– Dingue ce bouquin… Dis, tu savais, toi, que Louis XVII avait eu une mort tragique parce que les fées ne s’étaient pas penchées sur son berceau ?
– Ben oui, d’où tu sors, on apprend ça au collège !
– Zut, je devais avoir piscine ce jour-là… Mais c’était qui sa marraine la bonne fée déjà ?
– Euh, ben, euh… Attends, je vais te le googler vite fait.
Vous aussi, vous aviez piscine non ? Heureusement, Clémentine Beauvais fait toute la lumière sur cette curieuse énigme historique.
Car après quelques échecs littéraires et amoureux apparemment, l’autrice jeunesse de retour forcé en France est sur une piste étonnante, un mystère qui asticote nombre d’entre nous (mais si) : qui était cette marraine la bonne fée dotée de pouvoirs magiques puissants comme ses consœurs de l’époque, comment a-t-elle pu abandonner le Dauphin (c’est flippant) et disparaitre des archives de la Révolution Française ?
Bon, elle avait un roman à écrire mais tant pis, la recherche de la vérité avant tout.
Ne mégotant pas sur son implication personnelle et familiale dans la retranscription de cette enquête qui est finalement un récit de vie, Clémentine Beauvais nous prend par la main tout au long de ses pérégrinations, dans Paris, en Angleterre, à Versailles, en porte-bébé ou en train, en 2CV orange citrouille ou en salon littéraire étrange, autour d’une tarte au citron façon pouf ou rue du Chat-qui-Pêche, au fond d’une bibliothèque au classement évidement Deweysque, avec beaucoup d’autodérision (on la comprend) et en confidences avec Charles, Tibo, Delphine, Floribunda, Zacharie, Stephane-Laurent ou Julia.
Pour étayer son propos, elle s’appuie sur des sources historiques, journal intime de Marie-Antoinette comme théorie de Bourdieu, et suit le fil rose du mystère qui l’obsède. Elle ne nous mène pas en bateau mais à la baguette, car oui, il y a du lourd dans ce texte, du scoop, du cocasse, du jubilatoire, de l’inédit.
C’est Féenoménal ! (© Marine Carteron).
En un mot : « Mordax et Mollis »
D’ailleurs, ce texte a déjà fait pas mal de bruit partout en France et en Grande-Bretonnerie. Quelques commentaires recueillis par notre envoyée-spéciale près de Facets et de Mort-Homme non loin de la ruine du Château de Fazencieux.
« Je ne suis pas tranquille, avec toutes les révélations de cette enquête, on va nous pourchasser pour nous capturer et nous exploiter. » La Fée Brile
« Un roman ? PortNawak ! Un documentaire oui ! Sur nous, les marraines les bonnes fées. Y a pas à tortiller de la baguette ! » La Fée Pach’HiHey
« 310 pages et quel rythme ! Pfffiou ! Et nous qui n’avons jamais écrit plus de 2 pages pour notre rapport de stage de fin d’année à Fazencieux ! C’est sûr, il y a de la magie noire là-dessous. » Les Fée Née-Hante et Fée N’y-Hante, sœurs jumelles.
« Enfin un texte engagé, documenté, politique, disons-le, et qui n’a pas peur de soulever les vrais sujets de société en donnant la parole à celles qui restent bien trop souvent dans l’ombre. » La Fée Minyst
« Moi j’ai trouvé cette aventure livresque déjantément délicieuse et plein de pétillements d’humour rosé » La Fée Lycitassion
« Y a de l’action, du suspens, du fantastique, du rigolo, de la fantasy féérique, un vrai roman de genre ouffissime, ça va déchirer ! » La Fée Moi-un-Tibo-Berard-Doudou
« Ouais, c’est pas uniquement un récit réaliste déjanté, quoi, ni vraiment un roman fantastique, ni non plus une enquête policière truculente, tu vois, ni complètement un thriller historique, ni concrètement une autofiction intimiste, quoique, ni totalement un essai universitaire bourdieusien… Je dirai que c’est un kaléidoscope littéraire loufoque étoilé de mystères et de parts de vérité troublantes » La Fée des Ratrisses
Autrice : Clémentine BEAUVAIS
Edition : Sarbacane – Collection Exprim – 320 pages – 17 euros
EAN : 9782377317318
Année : Août 2022
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De la même autrice (bibliographie sélective) :
– Décomposée (chroniqué ici) L’IconoPop
– Âge tendre (chroniqué ici) (Sarbacane)
– Boucles de pierre (album Sarbacane)
– Brexit Romance (chroniqué ici) (Sarbacane)
– Io, pour l’amour de Zeus (Nathan)
– Songe à la douceur (2016 – Sarbacane)
– Va jouer avec le petit garçon (2016 – Sarbacane)
– Les Petites Reines (2015 – Sarbacane)
– Carambol’Ange (2015 – Sarbacane)
– Comme des images (2014 – Sarbacane)
– La louve (album – 2014 – Alice Editions)
– La Pouilleuse (2012 – Sarbacane) (Chroniqué ici)
– Ameline, joueuse de flûte (album – 2018 – Alice Editions)
– Les royales baby-sitters (2015 – Hachette Jeunesse)
– Bibi Scott (2017 – Rageot)
– La plume de Marie (2011 – Talents Hauts)
– Les petites filles top-modèles (2010 – Talents Hauts)
Ses traductions (sélection) :
– L’Ickabog de J.K. Rowling
– Signé Poète X d’Elizabeth Acevedo
– Swimming Pool de Sarah Crossnan (chroniqué ici)
– Inséparable de Sarah Crossnan
– Caribou Baby de Meg Rosoff (chroniqué ici)