Sygne, une collection pour les voix neuves ? Et bien, c’est réussi !
Alors, attention, ce livre risque de vous faire cracher votre thé, café, bière, verre de vin ou tisane dès les premières pages. Ne lisez pas la bouche pleine de liquide en face de quelqu’un car l’éclat de rire vous attend au tournant d’une page et cela risquerait de vous placer dans une situation délicate envers votre voisin (on vous aura prévenu).
Adrien, la quarantaine désabusée, est en proie au désespoir car Sonia n’a pas répondu à son message de 17h24…
Et là, c’est le drame, la chute dans un trou sans fin, dans les limbes de la presque folie, dans la perte des repères les plus stables…
Faut-il écrire un 2e message ? Faut-il faire semblant de s’intéresser à ce gratin dauphinois qui vient d’arriver sur la table du dîner familial ? Comment écrire ce discours de mariage demandé par son beau-frère alors que Sonia ne répond toujours pas ?
La vie d’Adrien se met en pause forcée, entre parenthèses, et son cerveau part en live complet dans un monologue intérieur complètement barré, absurde, désopilant mais tellement touchant. Une divagation qui n’en finit par de digresser souvenirs après souvenirs, association d’idée après association d’idée. Un porte-serviette vous tape dans l’oeil et c’est parti pour un retour en enfance complètement déjanté !
Ah mais ouais ça réveille les zygomatiques grave quand même !