Caché ou pas j’arrive !

Dans mon bac à trésors, il y a forcément ce petit ouvrage, mi-album, mi-BD, une collaboration entre deux artistes sensibles 100% réussie.

C’est l’histoire d’une partie de cache-cache écrite et dessinée à 4 mains entre deux personnages, la petite taupe Bartok et Nouk aux oreilles de chat, que leurs autrices respectives font jouer dans l’univers de la famille Biloba.

Vous avez envie de jouer ? Moi aussi, alors c’est parti !

Dès la première page le compte à rebours est lancé, c’est Bartok qui s’y colle, Nouk doit se cacher. « Je compte jusqu’à 7 et je viens te chercher ».

Et voilà que Nouk courre d’une page sur l’autre, comme le décompte dans des bulles qui glissent en haut du livre. Vite trouver la bonne cachette, mais chaque recoin de la maison est déjà occupé. Le jardin offre des opportunités mais gare à Mémé Molle et ses bécots qui piquent. Vite, encore plus loin, la cabane des copains dans les arbres, mais une bagarre gronde. Pff, c’est pas de tout repos. Et dans les bois ? Moui, mais c’est un peu terrifiant quand même.

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L’oeil de Berk

Quel plaisir de retrouver ce coquin de Berk et sa troupe de doudous aventuriers !
Cette fois-ci, il s’est passé une catastrophe dans la cuisine, oui, oui, c’est le doudou du narrateur qui nous le dit.
Une cascade de trop, et paf ! Berk a un accident, il perd un oeil. Bon, allez, c’est pas si grave, tout le monde cherche l’oeil de Berk !!!

Pas si simple… Mais cette tête avec un oeil en moins, ça ne ficherait pas un peu les chocottes quand même ? Toute la bande de doudous commence à s’imaginer à leur tour être des monstres un peu effrayants, on se croirait déjà à Halloween. Berk retrouvera-t-il son oeil d’origine parmi toutes ces petites billes noires qui jonchent le carrelage de la cuisine ? Chuuutt… c’est un secret qu’il faudra découvrir en lisant cet album.

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Le bon Antoine

Après La Belle Adèle, on finit le Bon Antoine.

Les tribulations d’un ado qui semble visé par la loi de Murphy. Tag, tig et couches culottes : Antoine est embarqué dans une suite de catastrophes calamiteuses mais carrément désopilantes.

Tout le talent de Marie Desplechin qu’aime tant ma licornette et tout particulièrement quand je lui lis à voix haute. Plaisir toujours renouvelé de ce temps de lecture à deux, si précieux.

 

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J’en rêvais depuis longtemps

Tintin et Milou, Nino et Mirza, Rusty et Rintintin, Sammy et Scooby-Doo, Obélix et Idéfix, Charly Brown et Snoopy… Des couples mythiques qui vous parlent certainement. Ahhh qui n’a pas rêvé de vivre ce genre d’amitié forte entre humain et chien… Le rêve de tout bambin, n’est-ce pas ? 

Et bien, là, ce jeune gamin sur la couverture, lui aussi, il en rêvait depuis longtemps… Et c’est cette belle amitié que nous raconte Olivier Tallec dans son nouvel album.

Il était une fois une rencontre, LA rencontre, celle d’un enfant et d’un chien, celle de deux individus qui vont devenir un tout, grâce à une amitié qui va les lier à vie. C’est-y pas une belle histoire ça ? Wouf ! Exactement, vous me l’ôtez de la gueule !

Des coups de foudre en amitié, ce n’est pas tous les jours. 

Et justement, là, nos deux petits bouts d’espèces vivantes, cela faisait longtemps qu’ils en rêvaient… Enfin, surtout un.

Et puis, il y a la première fois, le premier regard, on hésite, subjugué par l’émotion de la nouveauté. On n’ose pas parler, de peur de rompre le charme et puis la magie opère, ON S’AP-PRI-VOI-SE…

(c) O. Tallec

Forcément ça prend un peu de temps, mais cet alter ego, il lui plait bien drôlement au narrateur, qui nous raconte ces moments de vie intense.

Même si ce n’était pas tout à fait ainsi qu’il l’imaginait, il l’aime bien, il en est fier et, c’est sûr, parmi les copains, c’est lui qui a le plus beau. Bien sûr, un cadeau de cette importance impose de grandes responsabilités : il faut s’en occuper, le sortir régulièrement, bien le nourrir (même s’il n’aime pas les croquettes), faire attention à ne pas le perdre sur la plage, et surtout… c’est tellement bien quand on peut regarder la télé vautrés ensemble sur le canapé….

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Les cancres de Rousseau

(c) Sarbacane

Voici quelques temps déjà que j’ai fini Les cancres de Rousseau et l’histoire sort difficilement de mon esprit… Je décante encore…

Voilà une belle preuve que ce livre m’a touché et que je le tiens comme un bon livre. Une histoire et des personnages aux caractères bien trempés qui ne m’ont pas laissé indifférente. J’ai préféré ne lire aucune critique, sauf les titres majeurs de ce que j’ai vu passer sur les réseaux sociaux et la critique de Michel Abescat dans Télérama. Je n’ai pas voulu d’influence, juste faire une rencontre, vivre une expérience.

En résumé : « C’est l’année ou jamais pour Djiraël ». Il est en terminale avec ses amis de toujours : Armand, Sacha, Rania, Doumam et Jazz, et cette année doit être inoubliable, quite à se mettre l’administration du lycée à dos. Un prof principal engagé mais qui a besoin d’aide, une tentatrice nommée Tatiana, des promesses faites aux amis et la nécessité d’agir selon son devoir : Djiraël est confronté à des choix, et choisir c’est toujours renoncer… Mais pour lui, le bonheur, c’est maintenant !

J’y ai trouvé tout ce que j’aime dans une lecture : l’empathie, la découverte, le rêve, l’interrogation, le doute, l’impatience, l’étonnement, l’exagération, des sujets à débat…

Je me disais que ce ne serait pas pour moi, que le style me gênerait, que le vocabulaire très « oral » me choquerait ou m’empêcherait de me laisser embarquer par le récit, que le thème ou le lieu pourrait freiner mon infusion dans la narration.

« Putain, Djiraël… t’as foutu que de la merde ! » Un incipit aussi direct, aussi brutal, c’est à double tranchant : soit tu adhères et tu plonges, soit tu restes K.O. et tu jettes l’éponge. La stratégie du choc, c’est bien ça non ? 😉

Et bien non. Je n’ai pas refermé la couverture sur cette réplique. Quand on entre ainsi en effraction dans un livre, au beau milieu du quotidien des personnages, on se fait discret, on se planque dans un coin pour les observer, on attend le bon moment. Je suis montée dans le train de cette bande de jeunes aux abords du monde des adultes, ces sales gosses pourrait-on dire, et j’y suis restée. J’ai fait confiance, moi, la reine de la méfiance.

Et j’ai aimé.

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