies – malgré elles – se lance sur la piste du mystérieux inconnu afin de percer son secret. C’est plus fort qu’elle, elle ne pense qu’à ça. Une lente phase d’observation est nécessaire et tous les conseils de la romancière Mme Desjardins sont bien utiles à Cerise pour avancer.
Une intrigue bien ficelée qui nous emmènera sur les rives de l’amitié naissante entre une petite fille et un vieille homme, au coeur de la renaissance d’un zoo hors normes. Un ouvrage très touchant qui invite à lire tout de suite le tome suivant… L’aventure continue et Cerise va rencontrer de nouveaux mystères…
Dans la même collection :
– Les carnets de Cerise : Le Livre d’Hector (T. 2)
– Les carnets de Cerise : Le dernier des Cinq Trésors (T. 3)
– Les carnets de Cerise : La déesse sans visage (T.4)