
Sans doute l’une des plus belles couvertures que j’ai pu admirer depuis quelques temps. Un portrait comme un tableau dont se dégage une émotion forte, pure, si troublante qu’on entendrait presque la petite voix intérieure de cet être obscur, en proie à son questionnement…
Pourquoi ai-je été si touchée ? Est-ce le mystère de ce jeune garçon pensif, presque fragile ? Ce jeu de lumière en contre-jour le plongeant de fait dans l’ombre ? Est-ce ce titre énigmatique convoquant les souvenirs d’enfance, les peurs ou les joies, comme un appel au secours…
J’ai pris une grande respiration et j’ai tourné la page.

Graphiquement, c’est un voyage fabuleux qui commence. Dès la première page, une illustration pleine page plante le décor, comme une photo de vacances, un souvenir d’été, dans un silence parfait. Pas un bruit, pas un mouvement, pas âme qui vive…
Juste le vol lointain de quelques oiseaux. Le calme avant la tempête… Car, au fil des cases, les éléments se mettent en place et le rythme s’accélère.

Au début du XXe siècle dans un Paris mystérieux, les membres de la joyeuse troupe du Cabaret des Ombres, menés par l’impétueuse et courageuse Pétronille, se trouvent embarqués dans une aventure pour sauver le monde, rien que ça, aux côtés du Professeur Pipolet, d’un inventeur compulsif et un peu bonaldien (après quelques réglages, ses inventions devraient sans doute fonctionner pour améliorer le sort de l’humanité… quoique…). Mais la menace rôde sous la forme d’un être cynique et sans scrupules, Victor Stingler.



