La fin de l’histoire

Imaginez un peu… Il était une fois le jour du Congrès Annuel des Fins des histoires…

Ce n’est pas le meilleur des débuts d’histoire, ça ?

Je suis sûre que ça vous titille la pupille et que votre cerveau s’est déjà branché en mode : ENCORE, ENCORE !

Alors, d’accord, je vous emmène entre les lignes de ce fabuleux petit bouquin, pas si petit qu’on croit, et tout droit sorti de l’imaginaire débordant de la talentueuse et joueuse de mots, Christine Naumann-Villemin.

À ce rassemblement, des Fins de toutes sortes se retrouvent : la joyeuse Apïende tout de rose vêtue, les jumeaux Toutébien et P’titcoeur très propres sur eux, Na! – la fameuse fin où la laide devient belle car elle le valait bien -tenant par la main l’adorable « Toupiti retrouva sa môman et ils se firent un grosgros câlin ».

 

 

 

 

 

 

Mais également les Fins sérieuses de livres pour adultes, prenant des airs mystérieux en buvant des verres d’encre de Chine, entre elles, un peu pimbêches il faut bien l’avouer.

Au programme des conférences très intéressantes (et terriblement d’actualité) comme « Soyons tolérants avec les auteurs » et « Première page, amie ou ennemie ? » 😉

Mais voilà que soudain, une Fin pas comme les autres débarque dans un vacarme terrible. Une fin un peu molle, un peu affreuse, un peu gluante et… C’EST LE DRAME !

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tao

Encore une fois, la couverture m’a fait de l’oeil, ou plus précisément le titre, ce petit mot là, de trois lettres rouges qui m’a dit : écoute moi…

Ce n’est pas l’histoire d’un enfant appelé Tao, c’est bien plus que ça. 

En quelques pages, sur le mode poétique d’un texte dépouillé mis en valeur par des illustrations au trait noir et des aplats de bleu, de gris et de rouge, le lecteur est invité à la réflexion, tout simplement.

L’idéal : en faire une lecture à deux, afin d’ouvrir le dialogue et d’interroger l’enfant sur sa vision des choses, afin qu’il dise avec ses mots ce qu’il comprend et / ou ressent.

 

Tout grand voyage commence par un premier pas.
Un geste simple
et tu as commencé quelque chose de difficile.
Le sage dit que si tout est compliqué,
cela ne coûte rien d’essayer.

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Mercredi à la librairie

Et pourtant c’était dimanche…

Encore une petite pépite qui va rejoindre ma bibliothèque après un passage à la librairie Le Divan Jeunesse (Paris 15e).

En quelques pages, Olivier Tallec sait créer un univers captivant, où la lumière feutrée et les ombres complices participent à l’émotion du texte. Cette bulle, un peu hors du temps, que représente la librairie, abrite des instants précieux. Un cocon doux duquel on ne veut pas sortir. Les différents tons de bleus alternés mêlent nostalgie et espoirs. La librairie vue comme un refuge, un sésame vers l’imaginaire, un puits de connaissance, un lieu sacré…

À la librairie se croisent des lecteurs en tous genres, jeunes lecteurs avides de découvertes et lecteurs aguerris à la recherche de la référence ultime.

Ici, il s’agit d’une histoire d’amitié silencieuse, autour d’une même passion, la lecture. Une jeune lectrice croise chaque semaine un vieux monsieur toujours plongé dans le même livre d’Histoire.

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Menu fille ou menu garçon ?

Toc, toc, toc ?  Oui, c’est pour quoi ? C’est pour un bon coup de pied au fesses des idées reçues et du sexisme dès le plus jeune âge ? Ah ok, alors c’est bien par ici, entrez ! Et BIM ! 

Et voici donc Thierry Lenain aux prises d’un sujet décisif sur lequel il ne faut pas arrêter de débattre et continuer à le dénoncer : les a apriori sexistes du quotidien !

Et c’est réussi, encore une fois, via une histoire simple mais efficace.

Emmener son enfant manger un hamburger, on l’a tous fait (allez, si, au moins une fois pour leur montrer combien c’est beurkaka tout plein même si c’est regressif, hmm, si ce n’est pas vous, c’est Tonton Phil, Tata Flo, Moumina ou Papymou). Le menu enfant, c’est un classique du fast food, surtout quand il est agrémenté d’un petit cadeau… pour les filles ou pour les garçons. Pour les garçons : une mini-fusée. Pour les filles : une mini-poupée. Ben quoi, normal non ? Et bien, non pas du tout ! C’est exactement la réaction du Papa de Léa.

Ce n’est quand même pas monsieur Hit-Burger qui va décider que ma fille aura une poupée parce qu’elle est une fille, et que mon garçon aura une fusée parce qu’il est un garçon !

On est bien d’accord. Et c’est aussi l’avis de Léa qui veut bien une fusée, elle justement, parce que les poupées, c’est pas trop son truc, mais qui veut surtout MANGER SON HIT-BURGER avant tout ! Papa a promis, alors…

Mais voilà que la serveuse donne une fusée à Léa pensant que c’était un petit garçon. Et c’est parti pour une querelle quiproquo dans la queue des commandes entre un Papa qui veut dénoncer ces pratiques sexistes ridicules et une serveuse qui pensait juste à bien faire… Comme quoi les a priori sur les choix genrés des enfants sont toujours bien ancrés.

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Monsieur Firmin

Encore une fois, je me suis fait alpaguée par une couverture. La lumière du décor urbain baigné d’un soleil étrange m’a captivée, m’invitant à m’attarder sur la discussion entre ce jeune garçon et ce vieil homme. Un titre énigmatique qui, forcément, donne envie d’en savoir plus.

Si on approche l’oreille, on pourrait presque entendre ce qu’ils chuchotent. Un secret entre amis ? Une confidence ? Un passage de relais entre deux mondes ? 

Monsieur Firmin n’est plus tout jeune, son coeur est malade, c’est le « Kardiologiste » qui le dit, et on ne peut pas le réparer, alors il doit se ménager. D’un coup, par ces premiers mots posés sur la page de gauche, par la force de l’écriture manuscrite de cet enfant, on entre dans son univers, son imaginaire, son quotidien, auprès de cet ancêtre qui pourrait être son arrière-grand-père.

Les mots sont simples, des constats des petites choses de la vie, à  sa hauteur d’enfant. Au travers de ces mots presque banals qui s’enchaînent un peu maladroitement, témoin d’un pure naïveté, semble poindre une sensibilité à fleur de peau, un émerveillement progressif. Ce garçon qu’on surnomme Microbe découvre l’univers de ce Monsieur Firmin, un personnage qui va compter pour lui.

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