Sirius

(c) Rouergue

Depuis longtemps, il me faisait de l’oeil… Chaudement recommandé par de fins lecteurs/chroniqueurs, j’ai plongé ! Et quelle plongée ! Une immersion totale, lente et profonde dans ce road-trip post-apocalyptique aussi fascinant que destabilisant. Un conte moderne où la survie nécessite de braver tous les dangers, de gravir les montagnes les plus inaccessibles, de lutter contre soi-même et au-delà de ses limites.

Une écriture fluide, enveloppante, qui m’a propulsé en quelques lignes dans une monde hostile entre Avril et Kid, un univers à la Miyazaki étrangement… aqueux, trouble, fantasmagorique et méditatif… Un grand moment de littérature dont il faut prendre un certain temps pour ressortir dans le monde réél. Très grand coup de coeur !

« Alors que le monde se meurt, Avril, une jeune fille, tente tant bien que mal d’élever Kid. Entre leurs expéditions pour trouver de la nourriture et les leçons données au petit garçon, le temps s’écoule doucement… jusqu’au jour où le mystérieux passé d’Avril les jette brutalement sur la route. Il leur faut maintenant survivre sur une terre stérile pleine de dangers. »

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Swimming Pool

(c) Rageot

Kasienka arrive avec sa mère en Angleterre. Elles sont polonaises. Une vie loin du rêve. Une quête pour l’une : retrouver son mari. Une quête pour l’autre : trouver sa place dans ce monde ado où les requins rôdent… To be continued…

Un roman intense, une écriture vivante, à fleur de peau, à hauteur d’enfance qui mue doucement, chaotiquement, vers l’adolescence.

Un style pur, direct, qui touche profondément. Un journal intime au quotidien, aux carrefours de vies qui s’entrechoquent.

Et une ode à l’espoir, à l’amour naissant troublant, et à l’amour mere-fille poignant.

« Inséparables » lu l’année dernière trouve sa place auprès de ce premier roman. Beaucoup aimé aussi, plus mature dans l’écriture. Et quel travail de traduction encore ici (bravo Mlle Clémentine Beauvais 😉 ) : à la hauteur de cette enfance égratignée qui tâtonne et se heurte à la cruauté de la réalité.

Vivement le prochain !

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Coeur battant

Avez-vous le cœur bien accroché ? J’espère car le nouveau roman d’Axl Cendres va vous alpaguer dans un roadtrip sensible et détonnant, où votre rythme cardiaque s’accélèrera au fil des pages.

Dès les premières lignes, le ton est donné : « Comme nous avons un petit nouveau parmi nous, et pour le mettre à l’aise, chacun va rappeler son prénom et la façon dont il a essayé de se suicider. » Ok, comme ça c’est clair, on entre tout de suite dans le vif du sujet, dans tous les sens du terme. Et bim, je te plante le décor direct dans l’hémisphère droit : une clinique psychiatrique fardée comme une « citadelle féérique », avec sur le devant de la scène des acteurs rescapés de la mort à l’écoute de leurs derniers maux et prêts à (re)sauter le pas.

Alex a 17 ans et comme il vient de tenter « d’abattre son cœur », il débarque à la Clinique de la Citadelle, un établissement haut de gamme pour fêlés en tous genres : Anorexiques, Alcooliques, SexAddicted et Suicidants comme lui… Autour de lui, le jeune Victor, la vieille Colette, le taciturne Jacopo qui s’ennuie à mourir et l’énigmatique Alice, une brochette de « hors la vie » sur la corde raide qu’on tente de réhabiliter à la vie via une thérapie de groupe mais qui ne l’entendent pas ainsi. Liés par leurs déchirures respectives, cette bande de suicidants projette de finir en beauté, mais ensemble, et à l’issue d’un ultime voyage les amenant au bord d’une falaise. Mortel comme programme, non ? Mais la route leur réserve quelques surprises de taille. Atteindront-ils leur morbide objectif ?

Attachez votre ceinture émotionnelle, ça va tanguer.

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L’instant de la fracture

Quelle gifle ! 

UNE LECTURE EN APNÉE…

40 pages d’une forte tension, un monologue intérieur douloureux, une catharsis en ébullition.
Une écriture directe qui vous gifle et vous plaque contre le mur.
On a envie de hurler, de se débattre mais on est lié au narrateur, pris par la main par cet enfant, cet ado, cet adulte dans cette spirale infernale sans pouvoir dire quelque chose…

Un texte dense, une ode millimétré, qui vous égratigne, qui vous sort de votre torpeur confortable, qui vous rappelle que la vie ce n’est pas toujours un bonbon sucré hein, jamais en fait. Un texte comme un cri, un appel au secours intérieur, un cri étouffé, qu’on veut entendre et qui s’étrangle. Et ce bout d’enfance qu’on piétine, qu’on bafoue, qu’on éteint, qu’on tarit… 


UN SILENCE FORCÉ.
Le coeur au bord de lèvres, à en pleurer.

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La fin de l’histoire

Imaginez un peu… Il était une fois le jour du Congrès Annuel des Fins des histoires…

Ce n’est pas le meilleur des débuts d’histoire, ça ?

Je suis sûre que ça vous titille la pupille et que votre cerveau s’est déjà branché en mode : ENCORE, ENCORE !

Alors, d’accord, je vous emmène entre les lignes de ce fabuleux petit bouquin, pas si petit qu’on croit, et tout droit sorti de l’imaginaire débordant de la talentueuse et joueuse de mots, Christine Naumann-Villemin.

À ce rassemblement, des Fins de toutes sortes se retrouvent : la joyeuse Apïende tout de rose vêtue, les jumeaux Toutébien et P’titcoeur très propres sur eux, Na! – la fameuse fin où la laide devient belle car elle le valait bien -tenant par la main l’adorable « Toupiti retrouva sa môman et ils se firent un grosgros câlin ».

 

 

 

 

 

 

Mais également les Fins sérieuses de livres pour adultes, prenant des airs mystérieux en buvant des verres d’encre de Chine, entre elles, un peu pimbêches il faut bien l’avouer.

Au programme des conférences très intéressantes (et terriblement d’actualité) comme « Soyons tolérants avec les auteurs » et « Première page, amie ou ennemie ? » 😉

Mais voilà que soudain, une Fin pas comme les autres débarque dans un vacarme terrible. Une fin un peu molle, un peu affreuse, un peu gluante et… C’EST LE DRAME !

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