Je ne me lasse pas de relire ce grand album depuis sa sortie. Comme pour tous les livres de Timotée de Fombelle, le temps n’a pas de prise sur ces histoires contées avec force sensibilité.
Un grand coup de cœur, forcément, un double, évidement. Ce grand format paysage est une réussite pour s’immerger entièrement dans ce territoire de l’enfance, cher à l’auteur. Le choix du trait fin et si expressif d’Irène Bonacina s’impose comme une évidence.
« C’était les vacances. » Ces mots magiques vous transportent immédiatement dans vos souvenirs d’enfance, comme le narrateur. Chaque année, ce petit bout d’homme se rend en train chez son oncle, pour deux mois de vacances estivales dans une maison perdue dans les champs de maïs. Une maison remplie d’objets récupérés et entassés depuis longtemps, comme une caverne d’Ali Baba. Le jeune garçon retrouve ce vélo rouge maintenant à sa taille qui l’emmène chaque jour faire des spirales autour de la maison, de plus en plus grande chaque année. Un champs de liberté sans limite où presque, le plaisir simple de rouler en harmonie avec la nature, où l’on veut, cheveux aux vents. Le soir amenait une assiette de pâtes au beurre et des histoires fabuleuses contées par l’oncle Angelo. Un goût d’enfance pur.