La couverture ne me faisait pas de l’oeil pourtant… Moi, les jeux vidéos, ce n’est pas trop mon truc… Mais le titre clin d’oeil évoquant des souvenirs cornéliens (Orage, ô désespoir 😉 ) m’a donné envie d’entrouvrir le livre et d’en savoir plus sur cette rage. La rage d’Alex, 10 ans, envers son père.
Peut-on détester son père et plonger dans la haine en quelques minutes ? Tout ça pour une partie de jeu vidéo abrégée un peu trop vite malgré les rappels insistants de l’autorité parentale pour cesser l’addiction qui rend le joueur absorbé sourd au reste du monde ?
Une page, puis une seconde, puis un chapitre… le style est enlevé et vous prend. La tension monte tout comme les pensées négatives de ce jeune Alex débordé par sa colère, enfermé dans sa rancoeur qui le tient dans un mutisme borné. Or, un événement incroyable lors du spectacle où est forcé d’aller Alex avec sa famille va renverser la situation et réveiller le coeur du jeune garçon. Quelque chose de magique 😉
Les petites victoires
« Comment dire à son fils tant désiré qu’il est le plus formidable des petits garçons malgré le terrible diagnostic qui tombe comme un couperet : autisme, troubles psychomoteurs, inadaptation sociale… »
Un magnifique témoignage émouvant et encourageant sur l’engagement d’un père et d’une mère, uni malgré leur séparation, pour stimuler leur enfant autiste.
Roman graphique autobiographique de ce père qui n’a jamais relâché ses efforts pour accompagner son enfant sur la voie du développement de soi afin qu’il trouve les clés lui permettant d’avancer.
Un récit rythmé, introspectif mais jamais larmoyant, toujours sur la tension du pas avant et de la confiance en soi qui se construit petit à petit, pour cet enfant, par amour pour lui.
« Transformer ensemble une défaite annoncée en formidables petites victoires. »
Une mère à Brooklyn
Être un peu rebelle à l’âge de l’adolescence, cela n’est pas surprenant, ce serait même un passage obligé pour certains, une raison d’être pour franchir cette étape de vie. Que l’on soit une adolescente au cœur d’une famille à problèmes comme Alia ou d’une famille à secrets comme Judith, le malaise est le même. Il faut passer le cap, s’affranchir de l’innocence de l’enfance et se cogner à l’âpre réalité du monde des adultes.
Judith vit avec son père Pierre, et Laure, une autre femme. Pas de mère mais une complicité forte entre le père et la fille… Enfin presque. Cet amour inconditionnel empli de joie, c’était avant. Aujourd’hui, ce n’est plus qu’un souvenir fugace, le conflit est devenu leur quotidien.
Car Boy
Il y a des rencontres qui marquent… comme celle avec le dernier roman d’Anne Loyer « Car Boy ».
La lumière de l’aube sur la couverture m’avait déjà séduite, comme une invitation à assister à la naissance d’une histoire hors du commun, à vivre une aventure extraordinaire. Et j’ai ouvert le livre !
Fonce !
Il y a des mots qui vous alpaguent d’un coup, un style, un ton. Comme un coup de foudre. On est pris, on sait qu’on va aimer, qu’on va vibrer.