Il faut rendre à César ce qui n’appartient pas d’autres, donc merci à Julia Thevenot (allezvousfairelire) pour ce paragraphe lu il y a maintenant un temps certain dans un de ces fameux billet « C’est le 1er, je balance tout ».
En effet, le pitch est simple et brutal : Wilco, 15 ans, aime celle qu’il a nommée « Apothéose » et la regarde passer tous les matins sous ses fenêtres jusqu’au jour où il tombe. Bilan : tétraplégique et amoureux.
La couverture m’avait, à sa sortie, mal renseignée, je pensais à un roman de science-fiction… Argh que j’étais bien cruche-nouille, me direz-vous (ou pas).
Car pas de voyage dans l’espace dans ce récit vif, drôle, bouillonnant de survie sauf dans l’espace mental du narrateur qui vous alpague dès les premières lignes et vous prend par le cœur jusqu’à la dernière ligne. Il ne faut pas trop en dire car le parti pris est fort et la voix mentale de Wilco, ses pensées, ses sensations, ses rêves, ses fantasmes, ses souvenirs, ses espoirs, ses amis, ses parents, sa sœur vont vous transporter au-delà de ce que vous pouviez imaginer.
Et Dame Julia de décrire si bien ce texte que j’aurai donc dû lire il y a bien longtemps : « Proxima du Centaure est porté par un style laxe, poétique et élégant, qui fait péter les verrous de plusieurs conventions narratives de façon libérale et jolie, flirte avec le réalisme magique, et propose une esquisse intime et romantique du petit bout d’humanité qu’est Wilco. C’est un très beau roman, certes un peu « perché », qui fait le pont entre l’adolescence et l’âge adulte d’une façon étonnante et merveilleuse. » Voilà.
Outre Wilco dont la voix intérieure est bouleversante d’espoir mais de réalisme, les personnages secondaires sont particulièrement attachants, pour leur dose d’autodérision vitale, leur douleur sourdre et leur force de vie.
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Autrice : Claire CASTILLON
Edition : Flammarion Jeunesse – 224 pages – 13 euros
ISBN : 9782081421431
Année : Février 2018