« Est-ce que le monde serait moins violent si les hommes pleuraient plus souvent ? »
C’est le constat que je fais depuis tant d’année, comme beaucoup, et qui, face à cette violence perpétuelle, alimente une colère intérieure que j’ai de plus en plus de mal à contenir. Mais la colère n’est pas constructive si elle n’est pas force de propositions, source de solutions et d’actions. La littérature est une source.
Et comme dirait le narrateur de cette fresque historique et familiale qui m’a tant émue : « Ecrire est une façon de reprendre un peu le dessus sur l’absurde violence du monde, tu ne penses pas ? »
Car encore une fois, Anne-Laure Bondoux nous offre un récit d’une grande intensité, ciselé avec justesse et qui touche au plus profond du cœur.
Après « L’aube sera grandiose » (cours lire ce texte incroyable stp si tu ne l’as pas déjà fait) où nous suivions essentiellement des parcours de femmes, l’autrice nous emmène ici au travers des époques suivre le destin des hommes d’une famille, la famille Balaguère, la bien nommée.
« C’est l’histoire d’une famille, d’une maison et d’un pays. Elle commence à la veille d’une guerre planétaire, dans une ferme de hameau qu’on appelle les Chaumes. Elle s’achèvera un siècle plus tard, au même endroit, à l’heure où une autre guerre menace de s’étendre.(…) » Entre ces deux époques, on verra vivre ici « quatre générations d’une famille tourmentée par des secrets et hantée par des morts sans sépulture. » Et « entre ces deux époques, nous traverserons des orages. »