La Société des Pépés à Adopter

ÉMILIE CHAZERAND JE TE AIME TROP, TU ME DÉSOPILES GRAVE !

À lire de toute urgence, vos zygomatiques me diront merci ! Voici donc LA SOCIÉTÉ DES PÉPÉS À ADOPTER de la truculente fabricante de bonheur en pages, l’irrévéren-délicieuse Emilie Chazerand et de sa complice au coup de crayon bien barré qui te croque une brochette de personnages gratinés, la magistrale Joelle Dreidemy. Le tout concocté sous la houlette flamboyante du sarbacanien Tibo Berard

Prête, prêt pour le fatal pitch ? C’est parti :  « Sérieuse Dauphin est une enfant délaissée mais ultra-gâtée par des parents super riches mais super absents. Il n’y a qu’une chose qu’ils n’ont pas pensé à lui offrir : un pépé. Alors Sérieuse veut un pépé. C’est là sa dernière lubie, son caprice absolu. Heureusement pour elle, la Société des Pépés à Adopter a exactement ce dont elle rêve. »

Alors…

Merci pour ces moments de rires explosifs qui surgissent à toutes les pages,

Merci pour le regard illuminé (parfois halluciné) de ma fille m’écoutant lire à haute voix les élucubrations de Sérieuse et de son vieux fripon frippé d’Aimé Durillon, et leurs dommages collatéraux alentour,

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Jules et le renard

Après le magnifique « Le secret du rocher noir », nouveau coup de coeur pour le nouvel album toujours aussi magique de Joe Todd Stanton !

Captivant, émouvant et plein de tendresse !

L’univers graphique rappelle évidement Miyazaki, mêlant humour et mystère, pour un conte teinté de poésie et de message philosophique…

Merci et bravo et encore merci à l’école des loisirs pour la découverte de cet album !

Résumé : « Jules le souriceau vivait tout seul dans son petit terrier et il aimait ça. Il échappait ainsi à tous ceux qui voulaient le croquer, sous la terre ou en surface : hibou, taupe, blaireau, chien, lapin, fermière. Mais la vie est pleine de surprises. Un jour, parce qu’il a eu pitié d’un renard très rusé, mais surtout affamé, Jules finit par devenir… non ! pas sa proie. Beaucoup mieux que ça ! »

 

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Abécébêtes

C’est la rentrée ? Ah oui, il parait… Et tu les connais, toi, toutes les lettres ? Ben, chaipu si y en 22 comme la police, 25 comme l’âge de ma Maminouille ou 32 comme les dents. MEUHNON, Y EN A 26 VOYONS !

Bon, on va réviser ! Et pour ce faire, rien de mieux que ce GRAND Abécédaire très orignal (non ça c’est l’animal !)… euh original où l’on va découvrir des bébêtes un peu extravagantes et particulièrement drôles.

Totalement fan du style des illustrations de Maître Tallec qui nous plongent ici dans un univers loufoque hilarant !

Le format est vraiment GRAND, on a envie de sauter dans les planches de couleurs comme Mary Poppins et de se retrouver auprès des dindons dodelinant pour une danse délurée, de klaxonner avec le kangourou en képi et kimono, de papoter avec des pandas en pantoufles, de yoyoter avec le yucca en yiddish dans sa yourte…

Un super album désopilant pour apprendre des lettres, des mots en famille tout en s’amusant. Ça donne très envie de créer ses propres pages en partant d’une lettre, Chiche ? Fous-rire garantis ! 

Totalement indispensable ! Rendez vous le 4 septembre dans vos librairies.

Merci aux éditions Actes Sud Junior pour cet envoi qui a ravi mes yeux et mes zygomatiques !

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Nous sommes l’étincelle

« Tu sais, on dit que quitter l’enfance, c’est perdre ses utopies… Devenir raisonnable. Moi je crois que c’est l’inverse. C’est plutôt les choisir. »

Ce n’est pas un livre, c’est un appel d’urgence, un cri du coeur, un électrochoc nécessaire pour les esprits qui pensent que ce n’est pas grave, que la situation n’est pas si catastrophique, que « y a pas morts d’hommes hein »… Si justement, l’avenir de l’homme est en danger, son humanité, ce qui le définit comme faisant partie d’un tout, d’un ensemble où tout est possible du moment qu’on essaye ensemble, cet élan est en danger.

Il était une fois l’espoir… Et cet espoir prend naissance au coeur d’un monde à quelques années de nous où la jeunesse refuse la société que leur laissent les adultes. Autour d’un petit groupe, la sécession s’organise, abandonnant les villes pour reconstruire ailleurs, au coeur de la nature pour réinventer la vie.

C’est l’histoire de conquérants inspirés, Antigone, La Houle, Pibe, Jay, Allis, Adam, Montana, Dan, Judith, ceux avant eux et ceux après eux qui allument le feu d’un autre possible, d’un autre destin. Ils rêvaient d’un monde plus beau, plus pur…

Le récit est haletant, comme un road trip nécessaire, une quête où chaque minute compte, comme chacun des instants clés qui ont construit la genèse de ces personnages. On s’attache à eux en quelques pages, très fortement incarnés, on suit leur parcours sinueux, complexe, parfois dangereux, suspendus à leur courage et à leur foi. On les perd puis on les retrouve à différentes étapes de leurs vies, chacun et ensemble. Une famille. Un souffle puissant. Une énergie révolutionnaire.

La construction narrative est époustouflante, pas une minute Vincent Villeminot ne lâche son lecteur, il le prend pas la main, par l’esprit, par le coeur et il l’emmène dans un voyage qui secoue. Le rythme est intense, la musique des mots envoûtante, les strates de l’histoire judicieusement entremêlées et les sensations décuplées car chaque odeur, chaque couleur, chaque son, chaque matière est subtilement retranscrite pour dire ce monde alarmant. Une écriture poétique et organique, comme dirait Bob & Jean-Michel.

Au fil des pages, l’intrigue se resserre et vous courrez comme eux vers l’essentiel. Tout prendra sens… Hâtez-vous d’ouvrir ce livre car on ne peut résumer une telle expérience de lecture !

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Me fais pas rire !

Non mais quelle couverture ! Et quel titre ! Tout invite à tourner les pages pour découvrir pourquoi ces deux armures tapent la discute au coeur d’une salle de musée.

La raison de leur dialogue : l’arrivée d’une nouvelle armure auprès d’eux, qui va être installée au fur et à mesure, au fil des double pages.

Et c’est parti pour une série de railleries, de quolibets de tout acabit envers cette pauvre carcasse métallique en reconstruction. Le nouveau dérange les deux compères, il gêne leur complicité, et surtout il est si ridicule : à chaque morceau assemblé, la tête de turc en prend pour son grade, mais ne peut rien dire (le heaume n’étant pas encore accroché).

Les deux drôles se gaussent de leurs moqueries, toujours plus cruelles, toujours plus acerbes au point de prendre un terrible fou rire…

Plus ils sont méchants, plus ils en rient… Plus ils rient, plus les parties de leurs structures tremblent… « Me fais pas rire ! » s’alarme l’un des deux, hilare des mauvaises blagues balancées par le chevalier de la vanne !

Mais rira bien qui rira le dernier…

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