CATASTROPHE !!! L’heure est grave, c’est la pagaille, le bazar total, si ça continue comme ça, il va falloir que ça s’arrête !!! « La présidente du gouvernement mondial » vient de lancer le compte à rebours : Super Raoul doit sauver l’humanité ! Grzittzitt, gruttshhpp, Grouikkmish… Allo ? ALLO ?
Mais que se passe-t-il donc doudou dis donc ? On est à deux doigts du chaos : IL FAUT SAUVER LE SOLDAT ROOM… Hein ? Euh… IL FAUT SAUVER LA CHAMBRE ! Allez hop, Super Raoul a une heure et pas une minute de plus pour faire de cette mission impossible un succès interplanétaire. Tu connais pas Raoul ? Et, bien, tu vas être servi, moi je te dis.
Il y a des rencontres nécessaires, évidentes, comme des croisements de vie inéluctables. C’est ainsi que je ressens, à chaque fois, le petit choc, le mini séisme, le réveil en quelque sorte, à la sortie d’un livre qui me (re)construit. Il n’en faut pas beaucoup, quelques mots justes, quelques images magnétiques et le voyage est là…
En plongée dans l’un des bacs de mon Libraire Le Divan Jeunesse, j’avoue m’être arrêtée sur une couverture rouge et fleurie qui m’a tapée dans l’oeil… Et puis, ce titre court comme une poignée de lettres, presque malingre. Sans majuscule, sans ponctuation, en toute simplicité, comme en suspension, sans début, sans fin… Juste une injonction qui vous interpelle et vous invite à aller plus loin, à tourner la page et entrer dans l’histoire.
L’enfant était assis là sur son île.
Il regardait le monde et réfléchissait.
J’avoue avoir souri en lisant le nom de l’auteur et celui de l’illustrateur, mise en appétit par leur talent respectif et par la curiosité de les découvrir dans un exercice inédit pour moi. Et j’ai plongé. En apnée. Pendant quelques secondes, quelques minutes, je ne sais plus, le temps s’est arrêté pour que j’écoute ce que cet enfant, depuis son île, le ventre rond de sa mère, avait à dire, à me dire. Un constat sur les maux de la planète, comme un manifeste, brutal mais terriblement juste, et toujours cruellement d’actualité.
L’enfance et ses terres sacrées… Peut-on retomber en enfance comme on retombe amoureux ? Sort-on de l’enfance un jour ?
Je suis parti un matin en chasse de l’enfance. Je ne l’ai dit à personne. J’avais décidé de la capturer entière et vivante. Je voulais la mettre en lumière, la regarder, pouvoir en faire le tour. Je l’avais toujours sentie battre en moi, elle ne m’avait jamais quitté.
Rencontre avec Timothée de Fombelle à la librairie Le Merle Moqueur (Paris) pour la sortie de Neverland. Le récit prend une toute autre épaisseur quand il est lu par l’auteur.
Un roman pour adulte ? Un roman tout court, « un petit livre au plus près de l’enfance » pour parler de ce territoire « aux grands, plus amnésiques de ce royaume ».
Un très grand coup de coeur, un livre dont on ne veut plus sortir tant il vous ramène à votre essence, à votre première nature, celle de l’enfance.
À relire éternellement.
Auteur : Timothée de FOMBELLE Edition : L’iconoclaste – 128 pages – 15 euros Année : Septembre 2017
N’avez-vous pas déjà été irrésistiblement attiré par ce piano dans la gare ? Cet objet qui peut apparaître comme un intrus et qui a pourtant vu passer tant de voyageurs, avec chacun leur propre histoire, leurs joies et leurs peines.
Et si le piano pouvait raconter ces histoires, ces moments uniques de touches effleurées ou bien appuyées ?
Voici que commence le voyage de Pavel raconté tout d’abord par ce piano de la Gare de Lyon à Paris.