Le tome 1 donnait le ton : « La vie ne prend pas toujours le chemin le plus court pour nous mener là où elle doit nous mener. Elle aime les détours. Et ceux-ci regorgent d’émotions inconnues, d’expériences inédites, de couleurs douces ou piquantes, de rencontres magiques… » Lettre d’une grand-mère à sa petite fille lui confiant : « il est temps que je te raconte le plus beau détour que j’ai fait dans ma vie. »
Cette histoire est celle de Lucia, dite Lulu. Elevée dans un cirque par des parents dompteurs, Lulu rêve d’en faire son métier pour vivre avec les fauves. Une succession d’accidents lui fait perdre sa mère puis les lions du cirque. Désemparée, la petite fille veut partir à la recherche de fauves pour tout recommencer. Sur un coup de tête, elle prend le premier cargo pour l’Afrique du Sud, son père montant à bord in extremis. Arrivés à destination, les ennuis s’enchaînent : le père de Lulu se fait arrêter pour avoir défendu un jeune garçon noir, Nelson. 1964, l‘apartheid bat son plein. Dans l’attente de sa libération et grâce à l’aide de ce nouvel ami, Lulu trouve refuge dans la ferme de Mary, une femme militante.
Lulu et Nelson se mettent sur les traces des lions du bush, mais des dangers les guettent. Manigances, chantage, trahison, les nouveaux amis sont-ils vraiment de confiance ? La rencontre avec les lions fera-t-elle changer d’idée Lulu sur son objectif de les ramener au cirque ? La question de la liberté est au cœur même du récit, celle du père de Lulu, celle des lions dans leur environnement naturel et celles des populations opprimées par le pouvoir des blancs. L’histoire de Nelson Mandela résonne avec celle de Lulu.
Balbuzar
Un nom qui claque comme la foudre, une réputation d’ogre des mers du Sud, une nuée d’oiseaux toujours accrochés à son panache, une gouaille d’enfer et une réputation effrayante au-delà des océans, c’est Balbuzar ! Un effroyable loup de mer, intrépide et imbattable, tumultueux flibustier et fin stratège : le plus fameux pirate de tous les temps ! Tu veux connaître son histoire ? Approche, n’aie pas peur… Enfin essaye, car ce que va te conter le narrateur de cette aventure incroyable, va te faire frissonner.
En 1654, dans la mer des Sarboucanes, il ne fait pas bon naviguer si tu n’as pas un pavillon orné d’une tête de mort. En effet, sur son terrible brigantin L’Enragé – le bien nommé-, le géant Balbuzar à la barbe aux reflets bleus et au sourire carnassier règne sans partage. Dans son sillage, rien de survit : le bougre attaque, pille, coule et rançonne tout navire qui passe à sa portée. Or, l’impératrice Pépita XIII est hors d’elle, ce butor de boucanier bafoue l’autorité de l’Empire. Seule solution, envoyer aux trousses de Balbuzar, son meilleur officier : l’impitoyable et sombre Commodore, à la tête d’une impressionnante armada.
Le combat qui s’engage entre ces deux marins d’exception est fracassant, une guerre tactique sans concession. Le choc de deux égo, la confrontation entre deux univers, celui de la royauté et de la piraterie. Le Commodore tente d’amadouer le colosse au rire tonitruant pour en faire un corsaire, mais Balbuzar ne mange pas de ce pain là.
« Mordioubec ! J’étais à deux doigts de l’escrabouiller, ce busard, quand il a tourné casaque ! Escampé ! Comme un pet foireux sur une trinquette ! Alors, je l’ai laissé filer. Qu’il aille au diable ! »
Piqué au vif, le Commodore use de toute la puissance de l’armée impériale pour lancer une offensive monumentale. Ce renard de Balbuzar saura-t-il trouver la faille dans l’attaque de son ennemi juré ?
Le cercueil à roulettes
Il aura fallut quelques mois pour que je me lance sur la route avec Gabriel. Il fallait le moment adéquat, car le chemin était ardu et intense.
Gabriel, 15 ans, est orphelin de père et récemment de mère. Une douleur qui le déchire. Un matin de juillet, il prend la route, trainant derrière lui un bolide peu commun, une étrange caisse à roulettes, plus grande que lui, le nom de Stella inscrit dessus.
Et c’est ce voyage initiatique, ce cheminement de deuil que le lecteur va faire avec Gabriel, narrateur de cette aventure nécessaire. En chemin vers cette destination dont il ignore encore le lieu précis, il va rencontrer des personnes clés qui le guideront, étape après étape, de fermes en villages, de villages en forêts, de départementales aux courants de la Loire.
Irène, Anisse, Anouar, Maya, Marie, Joël, Maud, Baptiste, autant d’êtres exceptionnels qui vont marquer Gabriel dans son parcours, l’aidant dans l’acceptation de la situation et l’accomplissement de la mission qu’il s’est donnée.
Ne pas en dire trop, la musique des mots d’Alexandre Chardin vous prendra par la main, aux côtés de Gabriel, comme un témoin de cette quête insensée mais si vitale pour lui. Cette traversée va laver sa douleur, dans la souffrance des efforts qu’il prodigue pour faire avancer cette caisse à roulettes. Il marche seul et pourtant il sent toujours une présence, sa mère son « étoile », son père, ou l’enfant qu’il a été et ses souvenirs lui confirment qu’il va dans la bonne direction.
La Capucine
Quelle couverture ! Magnifique travail de @mayalengoust pour ces 3 ouvrages qui parlent des envies de liberté quand on est une fille de 13 ans à la fin du 19e siècle. Après Lucie et Séraphine, c’est le destin de Louise que l’on va suivre…
« Si son patron ne la battait pas, si elle était justement payée, si on ne lui comptait pas son assiette et son lit, Louise adorerait la terre sur laquelle elle travaille. Une terre incroyablement fertile, qui peut donner huit récoltes par an ! Qui exporte ses légumes jusqu’à Londres, et même jusqu’en Russie.… Une terre qui n’est qu’à une dizaine de kilomètres de Paris, sur un petit village de maraîchers nommé Bobigny. Le jour où vient la raclée de trop, Louise s’enfuit. Direction Paris, où vivent et travaillent sa mère Clémence, et son indéfectible protectrice, Bernadette, génie de la cuisine et de la voyance réunies. Mais Louise a treize ans, et à cet âge, même si l’on rêve de liberté, encore faut-il gagner sa vie… »
Merci à l’école des loisirs pour cette découverte.
Alma
Tome 1 – Le vent se lève
« Elle comprend que ses souvenirs étaient à l’échelle de sa taille d’enfant. Le monde qu’elle découvre n’a pas de fin et l’horizon recule à chaque fois quelle avance. »
À chaque roman, album, nouvelle ou conte, la musique des mots de Timothée de Fombelle vous happe et vous transporte vers un voyage dans l’imaginaire, toujours aussi intense. Il est pourtant question ici de réalité, sombre, où la fiction percute l’Histoire.
Le récit part des pensées d’Alma, une jeune fille en Afrique, projetée, malgré elle, dans un périple tragique, mêlant son passé, son présent et son avenir.
Encore une fois, l’alchimie des mots de Timothée opère. Dès l’annonce de cette trilogie, le cœur des lecteurs a battu un peu plus fort, répercutant comme un écho collectif l’appel d’une aventure hors normes qui les attendait, entre les lignes, aux côtés de deux héros au destin mêlé. Mais au sujet lourd et source de débats.
1786. Le vent se lève sur l’avenir d’Alma, le jour où son petit frère Lam disparaît. Quittant immédiatement sa famille et sa vallée d’Afrique qui la protégeait du reste du monde, celle dont le nom signifie Liberté se lance sur ses traces. Elle doit le retrouver, un grand danger le menace, elle le sent. Sa force la guide, bien que tout ce qu’elle va traverser soit entièrement nouveau pour elle : le danger, la violence, l’injustice. Mais ce n’est pas la peur des chasseurs d’hommes qui l’arrête, ni les intempéries d’un océan effrayant, ni les cris des captifs qui résistent. Ses yeux noirs brillent toujours intensément, comme le témoin d’une force intérieure qui la tient debout, coûte que coûte.
Au même moment, un jeune homme déterminé embarque sur un navire de traite en Europe avec une quête mystérieuse. Joseph et sa malice, ses tactiques pour conserver la confiance du terrible capitaine de La Douce Amélie, sa volonté au péril de sa vie vers cette « terre » promise, secrètement enfouie, en lui, dans son histoire. Houleuse traversée au cœur de ce commerce triangulaire dont l’histoire glaçante parait peinte sans filtre.