« C’est une balafre, aimer »
Danaël, 17 ans, cheveux longs décolorés et oreille piercée par amour se consume pour l’insaisissable et enchanteresse Florine, son « égratignure ». Reliés par Polly de Nirvana : direct le coup de foudre. Illumination, aveuglement, désillusion. Car, même s’il est consommé, cet amour n’est pas réciproque. Danaël part en vrille, totale, fatale.
C’est l’histoire d’un premier amour, un crush obsédant, qui ravage et qui ronge. Une connexion hypersensible mais à sens unique, une passion déchirante qui fissure et laisse des traces, une dévotion aliénante qui vire à la possession, violente.
« T’es un peu perché. »
Au fil des pages, on suit les pas chaotiques de Danaël, papillon de nuit qui s’est brûlé le cœur. On respire à son rythme, avec difficulté parfois, tant l’atmosphère moite de cette brume environnante invite au malaise. C’est un monologue intérieur, une confession où le narrateur s’adresse directement à nous par intermittence, une voix envoûtante et dérangeante qui prend le lecteur/la lectrice par la main puis à la gorge.
Si l’on se laisse séduire au tout début par sa naïveté vulnérable devant cet amour non partagé, on glisse vite dans l’effroi face à la folie glaçante dans laquelle Danaël sombre, froid, détaché. Sidération.