5 mouches et une trompette

(c) Frimousse
(c) Frimousse

Imaginez la vie d’une mouche. A part éviter le vinaigre (bien trop dangereux), que font-elles quand elles vagabondent d’une maison à l’autre, d’un jardin à un autre ? Elles font mzzz, mzzz ? Même pas. Elles sont curieuses ? Ah ça oui ! Et que se passe-t-il quand 5 mouches trouvent un OIJE « un Objet Inconnu Jaune Etincelant » ? C’est la grande question !

Quelle fraîcheur que cet album et ces petites moucheronnes croquignolettes qui s’interrogent sur cet objet faisant marcher leur machine à imagination à toute berzingue. Une longue vue ? Que nenni. Un balai de sorcière ? Non, non. Alors un chapeau c’est sûr ! Encore moins. Une brosse à dents géantes ?  Aïe aïe aïe. Un bateau pour voguer sur l’eau ? Plouf, raté !

Continue Reading

Pas facile d’être un chevalier

(c) Mijade
(c) Mijade

Dans ma Gudule collection, petit coup de projecteur sur cet album tout en tendresse.

Jojo est différent… il est né avec une armure de chevalier ! Mais ce n’est pas un déguisement, elle fait partie de lui, et il ne peut pas l’enlever. Tout petit, à la maternelle, il est la vedette des squares et des fêtes costumées, les enfants sont admiratifs de cette armure qui parait tellement vraie.

Mais voilà que les choses se corsent à l’entrée en primaire : finis les déguisements, Jojo doit cacher sa différence en empilant les couches de vêtements, hiver comme été, dehors comme en classe. Il a l’air si ridicule que personne ne veut jouer avec lui dans la cour, ni l’inviter aux anniversaires.

Continue Reading

Tous les mots n’existent pas

(C) Frimousse
(C) Frimousse

Un petit coup de blues automnal ? Voici le remède imparable pour dérider les plus petits comme les plus grands : le dernier album de l’excellent Michaël Escoffier illustré par le non moins talentueux Matthieu Maudet, les deux papas du récent album « L’enfant parfait ». À consommer sans modération !

Il est vrai que le constat peut être déroutant  dès la couverture : « Tous les mots n’existent pas ». C’est un peu le genre de désolation qui m’a pris une fois la lecture acquise en me faisant la réflexion : « mais alors je n’aurai jamais le temps de tout lire ? »inter-tous-les-mots

Je vous passe mes pensées juvé-inutiles* et entrons dans le vif du sujet, la révélation, que dis-je la révolution de cet album fondateur : on est libre d’inventer tous les mots qu’on veut ! VIVE LE GLOUBIDOU !

Continue Reading

Cornebidouille

(c) école des loisirs
(c) école des loisirs

Qui n’a pas déjà vécu cette scène ? Un enfant qui ne veut pas manger, un grand classique du conflit parent / enfant.

« Pierre, mange ta soupe ! Nan j’veux pas »

Et alors, quelle menace avez-vous trouvé, vous, pour vous en sortir et faire avaler la sou-soupe à bébé ? Le croque-mitaine ? Trop démodé. Le zombie de l’espace ? Trop futuriste. Le méchant ogre qui pue des pieds et des dents ? Vous y êtes presque. La trouvaille du père de Pierre, c’est la terrible sorcière Cornebidouille.

Mais Pierre est intraitable, il ne mangera pas sa soupe, et la menace d’une Cornebidouille ne lui fait pas peur… jusqu’à ce qu’elle entre cette nuit-là dans sa chambre ! « Horreur, malheur » ! Euh, non, Pierre ne se démonte pas face à la sorcière un peu stupide qui se fait berner au fur et à mesure de ses tentatives pour impressionner l’enfant.

Elle était laide, elle ne sentait pas bon, elle avait du poil au menton. Cornebidouille était son nom.

Qu’elle s’enfle à en devenir une montgolfière, qu’importe, Pierre reste impassible… Jusqu’à ce que la monstrueuse sorcière tente de s’en prendre à son doudou. L’heure est grave, il faut trouver une parade, et Pierre est un garçon malin. « Sorcière, sorcière, prend garde à ton « gros » derrière « fessu » aurait pu dire Pierre s’il avait lu La sorcière de la rue Mouffetard de Pierre Gripari (tiens, un autre Pierre).

Continue Reading

Il était trop de fois

il-etait-trop-de-foisEnvie d’une petite dose d’humour tout de rose vêtue ? Non ce n’est pas une fraise Tagada, c’est l’une des dernières petites friandises des Editions Thierry Magnier : Il était trop de fois, illustrée par le génial et talentueux Ronan Badel.

Mais il était trop de fois quoi ?

inter1-il-etait-trop-de-foisC’est l’histoire d’un loup, grand et méchant… Et tout irait bien dans le meilleur des mondes des méchants loups, si le lecteur (ou l’éditeur 😉 ) ne mettait pas dès la deuxième page son petit grain de sel.

Non ! Pas de loup ! (…) Pourquoi pas un gentil chien très mignon ?

inter2-il-etait-trop-de-fois2Et voici notre bête féroce qui laisse la place à un petit caniche… rose. Ok, là c’est sûr, ça va dégénérer. Dès lors s’enchaîne une série de rebondissements pour satisfaire l’un après l’autre les « désirs » du lecteur.

NON, pas de pigeons à dévorer (et les microbes!). NON, pas de bonbons (mauvais pour les dents !). NON, pas de carnages (c’est trop violent) : une bonne soupe de navet à partager en animaux, c’est bien mieux. Ouhla effectivement, on est bien loin du Grand Méchant Loup assoiffé de sang de Petit Chaperon Rouge ou de dodus cochons…

inter3-il-etait-trop-de-fois3Tout tendrait à satisfaire les caprices de ce lecteur un peu trop présent si la flatulente conséquence d’une soupe au navet n’allait pas tout faire « exploser ».

STOP ! Les caca-pipi-prout dans les histoires, ça suffit (…) ! Creusez-vous un peu la cervelle quand même !

Continue Reading