Alma T.2 L’enchanteuse

Haletant ? Evidement !

Depuis les premières lignes du T.1, on sait que l’on scelle pour quelques années un pacte avec l’orfèvre de la construction narrative.

Chaque chapitre ouvre une porte vers un ailleurs que l’on a hâte ou peur de découvrir. Inexorablement, on dévore les pages en ralentissant pourtant la lecture à chaque minute, pour faire durer le temps de l’aventure auprès d’Alma, Joseph, Lam et Brouillard, Amélie et Saint-Ange, Nao et Sirim, Jacques Poussin et Gabriel Cook et tant d’autres. De Saint-Domingue à Liverpool, de la Louisiane à Versailles en passant par Botany Bay en Australie, le vent de la liberté poussent les protagonistes à rechercher ce qui leur manque le plus.

Il est encore une fois question des bateaux de traite dans ce 18e finissant qui sillonnent les nouveaux mondes, de droits humains dont l’émergence d’une révolution intellectuelle et politique laissent émerger l’espoir de la fin de d’esclavagisme, de liens familiaux tissés si profonds et si forts qu’ils vous relient malgré les tempêtes et la folie des hommes, d’amitiés inestimables à la vie à la mort, d’un trésor secret qui attise les jalousies les plus furieuses, de destins croisés qui n’en finissent pas de converger au prix de terribles sacrifices, d’un amour pur qui chemine au plus profond de ces cœurs connectés malgré la distance et qui suit une destination connue de lui seul, d’une voix intérieure qui se libère et cherche la voie vers le bonheur.

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La (presque) grande évasion

« Et son prénom c’est Bonnie ». Voilà, comme dans « Bonnie and Clyde » sauf que notre héroïne est fille de gendarme, et ça, c’est pas banal. Justement, banal, ce n’est pas un adjectif qui peut convenir à cette boule d’énergie et d’humour qu’est Bonnie.

La langue bien pendue et avec une sacrée bougeotte, forcément, elle attire les heures de colle. Il faut bien admettre que la vie d’ado n’est pas toute simple pendant cette crise sanitaire, surtout quand on prépare (un peu) le brevet et qu’un nouveau confinement réimpose le couvre-feu. Et pour corser le tout, voilà que la mère de Bonnie disparait du jour au lendemain en ne laissant que deux mots sur le frigo : « Je pars ».

Décidée de se lancer à sa recherche malgré les consignes gouvernementales, Bonnie embarque avec elle ses deux potes, Malo l’hypocondriaque premier de la classe et Jason la grande gueule spécialiste des embrouilles, sans oublier Melting-Pot le champion de la distanciation sociale, son chien détecteur de drogue.

Et c’est parti pour un boat-trip improvisé de 5 jours sur le canot du paternel à remonter le canal de Roanne à Digoin, pendant lequel la petite bande de copains va se retrouver dans des situations hautement rocambolesques. Ils sont loin d’imaginer qu’ils foncent droit vers les problèmes et que leur amitié sera une force vitale pour survivre.

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Le syndrome du spaghetti

À 16 ans, Léa semble avoir tout pour elle : un talent immense pour le basket, une famille aimante dans un coin tranquille très privilégié, des amis fidèles qui la soutiennent. Entraînée par son père, modèle comme confident, elle avance avec confiance vers cet avenir tout tracé, le Map comme elle aime le définir : être prise à l’INSEP pour un jour pouvoir être sélectionnée en NBA et toucher les étoiles. Très peu de filles ont cette chance et Léa est douée.

Côté étude, ce n’est pas la panacée, mais Amel est là pour l’aider à se maintenir à niveau. Côté cœur, Léa cache secrètement son amour pour son ami Nico, également passionné de basket. Pas simple, mais trop difficile de se livrer. Un jour, ils se marieront, c’est évident, c’est écrit, ça aussi.

Et puis la nouvelle tombe : Léa est prise à l’INSEP, elle uniquement. La première marche vers la réalisation de son rêve.

Mais ce destin soit disant tout tracé va soudainement et tragiquement basculer. La vie n’est pas comme une boîte de spaghettis, tout bien rangés dans la même direction, tout peut s’emmêler ou se casser. Une perte inacceptable. Une douleur insupportable qui déchire la famille. Léa ne sera plus jamais la même.

De l’autre côté de la ville, Anthony, 17 ans, obligé de faire face à l’absence de son père et aux gardes à vue de son frère, ne rêve plus depuis longtemps.

Ils se croisent par hasard, sur un terrain de basket. Ils n’auraient jamais dû se revoir. Et pourtant, alors que la vie de Léa semble s’écrouler, Anthony apparait comme un pivot. Pourra-t-il l’aider à se relever, pourra-t-elle lui avouer son secret, leur passion pour le basket les rapprochera-t-elle ? À vous de lire !

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La gueule du loup

« Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup n’y est pas, si le loup y était, il nous mangerait. »

Une comptine qui vous tire un sourire de connivence, à celles et ceux qui savent que ce ne sont que des histoires pour faire peur aux enfants, des légendes pour frissonner. Mais il y a toujours une part de vérité dans ces contes ancestraux, qu’en pensez-vous ? Loup y es-tu ? La menace rôde… Elle n’est jamais loin… Souvent enfouie au plus profond de nous, tapie, silencieuse.

« Le loup va venir. Le loup vient toujours. Le loup ouvre toutes les portes. »

Une histoire à faire peur. Dramatique. Une stupeur, une sidération, un cri bâillonné par le déni.

Mars 2020, c’est imminent, la pandémie progresse et le confinement va être instauré en France. Une mère et ses deux enfants – Jo lycéenne et Nono encore en primaire – rejoignent en urgence la maison familiale inhabitée depuis plusieurs années, en plein milieu d’une forêt, loin de tout. Le père, infirmier, est resté sur Nantes, prêt à l’afflux de malades. Ils ne savent pas si c’est pour 2 semaines ou 2 mois.

Pas le choix. Contraints à vivre dans cette maison sombre aux odeurs moisies et à l’atmosphère suffocante. Une maison qui de l’extérieur dessine un visage inquiétant et au creux de laquelle l’imagination soit-disant débordante de la jeune narratrice lui joue des tours glaçants.

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Sous ta peau le feu

Quel titre ! Quelques mots qui se frottent et disent l’embrasement puissant.

Il est des histoires qui doivent être écrites pour crier haut et fort la puissance de l’amour.

Un virus mortel, une épidémie qui décime les populations toutes catégories et origines confondues, une urgence de vivre et de soigner. Un sujet troublant qui fait subtilement écho à notre actualité. Et pourtant nous ne sommes pas en 2021, mais à Bordeaux en 1764 où une forme de variole indomptable prend des vies chaque jour.

Deux voix, deux êtres, deux parcours, deux destinées, une rencontre, une passion incandescente, évidente.

Ange Rouvray vit avec son père médecin, sa mère est morte à ses 4 ans. Esmée de Montagua a vu sa famille s’éteindre et la menace se resserre sournoisement autour d’elle et de sa mère. Sauver des vies mais comment ? La mère d’Esmée requiert l’aide du père d’Ange pour tester une nouvelle technique de soin. Lors d’une visite au château, c’est le coup de foudre entre Ange et Esmée. Des douleurs communes, des combats parallèles qui vont subitement s’entremêler pour que cet amour vive malgré des risques terrifiants.

« Elle s’est posée sur moi. Depuis, mon corps, je veux dire tout mon corps, peau, veines, artères, cerveau, tout mon corps respire mieux. »

Habilement construit en chapitres alternés, on suit le point de vue des protagonistes, leur situation, leur rencontre, leur attraction, leurs peurs, leurs audaces. Ange et Esmée. Quels prénoms ! Comme reliés par avance dans un monde qui leur est unique, secret, intime. Esmée, l’étoile dans le ciel d’Ange. Chacun sa voix, chacun son ressenti, chacun ses doutes et ses pulsions, chacun sa fièvre qui ronge et brûle.

Car il est question d’amour pur, d’urgence à dompter la maladie et tromper la mort, de droits pris et de devoirs assumés, de choix de vies et de condition féminine, d’une furieuse envie de liberté malgré les carcans d’une société qui s’éclaire doucement mais pas encore suffisamment.
Cette histoire touchante, son rythme et ses rebondissements vont vous secouer.

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