« Parfois le courage, c’est partir… »
Encore une fois, la force de la couverture, magnifiquement construire par Amandine Piu, m’a invitée à ouvrir les pages. Comment ce petit bout de dragonneau, cet enfant si fragile sous la valise qu’il porte, cerné par autant d’agressivité rouge sang, ne peut-il pas vous attendrir ? « Viens là, on va t’aider, n’aie pas peur, aie confiance », c’est ce qu’on a envie de lui souffler doucement à l’oreille.
Car l’histoire de Palmir, c’est l’histoire d’un voyage nécessaire : le parcours d’un enfant qui fuit son pays. Un sujet d’une triste actualité, et traité avec une grande sensibilité, à hauteur d’enfant. Un livre nécessaire.
Avec peu de mots, mais des mots forts de sens, Gilles Baum trace le chemin de cet enfant déraciné qui doit affronter des obstacles lui paraissant infranchissables, seul, loin de tout support et de tout réconfort. Sa force, c’est son courage, il doit avancer au péril du danger, parce que là-bas, dans ce lointain horizon, il pourra à nouveau trouver sa place.