« On dirait qu’on aurait des guépards comme animaux domestiques et qu’on voyagerait à dos de tortues des mers… Ou alors on aurait une girafe comme animal de compagnie et des moutons comme doudous… Ou alors… »
L’imaginaire des enfants est un territoire sans frontière…
Surtout quand il n’est pas bridé par la virtualité réductrice et enfermante des écrans.
C’est pourtant le cas de ce petit garçon et de sa soeur, coincés chez eux par la pluie, les yeux rivés pour l’un à la télévision et pour l’autre à sa console. Ensemble, ils sont seuls, isolés du monde réél.
Le petit frère rêve que l’un des animaux sauvages qui évoluent devant ses yeux sur l’écran vienne vivre dans leur appartement.
Rappelez-vous… À peine résolue l’enquête sur Le Squelette du Jardin des Plantes que Paris se trouve une nouvelle fois au coeur d’un évènement hors du commun.
En effet, le retour d’Eugène Billotin, le plus grand chasseur de tous les temps, est des plus inquiétants. Partout sur les colonnes Morris, on annonce un spectacle à l’Arc de Triomphe sur le récit de la capture d’une terrible bête : l’horrible Yéti du bout du monde…
Par ailleurs, une nouvelle locataire vient d’emménager au 28, rue du Chemin Vert. Même si elle semble un peu extravagante, Lison et Abigail l’apprécient immédiatement. Sacré-Coeur, lui, est trop occupé pour venir la saluer. Il a un mauvais pressentiment… Et il a raison, il se trame quelque chose d’étrange à l’Arc de Triomphe…
Une nouvelle mission pour Sacré-Coeur, Lison et Abigail !
« Je m’appelle Vladimir Poulain, j’ai dix ans et je m’apprête à vivre l’été le plus atroce de toute ma vie ». Dès la première ligne, le ton est donné.
Les Vacances de la Comtesse de Ségur, vous voyez ? Classique.
Les Vacances du Petit Nicolas, vous connaissez ? Grand classique.
Les Jolies Colonies de Vacances de Pierre Perret ? Kolossal Klassik !
Et bien celles de Vladimir Poulain… Ça n’a rien à voir !
Jeune garçon intelligent (croisement improbable du Petit Nicolas pour ses réflexions personnelles et d’Agnan pour le look lunettes avec un petit soupçon de Harry Potter), Vlamidir se retrouve propulsé malgré lui dans une galère estivale : Le Camps de vacances « La joie dans les bois ».
Pas d’Hôtel Beau-Rivage, mais un vieux campement coincé entre l’autoroute, l’abattoir et la station d’épuration. Hmmm, du glamour glaglatant d’horreur…
Pas de Monsieur Mouchabière mais un certain Nicolas Fontanelle, le directeur psychopathe de la colonie complètement barré et tyranique (sans doute le fils caché d’Hannibal Lecter et d’Harley Quinn).
QUOI, UNE COLO ? MAIS JE PORTE DES LUNETTES, JE NE PEUX PAS (aurait pu répondre Vladimou). Une colo, le cauchemar de tout enfant introverti non ? Siiiiiiiiiiiii !!! Et c’est sa gentille maman chérie qui lui a réservé cette petite surprise ? Une punition oui !
Entrevue sur le stand des Editions de la Gouttière lors du dernier SLPJ, la couverture de ce livre m’a littéralement attirée, de manière magnétique.
Une fenêtre éclairée comme une porte ouverte entre deux mondes, celui d’une enfant qui rêve et l’autre monde, l’ailleurs, le bonheur ?
J’ai ouvert cette porte et j’ai fait la connaissance de Nora.
1975 : un été un peu chaud, une voiture sur une route de campagne. Les parents de Nora déménagent. Pour simplifier les choses, la petite fille est confiée à son oncle Lucien, agriculteur. Mais voilà, Nora n’est pas contente, elle boude. Projetée contre sa volonté dans cet univers étrange, brut et inquiétant, Nora s’enferme tout d’abord dans le silence de sa colère.
Vexée d’être un peu abandonnée, elle s’éloigne de la ferme sur un coup de tête et découvre un grand arbre. Un refuge tout d’abord au coeur duquel elle se cache, elle et sa tristesse, se recréant ainsi un univers sécurisant avec la petite chatte qui va bientôt avoir des chatons.
Un perchoir enfin d’où elle peut voir les alentours, dans un sentiment de plénitude, et qui lui permet d’observer une silhouette intrigante : une vielle dame seule attend sur un banc. Et cela, tous les jours.
Cette situation étrange plonge Nora dans une série de questions, lui faisant oublier la raison de sa bouderie et lui donnant un prétexte pour s’échapper, chaque jour. Qu’attend donc cette petite mamie ? Pourquoi est-elle seule ?
Encore un roman dont il est difficile de sortir, complètement, indemne… Un bon livre, par définition. Un roman qui vous tient en alerte tout en vous kidnappant dans son univers fantastique. Un livre qui, une fois la dernière page tournée, reste ouvert dans votre esprit et continue de vous parler avec cette musique si particulière et envoûtante. Oui, j’ai aimé !
Dès les premières lignes, le lecteur est happé, pris à témoin. Une tension forte s’installe en quelques mots et nous plonge au coeur d’une angoisse palpable, un cauchemar qui paraît très réel. Les exergues de Poe et Stephen King nous avaient prévenus pourtant… Et d’un coup, tous les éléments pour créer l’état d’urgence sont là : cri de douleur, peur, terreur, impuissance, appel au secours.
Un samedi matin, Julie se réveille en hurlant de son rêve, un rêve étrange et déchirant. Elle est un petit garçon japonais perdu dans la forêt d’Hokkaido, volontairement et totalement abandonné. Mais est-ce vraiment un rêve ?