Quand Séverine Vidal a commencé à évoquer une adaptation BD de son roman Peppö, tout l’univers de ce jeune garçon livré à lui-même dans ce camping un peu décati a ressurgit. C’était déjà un coup de cœur et il me tardait de le retrouver lui, les « dodus » et la brochette de personnages hauts en couleurs hyper attachants.
Ce qui m’avait le plus séduit dans le roman était déjà la plume de cette autrice que je suis depuis longtemps et qui sait si bien retranscrire les émotions à fleur de peau de cette adolescence qui bouillonne, qui pulse de doutes et d’envie de liberté à tous prix.
J’avais donc fait la rencontre de Peppö, adolescent un peu tombé du nid, confronté malgré lui à des responsabilités d’adultes. On suivait au fil des pages des tranches de vie dans un monde un peu bancal, un peu fouillis, où Pëppo surnage comme il peut.
En effet, si la vie est simple pour cet ado pas prise de tête, c’est-à-dire un coin de mer pour surfer, du travail à petites doses, quelques frites et un croissant de la veille, des voisins de caravane un peu cabossés par la vie, tout va basculer le matin où sa sœur Frida s’éclipse lui laissant ses bébés, des jumeaux, sur les bras. Pour combien de temps ? Qui sait ? Il va falloir grandir très vite.