Comme souvent les livres sont des refuges, des portes ouvertes sur l’ailleurs, le merveilleux, l’intime, l’infini. C’est ainsi que j’aborde la lecture, un voyage immobile, souvent salutaire. L’occasion d’une pause en bord de mer fut idéale pour plonger dans ce récit qui m’intriguait et m’attirait après quelques échos.
Ressac… Le titre interpelle, ses sonorités évoquent ce bruit des vagues qui « caressent » sable comme roche. La contemplation de la mer, cet horizon palpitant, m’a toujours permis de me recentrer. Et forcément, ce texte m’a touché.
L’autrice-illustratrice confie ces quelques jours de retraite choisie dans un monastère en Bretagne, une décision personnelle, nécessaire, vitale. Se retrouver face à soi, en soi. Prendre le temps de s’arrêter sur l’essentiel, loin de la vie trépidante, du quotidien parfois toxique, des tumultes.
5 jours, c’est peu et c’est beaucoup. 5 jours, confiés l’un après l’autre, au rythme de méditations intérieures et de marches aux alentours d’un couvent quasi mutique. L’occasion de s’interroger sur l’essentiel, suite à l’accident de ce beau-père pivot tant aimé qui dérive et la déroute, sur le passé, l’avenir, l’écriture.