Fantaisies Guérillères

Mais quel kif que cet OLNI totalement barré !

Je pouffe, je ricane, je m’esclaffe, je m’esbaudis de plaisir, je postite à donf car chaque page recèle un talent de pirouettes langagières totalement délicieuses et d’une créativité postmédievale désopilante. Yo et Jehanne, les girls, vous déboitez grave bien ! L’histoire de France like that, I like. Total respect for the panache !

En cours de lecture donc mais je tenais à remercier toustes icelles qui ont fait la promo à force de posts et stories jubilatoires depuis quelques semaines. Coeur sacré sur vous, Dadotiste & Marine Carteron notamment.

The pitch pour t’allécher un brin lecteurice en panne de lectures vivifiantes (et j’y retourne) : « En ce début de xve siècle, tout est chaos au Royaume de France : les Englishes imposent leur présence depuis près de cent ans, Armagnacs et Bourguignons n’en finissent pas de s’écharper. La guerre civile menace de ravager le pays. C’en est trop pour Yolande d’Aragon. Puisqu’une prophétesse est attendue pour couronner le dernier Dauphin vivant, il n’est plus temps de rester avachi dans les palais. La fulminante duchesse prend donc la décision de hâter le destin. Et la voilà reconvertie dans l’élevage de quinze petites Jehanne. En secret, elle crée une école dans le but de les former aux exigences militaires et intellectuelles de Guérillères accomplies. Mais la Douzième, de loin la plus forte et la plus féroce, n’a rien à voir avec celle que Yolande aurait voulu initier à la vraie nature de sa mission. »

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Les Facétieuses

– Dingue ce bouquin… Dis, tu savais, toi, que Louis XVII avait eu une mort tragique parce que les fées ne s’étaient pas penchées sur son berceau ?
– Ben oui, d’où tu sors, on apprend ça au collège ! 
– Zut, je devais avoir piscine ce jour-là… Mais c’était qui sa marraine la bonne fée déjà ?
– Euh, ben, euh… Attends, je vais te le googler vite fait.

Vous aussi, vous aviez piscine non ? Heureusement, Clémentine Beauvais fait toute la lumière sur cette curieuse énigme historique.

Car après quelques échecs littéraires et amoureux apparemment, l’autrice jeunesse de retour forcé en France est sur une piste étonnante, un mystère qui asticote nombre d’entre nous (mais si) : qui était cette marraine la bonne fée dotée de pouvoirs magiques puissants comme ses consœurs de l’époque, comment a-t-elle pu abandonner le Dauphin (c’est flippant) et disparaitre des archives de la Révolution Française ?

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La Palisse

Un poème chanté de Bernard de La Monnoye (17e siècle) remis en lumière par Andrea Tullio Canobbio et illustré par Sergio Olivotti publié par une maison que je découvre : les éditions Chocolat ! Jeunesse

Le pitch de cet album ovni totalement délicieux aux illustrations pleines de malice :
« Tout le monde connaît les « Vérités de La Palisse », ces déclarations si banalement évidentes qu’elles en sont risibles. Certains savent que ces Lapalissades » viennent du Seigneur de La Palisse, qui fut un maréchal de François Ier. Ce qu’on sait moins, c’est qu’il n’a jamais prononcé une seule lapalissade de toute sa vie, et que le lien entre ce maréchal prestigieux et ces stupides évidences repose sur une ridicule erreur de lecture. Et ce qu’on sait encore moins, c’est que le poète dijonnais Bernard de La Monnoye, au 17e siècle, a nourri cette joyeuse farce avec une chanson en vers, étonnamment moderne et savoureusement drôle. Andrea Tullio Canobbio a exhumé cette vieille chanson, en a sélectionné les meilleurs vers, illustré par Sergio Olivotti. »

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Radium Girls

Depuis quelques temps, cette BD réalisée aux crayons de couleurs dans 2 tons de camaïeu violet et vert me faisait de l’œil. Le sujet m’interpellait également.
Tout le monde associe le radium à Marie Curie et son mari, et la vulgarisation de l’origine de cette découverte avait été brillamment faite au théâtre avec « Les palmes de Monsieur Schultz »,  mais peu de récits témoignent des conséquences de l’utilisation de ce nouveau matériau.

Plongée dans les États-Unis des années 1920, où l’élément miracle baigne l’Amérique de son aura phosphorescente. On va suivre le destin de Edna, Grâce, Katherine, Mollie, Albina et Quinta dans leur atelier où elles peignent minutieusement des cadrans de montre avec cette peinture si spéciale qui permet de lire l’heure dans le noir.

Une peinture qui s’avère toxique, mortelle.

Complète immersion dans cette période des années folles où le sujet de la condition féminine est bouillonnant : accès au travail, libertés, droit de vote, sexisme, puritanisme. Beaucoup de messages traversent le récit au-delà du témoignage du destin de ces femmes condamnées à leurs dépends, inscrivant ainsi cet album dans l’actualité.

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