La chasse au chasseur

Promenons-nous dans les bois pendant que… le chasseur n’y est pas… Un chasseur ? Et oui, c’est ce que pourrait bien fredonner Sanglier, Lapin et Renard, cette bande de petits fomenteurs (ou vrais menteurs ? comment dit-on déjà ? Hmm je m’égare…)

Voilà, ce n’est plus possible dans cette forêt, on ne peut plus se balader le poil à l’air tranquillement ! « Ça ne peut plus durer », la révolte gronde… Réunion d’urgence entre nos trois amis afin de trouver la meilleure solution pour se débarrasser du-dit chasseur, soit disant nuisible. Au petit matin, le plan est prêt et la chasse au chasseur est lancée : Renard fait le mort tout raplapla, le chasseur s’approche intrigué et PAF ! Sanglier lui fonce dans le derrière, et BOUM ! le chasseur atterrit dans un fourré où Lapin le saucissonne et le bâillonne. Hop, emballé posé Monsieur le zinzin du fusil !

Reste à savoir quoi faire de ce trophée à la moustache pendante… WIZZZ ! Sanglier veut lui tartiner les pieds de beurre pour qu’il n’arrête pas de glisser.
PIC PIC Lapin veut le saupoudrer de miettes de galette pour que les oiseaux viennent le picorer.
BLONK ! Renard veut lui faire perdre le Nord en lui fourrant la tête dans un panier.

 
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Chaque jour Dracula

(c) Delcourt

Les histoires de vampires, ça vous fait peur ? Et si justement, cette histoire là, celle du petit Dracula, nous racontait l’histoire d’une autre peur ? Une peur viscérale, difficile à nommer, une peur honteuse qu’on cherche à étouffer pour essayer de survivre : la peur de la violence des autres à son endroit. 

C’est exactement le sujet que Loïc Clément et Clément Lefèvre nous présente dans cette bande dessinée pleine de tendresse et d’émotions : le harcèlement scolaire. Il fallait oser et c’est réussi, on est touché.

Et si un livre, une BD avec ses images qui montrent sans toujours nommer, permettait d’ouvrir la discussion sur un sujet grave et trop souvent tabou ?

 
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Les cancres de Rousseau

(c) Sarbacane

Voici quelques temps déjà que j’ai fini Les cancres de Rousseau et l’histoire sort difficilement de mon esprit… Je décante encore…

Voilà une belle preuve que ce livre m’a touché et que je le tiens comme un bon livre. Une histoire et des personnages aux caractères bien trempés qui ne m’ont pas laissé indifférente. J’ai préféré ne lire aucune critique, sauf les titres majeurs de ce que j’ai vu passer sur les réseaux sociaux et la critique de Michel Abescat dans Télérama. Je n’ai pas voulu d’influence, juste faire une rencontre, vivre une expérience.

En résumé : « C’est l’année ou jamais pour Djiraël ». Il est en terminale avec ses amis de toujours : Armand, Sacha, Rania, Doumam et Jazz, et cette année doit être inoubliable, quite à se mettre l’administration du lycée à dos. Un prof principal engagé mais qui a besoin d’aide, une tentatrice nommée Tatiana, des promesses faites aux amis et la nécessité d’agir selon son devoir : Djiraël est confronté à des choix, et choisir c’est toujours renoncer… Mais pour lui, le bonheur, c’est maintenant !

J’y ai trouvé tout ce que j’aime dans une lecture : l’empathie, la découverte, le rêve, l’interrogation, le doute, l’impatience, l’étonnement, l’exagération, des sujets à débat…

Je me disais que ce ne serait pas pour moi, que le style me gênerait, que le vocabulaire très « oral » me choquerait ou m’empêcherait de me laisser embarquer par le récit, que le thème ou le lieu pourrait freiner mon infusion dans la narration.

« Putain, Djiraël… t’as foutu que de la merde ! » Un incipit aussi direct, aussi brutal, c’est à double tranchant : soit tu adhères et tu plonges, soit tu restes K.O. et tu jettes l’éponge. La stratégie du choc, c’est bien ça non ? 😉

Et bien non. Je n’ai pas refermé la couverture sur cette réplique. Quand on entre ainsi en effraction dans un livre, au beau milieu du quotidien des personnages, on se fait discret, on se planque dans un coin pour les observer, on attend le bon moment. Je suis montée dans le train de cette bande de jeunes aux abords du monde des adultes, ces sales gosses pourrait-on dire, et j’y suis restée. J’ai fait confiance, moi, la reine de la méfiance.

Et j’ai aimé.

 
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Moins qu’hier (plus que demain)

(c) fabcaro

Vous avez aimé « Si l’amour c’était aimer » ? Et bien, c’est reparti pour un tour de dézinguage de la vie conjugale façon  humour noir et dialogues absurdes avec cette nouvelle BD, qui inaugure une nouvelle collection : GlénARRRG ! Jubilatoire !

Une soixantaine de planches à l’encre noir rehaussée de touches d’aquarelle pour donner le ton : six cases représentant une situation de vie quotidienne entre un homme et une femme, et un dialogue improbable (ou au contraire, très très probable et c’est là tout le ressort drolatique).

C’est noir, c’est grinçant, c’est méchant, c’est irrésistible ! Du Rhâaaa lovely de Gotlib époque moderne imbibé d’humour anglais satirique 😉

« Acceptez-vous d’être débordés par les tâches du quotidien ? D’aller déjeuner chez vos beaux-parents chaque premier dimanche du mois ? De mettre une liste sur le frigo pour savoir qui fait quoi dans la maison ? Et d’avoir des idées divergentes sur l’éducation de vos enfants ? Alors félicitations, vous voici unis par les liens d’un mariage précaire et conflictuel ! »

 
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Le Journal de Gurty – Printemps de chien (T.4)

Y a d’la joie, bonjour bonjour les hirondelles, y a d’la joie, par dessus les bois, euh les toits…

Oui, euh pardon, ui, c’est le printemps ! Et ça se sent ! Une nouvelle aventure de Gurty vient d’arriver !

La campagne, les vacances, c’est la quête du calme, non ?

Et bien, pas facile de siroter une bonne gamelle de tranquillité quand on se retrouve au milieu d’une guerre explosive entre voisins. Ouais, c’est trop de la bouse !

Ces humains et leurs invraisemblables lubies continuent d’hérisser les poils de Gurty et ses amis à quatre pattes (et plus si affinités).

Imaginez un peu : la famille Caboufigues (les humains de ce traître félin, Tête de Fesses, le bien nommé) ont décidé de raser les arbres de leur terrain pour… une sinistre histoire de haut débit ?

Haut débit d’âneries, non ! 

 
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