La girafe, le pélican et moi

Gallimard (c)
Gallimard (c)

Depuis quelques jours, il se passe des choses étranges dans l’ancienne boutique de bonbons dont rêve Billy, un petit garçon d’environ 8 ans… Des bruits de travaux épouvantables, des meubles qui passent par les fenêtres. Et si ce magasin fabuleux était enfin rénové et réouvert ? Et bien, non. Le Gang des Laveurs de Carreaux vient de s’y installer. Ah.

Comme dans toutes les aventures fantastiques de Roald DAHL, les personnages d’apparence ordinaire se révèlent magiques : une Girafe au long cou télescopique, un Pélican au bec escamotable qui sert de réservoir à eau, et un petit Singe agile et bien malin, forcément. Les trois amis expliquent à Billy (qui comprend très bien leur langage) qu’il faut vite qu’ils trouvent des carreaux à laver pour gagner de l’argent pour leur nourriture. Mais attention, pas n’importe quelle nourriture, des noix pour le Singe, du saumon pour Pelly le Pélican et des fleurs rose-mauve de l’arbre drelin-drelin pour la Girafe… très rares et très chères… Heureusement, le vieux grincheux Duc de Hampshire veut les embaucher pour nettoyer rien moins que les 677 vitres de son Château.

Et commence alors une incroyable aventure pleine de rebondissements farfelus comme toujours, sortis tout droit de l’imaginaire de Roald DAHL, si bien illustrées par son fidèle Quentin BLAKE. Une histoire haletante, des jeux de mots, des petites chansons / comptines comme souvent dans ses livres, comme dans l’Enorme Crocodile, qu’on aime à répéter comme une formule magique, en espérant être projeté dans le livre pour vivre encore plus intensément ces drôles d’aventures.

— La mer est bien loin, approuvai-je. Mais il y a un poissonnier dans notre village.
— Quoi ?
— Un poissonnier.
— Qu’est-ce que c’est ? demanda le Pélican. J’ai entendu parler de poissons rouges, de poissons-chat, et même de poissons-scie mais jamais de poissons niais.

Et si après un coup d’éclat et de gloire, la boutique de bonbons merveilleux et plus étonnants les uns que les autres renaissait grâce à Billy ? Et si, comme par hasard, on pouvait y trouver « des coquefusées électriques qui font dresser les cheveux sur la tête, des gobigoulettes , des Zutzutes (…) des bise-glottes, des claque-palais, des caraboules, des berlificots, des pastibeugales, sans oublier les succulents bonbons de la chocolaterie Wonka. Par exemple, les célèbres dragées arc-en-ciel »… Joli clin d’oeil… Billy connait-il Charlie ? Et vous ? Si non, courrez vite lire « Charlie à la Chocolaterie » après avoir lu celui-ci. On est vite en manque…

Auteur : Roald DAHL
Illustrateur : Quentin BLAKE
Edition : Gallimard Jeunesse – Folio Cadet – 68 pages  – Env. 9 euros
Année : 1985

Note : 16/20

«J’essaie d’écrire des histoires qui les saisissent à la gorge, des histoires qu’on ne peut pas lâcher, c’est ma passion. Car si un enfant apprend très jeune à aimer les livres, il a un immense avantage dans la vie. Ce que je raconte dans mes livres n’a aucune importance et ne sert strictement à rien. Mais si, après avoir lu une de mes histoires, l’enfant dit : “Quel livre génial, j’adore les livres”, alors j’ai gagné!» Roald DAHL

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