Grand Loup et Petit Loup

(c) O. Tallec

Je suis fan des livre audio ! C’est toujours une expérience sensible qui apporte une réelle épaisseur au texte.

Quel plaisir de retrouver en CD Grand Loup et Petit Loup. Je craque pour ces magnifiques contes qui n’ont pas pris une ride.

Ici sont regroupés les trois albums de Nadine Brun-Cosme et Olivier Tallec parus chez Flammarion Jeunesse Père Castor, lus par Laurence Barbasetti et interprétés par une musique originale de Virgil Segal, le tout aux Editions Trois Petits Points.

Tout en illustrant le texte, la musique et les voix prolongent l’émotion. Les compositions au piano, à la trompette, au trombone ou encore à la contrebasse, rythment les histoires.

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C’est un secret

(c) La Palissade

« On dirait qu’on aurait des guépards comme animaux domestiques et qu’on voyagerait à dos de tortues des mers… Ou alors on aurait une girafe comme animal de compagnie et des moutons comme doudous… Ou alors… »

L’imaginaire des enfants est un territoire sans frontière…

Surtout quand il n’est pas bridé par la virtualité réductrice et enfermante des écrans.

C’est pourtant le cas de ce petit garçon et de sa soeur, coincés chez eux par la pluie, les yeux rivés pour l’un à la télévision et pour l’autre à sa console. Ensemble, ils sont seuls, isolés du monde réél.

Le petit frère rêve que l’un des animaux sauvages qui évoluent devant ses yeux sur l’écran vienne vivre dans leur appartement.

Sa soeur est bien loin de tout ça…

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Cheval de courses

Cheval de courses, courses à pied, pied à terre… Dès la couverture, la ritournelle revient et j’ai 7 ans… Mais la surprise est un rien plus chouette une fois les premières pages découvertes…

Ah, les jeux de mollets, on nem ça, même hors d’Asie ! Bon, ok, c’est peu cher comme dirait mon cousin de Marseille. Tout le monde n’a pas le talent d’Aurore Petit pour se jouer de la langue française et faire naître sous nos yeux le trait d’humour brillant qui allume la petite lumière à notre dernier étage. Ah, mais oui ! Bien sûr !

Un « Cheval de courses « (au supermarché), une « Femme enceinte » (littéralement ventriloque), un « banc de poissons » (façon Jardin du Luxembourg), une « boîte de nuit » (où les notes de musique sont bien conservées), un « cou(p)s de foudre » (à vous faire perdre la tête)… tout s’éclaire spontanément, comme une évidence. Si je vous dis « Dents de Lait » maintenant, nous la voyez la bobine effrayante de ce « pas-beau » aux quenottes de travers ?

Le système est très simple et surtout très malin : mettre en relation mots et images mais en détournant les expressions courantes et en leur associant une image construite à partir d’un sens littéral ou d’un homophone. Que notre langue est riche et si vivante ! Quelle chance !

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Le petit arbre qui voulait devenir un nuage

(c) FP

N’avez-vous jamais eu l’impression, en regardant attentivement le ciel, que les cimes des arbres discutaient avec les nuages ? Que le bruit du vent dans les feuilles, cette valse énigmatique des cumulus étaient autant de signes d’un dialogue permanent entres les éléments ? 

Moi si. Et je ne suis pas la seule, car c’est exactement ainsi qu’est née la nouvelle histoire écrite par Agnès Ledig, un jour de promenade avec son chien sur un plateau. Un petit nuage posé au-dessus d’un arbre solitaire paraissait converser avec lui. 

Que se disaient-ils ?

L’un accroché à la terre, enraciné et ne pouvant voyager. L’autre bousculé par l’air, en perpétuel mouvement et ne pouvant se poser un peu. Un dialogue s’ouvre, chacun cherchant sa place, chacun envieux l’un de l’autre. Une amitié en train de naître ?

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Le prince Sauvage et la renarde

Ah mais quel sale gamin, ce prince ! Pourquoi est-il aussi méchant ? « PARCE QUE ! » pourrait-il tout simplement répondre. Violence gratuite, torture, carnage, tout pour lui n’est que jeu et recherche d’adrénaline, pour son unique et bon plaisir. Egoïste et insatiable, le Prince ne semble avoir aucune limite.

Prénommé Sauvage par le roi et la reine, ses parents, il porte bien son nom et sème la terreur autour de lui. Si bien que, ce prince à l’état brut, aveuglé et enfermé dans sa barbarie, est repoussé par les hommes et le femmes qui l’entourent, ne voyant en lui qu’un monstre, un animal...

Alors qu’il pourchassait un cerf dans la forêt enneigée, il fût désarçonné par son cheval mort de fatigue : sa jambe se prit dans un piège qu’il avait lui-même posé à l’automne. Coincé entre les mâchoires de fer, sa rage redoubla avec la douleur. Pris à son propre piège, allait-il mourir seul comme une bête ?

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