Voici le livre du meilleur chevalier du monde ! Ce n’est pas moi qui le dit, c’est le narrateur lui-même. Bon, ok, le narrateur est le haut personnage très digne dont il est question à la première page et il s’adresse directement à vous. Très digne, oui, mais courageux, rien n’est moins sûr. Car ce soi-disant preux chevalier n’a pas du tout, mais pas du tout envie que vous tourniez les pages pour en savoir plus.
Et bim, raté, vous avez tourné la page et le voilà dans la forêt dont on ne ressort jamais avec son fidèle destrier (oh une licorne, j’adore ! ). Ah bah bravo, vous dit-il, c’est malin ! Et que va-t-il se passer si vous continuez la lecture ? Il va devoir affronter tout un tas de dangers mortels. Merci bien. Alors, non, interdit d’aller plus loin. Bien en bas au coin de la page, le chevalier vous met en garde. Ne tournez pas la page, on vous dit, inconscient.e.s que vous êtes !