Gustave Eiffel et les âmes de fer

Une intrigue bien vissée, des personnages en acier trempé, des rebondissements ardents, de l’humour pas en plaqué ! Des tonnes de talents comme toujours chez Flore Vesco ! 😉
(attention de l’humour est caché dans cette accroche…)

Vous voulez savoir comment ? Un indice, chez vous : 

Société très fermée recherche esprits logiques et cœurs aventureux.

Hmm, hmm, mais c’est pour moi, ça !! (Enfin presque…)

C’est exactement ce que s’est dit le jeune Gustave Eiffel, ingénieur fraîchement diplômé, un matin d’août 1855 en lisant cette petite annonce bien étrange. De la logique, notre Gus n’en manquait pas et côté aventure, il en était voracement affamé. Deux bonnes raisons pour aller frapper à la porte de cette société très secrète : la S.S.S.S.S.S. (reprenez votre souffle), la Société Super Secrète des Savants en Sciences Surnaturelles, en charge de la protection du pays contre les créatures… fantastiques.

Rien à perdre, tout à gagner, non ? 

Connaissiez-vous ce pan de la vie de Gustave Eiffel ? Certainement pas. Et pour être initié à cette partie de l’Histoire, il va falloir être à la hauteur et suivre de près ce fougueux mais réfléchi aventurier. Êtes-vous prêts à plonger dans les ruelles d’un Paris underground ?

Car Gustave, lui, tente sa chance. Grâce à sa vive intelligence, sa capacité de calcul hors normes et son bon sens, il est recruté aux côtés d’un autre esprit supérieur : un certain Alfred Nobel. Un duo de choc vient de naître. Une quête initiatique trépidante s’ouvre !

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Pëppo

Très belle découverte que l’univers du sensible et touchant Pëppo de Séverine Vidal chez Bayard.

Une écriture à fleur de peau, aux abords de cette peau fragile d’adolescent un peu tombé du nid, confronté malgré lui à des responsabilités d’adultes.

Une tranche de vie dans un monde un peu bancal, un peu fouillis, où le Pëppo surnage comme il peut.

Un mec bien ce piaf ! De la graine de gars sincère qui t’embarque dans son trip et qui t’ouvre son coeur.

Fragile? Non. Sensible. Oui. Qui laisse une trace la dernière page tournée.

Une impression d’avoir vécu un petit bout de route à ses côtés.

Merci pour le voyage. Bon vent à toi Pëppo !

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Brexit romance

Mariage pluvieux, mariage heureux ? Tiens, tiens, tiens… Et si l’Eurostar était bien un train d’union entre la France et la Grande-Bretagne ? What do you think, darling ?  

Encore une fois, il est douloureux de sortir d’un livre de Clémentine Beauvais… 456… oui 456 ! Pas assez de pages, mon ami… Quand c’est bon, on ne compte pas ? I WANT MORE, MY LOVE !!! My Love, euh, enfin, c’est une expression, hein. N’allez pas voir ici une déclaration turgescente d’admiration maladroitement trempée dans un sirupeux élixir de flatterie à l’endroit de ladite autrice… Si ? Quite, anyway et toutes ces sortes de choses. J’AI AIMÉ, hypra total so moult !

Juillet 2018, il est temps de plonger en juillet 2017, car l’heure est grave, my dear (il va falloir t’habituer, lecteur-trice, car ça va tanguer entre les deux rives linguistiques pendant un bon bout de temps) : un an que le Royaume-Uni a voté en faveur du Brexit. To Brexit or not to Brexit ? That is the question… But what was the question, by the way ?

Brexit means Brexit, on te dit ! Bon, en clair, cette décision politique a un impact sur la société britannique, qui, en sortant du giron de l’Europe, obligera ses concitoyens à devoir obtenir un passeport européen pour voyager et/ou travailler. « Totale crotte de taureau ! » me diras-tu (ou presque), et bien c’est ce que pense la flegmatique mais néanmoins ambitieuse Justine Dodgson et ses britons amis, non encore trentenaires. Action ? Réaction ! Anyway again, THE solution germe dans son esprit malin : créer une start-up secrète, Brexit Romance, afin d’organiser des mariages blancs entre Français et Anglais. Mais attention, arranger ce genre d’alliances n’est pas sans souci, surtout quand cela frôle l’illégalité. Ahhh, les jeux de l’amour et du (presque) hasard, vaste sujet, n’est-ce pas Monsieur Marivaux !

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Mon frère

Toujours une émotion vive à l’écoute d’une lecture si active, engagée, vibrante livrée par un auteur sensible qui vous prend par la main, et vous emmène avec lui au plus profond de ses souvenirs d’enfance, pour vous les confier. 

Une incursion dans la vie privée de Daniel Pennac, entre lui et son frère, entre lui et Bartleby de Melville qui vous enveloppe entre fiction et réalité.

Un livre comme une confession, un témoignage, un bout de vie commune posé là pour mémoire et hommage.

Je ne sais rien de mon frère mort si ce n’est que je l’ai aimé.
Il me manque comme personne mais je ne sais pas « Qui  » j’ai perdu.
J’ai perdu la gratuité de cette affection, l’agrément de cette compagnie, la profondeur de ce silence, la distance de cet humour, la délicatesse de cette attention, la sérénité de ce jugement , cette intelligence des situations , la paix. J’ai perdu ce qui restait de douceur au monde. Mais qui ai-je perdu ?

La narration alterne pans de vie personnelle et extraits choisis de Bartleby, mis en scène par le romancier. Les souvenirs en appellent d’autres, au fur et à mesure des chapitres.

En écoutant Daniel Pennac parler de son frère, on est instantanément projeté dans son univers, bien présent avec lui, partageant la lecture incantatoire qu’il prodigue au lecteur. Et ce lecteur nous semble être son frère lui-même. Ce frère qui s’incarne au fil des mots, des dialogues, des confidences. Tour à tour, le lecteur se fait spectateur, assis aux côtés du narrateur Pennac quand il parle de sa relation fraternelle, ou assis en face du comédien sur scène lorsqu’il convoque Melville.

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Menu fille ou menu garçon ?

Toc, toc, toc ?  Oui, c’est pour quoi ? C’est pour un bon coup de pied au fesses des idées reçues et du sexisme dès le plus jeune âge ? Ah ok, alors c’est bien par ici, entrez ! Et BIM ! 

Et voici donc Thierry Lenain aux prises d’un sujet décisif sur lequel il ne faut pas arrêter de débattre et continuer à le dénoncer : les a apriori sexistes du quotidien !

Et c’est réussi, encore une fois, via une histoire simple mais efficace.

Emmener son enfant manger un hamburger, on l’a tous fait (allez, si, au moins une fois pour leur montrer combien c’est beurkaka tout plein même si c’est regressif, hmm, si ce n’est pas vous, c’est Tonton Phil, Tata Flo, Moumina ou Papymou). Le menu enfant, c’est un classique du fast food, surtout quand il est agrémenté d’un petit cadeau… pour les filles ou pour les garçons. Pour les garçons : une mini-fusée. Pour les filles : une mini-poupée. Ben quoi, normal non ? Et bien, non pas du tout ! C’est exactement la réaction du Papa de Léa.

Ce n’est quand même pas monsieur Hit-Burger qui va décider que ma fille aura une poupée parce qu’elle est une fille, et que mon garçon aura une fusée parce qu’il est un garçon !

On est bien d’accord. Et c’est aussi l’avis de Léa qui veut bien une fusée, elle justement, parce que les poupées, c’est pas trop son truc, mais qui veut surtout MANGER SON HIT-BURGER avant tout ! Papa a promis, alors…

Mais voilà que la serveuse donne une fusée à Léa pensant que c’était un petit garçon. Et c’est parti pour une querelle quiproquo dans la queue des commandes entre un Papa qui veut dénoncer ces pratiques sexistes ridicules et une serveuse qui pensait juste à bien faire… Comme quoi les a priori sur les choix genrés des enfants sont toujours bien ancrés.

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