Après Sirius de Stéphane Servant et Avril que je ne voulais pas quitter (et qui décante encore compte tenu de la densité du message…), j’ai rencontré Abi : une « môme » d’à peine 20 ans rescapée d’un accident de voiture qui lui prend son bras en l’espace de deux secondes.
Coup de poing direct au coeur en quelques pages.
On s’accroche vite à ce petit bout de femme désorientée, à sa famille bousculée dans son quotidien et entièrement dédiée à la reconstruction du pillier Abi. Mais celle-ci semble sombrer dans l’isolement.
Que lui faut-il pour renaître tel un phénix ? Du temps, de l’humour, de l’amour, du recul, prendre de la hauteur ?
«Elle ferme les yeux, écoute la nuit, elle sent battre le cœur de la Terre, sous elle, celui des hommes, des arbres, des animaux, ce cœur nocturne qui bat depuis le commencement, qui battra après elle. Elle appartient à ce monde immense. Et son bras, peut-être, alors, est dérisoire.»
Besoin de replonger dans une deuxième lecture pour mieux appréhender toute la force de cette déclaration d’amour à la vie.