19 jours sans Noa

Imaginez un soir d’été, quand la nuit approche doucement et que le temps des histoires commence.

Fermez les yeux. Imaginez un désert oriental avec le sable à perte de vue. Imaginez une tente isolée, quelques étoiles et une voix qui se confie.

Tendez l’oreille et écoutez l’histoire de Cosmo, de sa sœur Salma et de leur frère Noa. Ce dernier a disparu depuis 18 jours et toujours pas de nouvelle. Le soleil tape fort et il faut se protéger. Attendre et espérer. Mais avec cette chaleur, il faut se ravitailler en eau. C’est la tâche de Cosmo, allez au puit, sans se distraire sur le chemin, pas toujours facile quand on est un rêveur.

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La case 144

Je crois que c’est encore une fois la force d’une couverture qui m’a attirée et donné envie de lire cet album. Il est sorti en mars dernier mais c’est une histoire qui se passe en été, alors je vous invite à cheminer avec Lia vers la case 144 pour découvrir ce qui s’y passe.

Lia a huit ans et pour s’occuper pendant l’été, elle voulait une idée amusante : explorer la ville. Mais pour éviter de se perdre, elle décide de dessiner un long jeu de marelle sur les trottoirs. Ainsi, case après case, elle fera le tour de la ville.

Au fil des cases et des jours, Lia s’aventure toujours un peu plus loin, appréciant les vitrines odorantes du fleuriste comme celle de la galerie d’art, ou encore la confiserie. Sautillant de case en case, elle avait l’impression de posséder les trottoirs de son quartier. Mais plus qu’une craie et il faudra attendre pour que sa mère puisse lui en offrir à nouveau.

Pour éviter que son parcours disparaisse, Lia continue jusqu’à la case qui aurait dû porter le numéro 144, mais un vieil homme l’occupe sur un étrange tapis en carton qui ne semble pas volant pourtant. Intriguée, la petite fille décide d’attendre la journée que ce personnage mystérieux sans chaussures et dont la tasse sur le sol ressemble à une lampe de génie s’en aille de sa case à elle. Piquée par la curiosité, elle commence à lui parler même s’il ne semble pas la comprendre. Et si elle pouvait exaucer son vœu d’avoir de nouvelles craies ? Mais comment 
amadouer le génie ?

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Le plus bel été du monde

C’est de saison, alors replongeons dans ce doux album qui sent bon l’enfance.

C’est l’histoire de l’été d’un enfant, dans cette maison de famille avec sa mère, lieu de liens et de souvenirs.

C’est l’histoire de ces petites joies qu’on partage ou qu’on vit tout seul, l’insecte qu’on trouve et qu’on conserve comme un bijou ou ces bonbons oubliés qu’on retrouve dans un placard, la découverte d’un oiseau, la cueillette des mûres, l’araignée dans la salle de bains… 

Ce sont ces moments de passage des membres de la famille, des moments de joie comme des moments plus graves.

C’est l’histoire d’une enfance, génération après génération finalement, de ces découvertes estivales que l’on fait dans un paysage aquarellé qui vous absorbe par la beauté de sa simplicité. De cette éternelle capacité d’émerveillement de l’enfance.

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En fuite

Toujours séduite par l’émotion de l’aquarelle et la finesse du trait qui l’accompagne. Forcément, cette couverture, véritable peinture, attire l’œil de celui qui veut voyager au travers des pages.

Cet album se présente comme une fantastique course-poursuite dans une ville d’aquarelle, justement. Lelis, cet auteur illustrateur brésilien nous embarque dans un récit rocambolesque qui rend hommage aux grands textes de la littérature.

Deux fonctionnaires municipaux d’une petite ville sillonnent les rues pour attraper des chiens errants. De page en page, ils vont être confrontés à une succession d’événements provoqués à la fois par cette folle poursuite après un chien et la déambulation d’un vieux monsieur, avant de trouver refuge dans une librairie.

Toutes les routes mènent à une librairie, n’est ce pas ? 😉

On y voit un clin d’oeil à Chaplin mais également un hommage aux classiques de la littérature comme Pinocchio, La Métamorphose, Don Quichotte et de la bande dessinée.

Un beau voyage dans ces grands textes et récits dessinés qui nous replonge aussi entre les pages des livres de notre enfance.

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Ana Ana – Touffe de poils, drôle d’animal (T19)

Parmi tous les doudous de Ana Ana, j’avoue, j’ai un gros petit faible pour Touffe de poils. Pourquoi ? Pourquoi pas !

Depuis le tout premier album, on suit avec plaisir la vie d’Ana Ana et sa bande de copains doudous tous plus craquants les uns que les autres. Chaque tome est l’occasion d’évoquer, avec tendresse, bienveillance et humour, les moments de la vie quotidienne, les réflexions de l’enfance, la vie qui chatouille et interroge, les relations avec les autres. Une lecture partagée, ou solitaire, qui réchauffe le cœur et invite toujours à la discussion entre parent/passeur et enfants.

Cette fois-ci, coup de projecteur pour l’hilarant et désarmant Touffe de poils, souvent maladroit malgré sa bonne volonté. Pour une fois, Touffe de poils n’est pas avec les autres doudous, il lit un livre sur les animaux dans le canapé, au calme. Voyant défiler différentes espèces, il se pose une question métaphysique : « Les doudous sont tous des animaux, renard, lapin, baleine, mais moi, quel animal suis-je ? » C’est vrai ça tiens !


Étape après étape, il tente de trouver son identité. Touffe de poils est vert, alors quel animal vert peut-il bien être ? Une grenouille ? Booing, aïe, non. Un lézard ? Oups, rien à voir. Une chenille ou une tortue ? Pas gagné non plus. Chaque tentative d’identification est source de catastrophe comme souvent avec ce personnage désopilant. Mais Touffe de poils se sent un peu seul et perdu. Et si partager ses interrogations avec les doudous et Ana Ana pouvaient lui permettre de trouver des réponses ?
Et si finalement, nous étions tous différents, tous des êtres uniques, doudous, animaux et humains, hein Touffe de poils, qu’en penses-tu ?

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